lundi 6 avril 2020

Quarantaine 2ème semaine

Jour 8 : mercredi 1er avril
Les jours se suivent et se ressemblent ... on ne va pas se plaindre puisque le soleil brille !
Jour particulier quand même : joyeux anniversaire maman !

Ecole, repas puis rando ... sans les filles qui préfèrent rester à bord. Lilas a détruit son camping-car en légo pour le refaire et Violette regarde un dessin animé. Nous rejoignons Anchorage bay où cette fois, nous réussissons à croiser l'équipage de Lucia (futur Skybird) sur la plage, chacun dans sa bulle. Nous les avions cotoyé avant le confinement donc nous pourrions être dans la même bulle mais Julien tousse un peu. Certainement un coup de froid mais en ces temps de virus : on psychote pour un rien. Donc en attendant d'être sûr, on papote mais à distance de sécurité. 
Nous revenons sur Lotus, 3 heures après. Trop tard pour le goûter ... mais les filles se rallient à ma proposition : un méga-goûter qui fera office de repas du soir aussi !
Juste avant le coucher, Violette finit en larmes : rien à voir avec le confinement, plutôt avec le fait que notre programme de retour est chamboulé. Elle se faisait une joie de rentrer en France, de retrouver ses copines, la famille, de revivre dans une maison, d'avoir un chat, un vélo, un trampoline, des rollers ...
Comme tout le monde, nos projets sont en stand-by.

Jour 9 : jeudi 2 avril
Joyeux anniversaire Marieke !
Violette a retrouvé le sourire et fait des maths pendant que Lilas continue son légo (lecture d'une notice, recherche de pièce et assemblage : c'est presque une activité scolaire après tout. Surtout qu'elle n'est pas peu fière de faire toute seule le montage alors que sur la boîte, il est marqué 8 ans et + !
Pas de vent ce matin ... à marée basse, la grotte où l'on a vu des otaries nous tend les bras : allez hop, Violette et moi embarquons sur le canoë pour aller la voir de plus près. 2 petites otaries nous accueillent dans l'eau. Nous entrons dans la grotte à pied mais un éternuement nous fait reculer : la maman des otaries est là, calée entre 2 rochers. Nous la laissons tranquille pour pagayer jusqu'à la pointe de l'île où nous tombons sur 5 petites otaries pas farouches. On a même eu l'impression un moment qu'elles se tâtaient à monter à bord !


Le retour est rapide : le vent se lève et nous l'avons dans le dos !
Nous avons la bonne surprise d'arriver à Lotus en même temps que Baudouin (de Lucia) qui est venu en annexe jusqu'à nous. Il a pêché en venant, sans succès. Le temps de relever ses mails, de nous livrer un bidon d'huile (on était sans réserve suite à la vidange du groupe électrogène), il est vite reparti car le vent se levait pour de bon. Un petit clapot en annexe, ça passe mais un gros ... c'est pénible !
Au menu à midi : poisson frais ! Non, Julien n'a pas pêché mais sur le mouillage, certains s'y essaient en traînant des leurres derrière leur annexe et un d'entre eux a pêché un énorme poisson (kingfish). Il l'a débité en morceaux et est passé en donner à chaque bateau du mouillage (et on est 13 en ce moment : vous imaginez le poisson !) On s'est régalé !
L'après-midi, tout le monde est resté bien au chaud : le vent s'est levé et il est froid !!

Jour 10 : vendredi 3 avril
Nos amis belges nous ont rejoint sur notre mouillage tranquille : il y a un côté pratique ici à avoir internet du bateau (quel luxe !) sans avoir à monter en haut de la colline. Aujourd'hui, occupation "pain" et pour rentabiliser l'allumage du four : pizza et muffins aux framboises.

Il fait bon dans Lotus mais dès qu'on met le nez en dehors du cockpit ... brrrr ! Petit vent froid qui me dissuadera de faire un tour en canoë. Journée vraiment tranquille donc : RAS.
Nous avons été recontacté par notre broker : a priori, les néo-zélandais occupent leur confinement en achetant des bateaux ! Il voudrait donc qu'on signe enfin son contrat pour essayer de vendre le nôtre ... je suis dubitative, Julien plus enthousiaste.
Sinon demain, on fatigue les filles (parce que là, ce sont elles qui nous fatiguent avec toute leur énergie le soir !).

Jour 11 : samedi 4 avril
Pas d'école aujourd'hui mais en "vilains parents", nous obligeons les filles (rebaptisées pour l'occasion Grincheuse et Râleuse) à nous accompagner pour une petite randonnée. La plage est jolie et la rando avec nos 2 boulets sympa malgré tout. Au retour, nous faisons un tout petit stop sur l'île, où des otaries s'amusent près de la plage.
Après un repas de restes, Violette décide de suivre nos amis belges qu'elle voit passer en paddle. Combinaison, casquette, lunettes de soleil, nous la laissons partir pour le tour de l'île ... enfin nous lui laissons une confortable avance de 45 minutes avant de suivre en annexe. Nous les retrouvons de l'autre côté de l'île, dans une petite anse, en train de contempler les otaries : ça saute, ça joue, ça s'approche ... certaines ne sont vraiment pas timides.


Elles attrapent la corde du canoë et le tirent à droite, à gauche ... Assise sur un rocher, je prends des films, des photos et ... sursaute quand des moustaches me chatouillent les pieds !


Plusieurs d'entre elles viendront ainsi me renifler de près
(sans me goûter vraiment heureusement !).
Après un long moment, nous les laissons en paix : Violette revient en annexe avec Julien et je finis son tour en canoë. Nous croisons encore beaucoup de petites otaries et quelques mamans. J'ai l'impression qu'il n'y a pas de mâles ici : l'île est une "nurserie".
Quelle magnifique journée encore !




Jour 12 : dimanche 5 avril
A priori, il fera gris lundi et mardi donc on profite de cette journée ensoleillée pour faire une lessive. Pour laver à l'eau chaude, nous allumons le groupe et pour rentabiliser le groupe, je fais du pain, des gâteaux au chocolat (secondée par Lilas), le dessalinisateur ...


Pendant ce temps, Violette fait école : elle veut sa journée libre quand on fêtera l'anniversaire de Lilas. 
Julien gère et punit les fautes et l'impertinence à sa façon.


A 11h, pause école : Violette prend le canoë pour aller voir les otaries ... mais décide d'aller d'abord dire coucou au bateau des belges. C'est bien la fille de Julien : elle revient finalement direct au bateau après avoir papoté 40 minutes. Les otaries, ce sera pour l'après-midi !







Et l'après-midi, le vent, toujours frisquet, s'est un peu levé et je me retrouve toute seule dans le canoë pour aller faire coucou aux otaries.
J'aurai bien du mal à revenir une heure plus tard avec le vent qui a bien forci. Brrrr !

Le soir : crêpes devant un dessin animé pour le plus grand bonheur de tout le monde.

Jour 13 : lundi 6 avril
Nos téléphones ayant pris une heure de retard, nous réalisons que la Nouvelle Zélande, à l'image de la France, change aussi d'heure 2 fois par an ! Donc il n'est pas 10h du matin mais 9h : tant mieux, on trouvait que le soleil se levait de plus en plus tard aussi !
Nous laissons les filles avec du travail (CNED pour Violette, écriture pour Lilas) et nous allons marcher un peu sur les jolis sentiers de l'Abel Tasman Park. 2 heures après, nous revenons pour trouver les filles devant la télé : rien à dire, elles ont bien travaillé avant.
Et encore une journée qui passe tranquillement ...

Jour 14 : mardi 7 avril

Journée bien grise mais journée particulière aussi : c'est l'anniversaire de Lilas ! Donc pas d'école aujourd'hui et atelier "petits sablés" le matin. Lilas a enfilé son "habit d'anniversaire" et ne le quittera pas de la journée.
A midi, vient enfin le moment tant attendu du soufflage de bougies et des cadeaux ! Elle est comblée : des légos, une petite poupée, des canevas et, la tant attendue et réclamée "tablette rien que pour elle". Nous limiterons évidemment le temps passé sur ce nouveau jouet au pouvoir hypnotique.

Et voilà que se termine notre 2ème semaine de quarantaine. Nous commençons à songer à un ravitaillement en frais ... certainement à faire dans quelques jours.
Le virus a toujours l'air d'être maîtrisé en Nouvelle Zélande : on a passé la barre des 1000 contaminés mais chaque jour, il n'y a qu'une cinquantaine de personnes positives en plus. Un seul mort depuis le début.
Que ferons nous à l'issue de la quarantaine ? Comme tout le monde, on a beaucoup de temps pour y penser ! Espérons qu'on pourra rentrer en France dans de bonnes conditions. J'avoue que je n'ai pas encore commencé à regarder les billets d'avion. Il faut d'abord laisser la situation s'apaiser.

Il y a du positif : on a beaucoup de temps pour faire du sport (pas souvent motivés), faire des siestes (Julien a beaucoup progressé), améliorer

notre anglais (c'est pas gagné), faire école encore et toujours (je dis ça, mais finalement, ça occupe bien et la menace de jeter Violette par-dessus bord fonctionne beaucoup mieux quand l'eau est aussi froide), ranger, nettoyer, faire du canoë, cuisiner, dessiner, colorier, regarder des séries, jouer à la Wii, jouer au UNO ...




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