samedi 26 novembre 2016

des nouvelles ... les aléas des débuts :

Samedi 26 Novembre,

Bon, le programme a été légèrement modifié par rapport à ce que nous pensions faire. J'ai l'impression que la navigation en famille sur catamaran ne se passe jamais comme prévu ...
A l'heure actuelle, nous devrions être depuis quelques temps aux Canaries, à visiter ces jolies îles, en attendant de récupérer mon papa (le 28 novembre) à l'aéroport de Las Palmas.
Mais au final, nous sommes à Almerimar, en Espagne, un peu après Alméria, un peu avant Malaga.
Nous avons quelques petits soucis techniques qui nous obligent à faire quelques travaux. Rien de bien méchant mais la météo excécrable locale n'arrange rien. Et dire qu'il ne pleut quasiment jamais ici. Ca fait maintenant une semaine complète qu'il tombe des cordes.

Pour répondre aux questions que vous vous posez, revenons un peu en arrière : cela faisait quelques jours que nous naviguions par sauts de puces, avec beaucoup de vent dans le nez et la mer qui va avec. Nous étions à l'abri vers San José mais en fin de journée, nous avons dû changer de mouillage car devenu agité. Le nouveau mouillage était bien abrité mais au milieu de la nuit, Julien est venu me réveiller car le vent avait tourné et comme on avait mouillé près de la plage, on se retrouvait trop près ... avec peu d'eau sous la quille.
Bon, on se lève, on remonte l'ancre et ... on hésite : on remouille un peu plus loin ou on en profite pour avancer ? Le vent est pas mal orienté .... Allez, on avance !!
Evidemment, dès qu'on sort de l'abri de la côte, on commence à se faire chahuter ... hop, mon amie Nautamine entre en jeu et en attendant qu'elle fasse effet, je laisse Julien gérer. Comme ça secoue pas mal, il décide de longer la côte direction le mouillage de Roquetas del mar, en passant devant le port d'Almeria. La nuit est noire, des lumières partout (la côte, des bouées, des pêcheurs, d'autres voiliers ....) et à un moment, alors qu'on discute dans le carré, un gros choc ébranle le bateau. Dehors on ne voit rien mais c'est évident : on a touché quelque chose : le sol ou un autre bateau ?
C'est le fond qu'on a touché !! Julien dégage le bateau avec les moteurs et on s'eloigne de la côte : en fait, il y a une langue de terre qui s'avance vers Almeria et au milieu de toutes les lumières, celle qui la signale était passée inaperçue ... Après vérification dans les fonds des coques, pas de voie d'eau à signaler (on vérifiera plusieurs fois !!). On continue jusqu'à Roquetas et on mouille devant la plage, toujours dans le noir.

Au matin, Julien enfile sa combinaison de plongée pour aller vérifier s'il y a des dégâts ou si nous n'avons fait qu'effleurer du sable (on croise les doigts). Pourquoi la combinaison de plongée ? Parce qu'entre notre dernier mouillage et ici, on est passé de 22° à 17° !! Brrrrr !!
Pour le sable, on repassera ... la quille tribord est abîmée. Il va falloir réparer. 


Voilà pourquoi nous sommes maintenant à Almerimar où nous avons attendu quelques jours la grue pour nous sortir de l'eau (c'est ça d'être gros et large : la darse du port était trop étroite). Puis il a fallu attendre une semaine que la quille sèche. Et maintenant, alors que les travaux pourraient avancer, il pleut à Almerimar .... donc on attend qu'il arrête de pleuvoir pour que les réparations se poursuivent avant remise à l'eau, on espère dans 7/8 jours ... parce qu'il commence vraiment à faire frais ici !!

Côté programme à venir, ça chamboule tout évidemment. On passera par les Canaries mais on oublie le Cap Vert. On traversera direct des Canaries vers les Antilles pour arriver en fin d'année. Papa n'a pas changé la date de son voyage : il nous rejoint ce weekend et sera donc de la partie pour la traversée vers les Canaries (tant mieux parce que les quarts à trois, c'est mieux qu'à deux !!).

Côté points positifs : nous sommes dans un charmant petit port, où la place de port n'est vraiment pas chère (15 euros la nuit !!), avec un supermarché à 5 minutes où nous pourrons nous ravitailler. Comme nous avons le temps, nous goûtons tout pour partir avec les meilleurs produits. J'en profite aussi pour avancer le CNED avec Violette qui n'attend qu'une chose, que nous repartions vite !! parce qu'"au port, il n'y a pas de dauphins ni de baleines et c'est trop nul".
Nous en profitons aussi pour faire des menus travaux sur le bateau, ceux qu'on n'avait ni le temps ni l'envie de faire ... on n'a toujours pas envie mais il faut bien passer le temps !! J'ai fini mes rideaux, rafistolé la protection de l'annexe, repeint un placard ... Julien fait des joints, ponce, repeint, change des drisses ... Pendant ce temps, Violette s'amuse et sa soeur fait des siestes de l'espace à bord dans sa cabine.

Voilà, c'est tout pour l'instant. J'espère avoir de jolies navigations à raconter au prochain article sur ce blog ! A très bientôt.

dimanche 6 novembre 2016

De Ibiza à la côté espagnole

Bonjour à tous,
nous sommes actuellement au mouillage devant San José (un peu avant Almeria) et on souffle un peu car la météo nous chahute bien depuis quelques jours et on avance par petits sauts, quand le vent le permet (car évidemment, il est fort et plutôt dans le nez !!)

Nous avons quitté Ibiza le 31 octobre, après quelques courses, en direction de Formentera où nous passerons la nuit, devant la plage d'Espalmador. Très jolie mais il manque quelques degrés à l'eau (22° seulement) pour que l'on se baigne.







Le 1er novembre, appareillage le matin pour rejoindre la côte espagnole. Le vent est plutôt faible et les voiles ne suffisent pas, il faut mettre les moteurs. On met les lignes aussi et on pêche un petit espadon ! qui mérite bien de grandir un peu avant d'être mangé donc on le remet  à l'eau.
On sera récompensé de notre bonne action puisqu'on pêchera deux autres poissons avant d'arriver.


Evidemment, on s'est tellement traîné qu'on arrive de nuit. Heureusement, la promenade le long de la plage de Calpe est bordée de lampadaires. On la voit bien et on viendra rejoindre un catamaran déjà au mouillage.







Le lendemain, on bouge en direction d'Alicante, mais bon, 100 euros la place de port pour la nuit, c'est un peu cher payé donc on continue notre navigation (avec un bon vent mais dans le nez !!) vers un mouillage abrité, et gratuit !!
Après une nuit paisible, on repart, le vent semblant plutôt favorable ; comme il faut qu'il arrive quelque chose à chaque navigation, là c'est le bout qui tient le bas du genaker qui casse !! dommage, on avait les bonnes conditions pour avancer avec mais le temps de remettre en état, le vent a tourné ... zuuuuut !!



Bon les navigations sont quand même tranquilles, avec une mer plutôt calme jusque là. Et on a eu la chance de voir des dauphins plusieurs fois.





















Le samedi, au réveil le vent est plutôt calme. Les fichiers météo nous annoncent un vent contraire de 10 à 20 n, alors on se dit qu'en partant tôt, on avancera un peu avant de se traîner. Après 1 h de tranquillité, le vent forcit, dans le nez bien sûr, on atteint rapidement les 30 n en rafales et la mer commence à s'agiter. On renonce à aller jusqu'au cap que l'on voit au loin et on se rapproche de la côté pour s'abriter un peu. Le vent forcit encore : 35/40 n, rafales à 45 n. Même près des côtes ça secoue

Evidemment, il n'y a pas d'endroit abrité pour s'arrêter alors on continue. Le vent ne s'arrange pas : 45/50 n avec des rafales à plus de 50 n (la preuve en photo : 52.6 n de vent dans le pif !!). Les louloutes s'en amusent heureusement.







On vise une cala où l'on devrait être abrité, et le moteur droit s'arrête !! zuuuut !! Coup de stress pour les capitaines : on se voit déjà à devoir manoeuvrer pour mouiller, avec plus de 40 n de vent !! Julien pense au filtre à gazoil (le moteur droit lui a déjà fait ça, peu avant d'arriver à Leucate lors de sa traversée de l'Atlantique). Le temps de récupérer le matériel, de mettre les mains dedans, de changer le filtre (moteur chaud !!), et ça redémarre ! Ouf !!
Tant mieux, on était à côté de Carbonera, une petite ville sans aucun charme avec une énorme cimenterie. On la dépasse pour s'arrêter devant une jolie plage, abritée ou presque des 40 n de vent qui souffle encore !!
Après vérification sur la carte, on est à l'abri de la pointe des morts !! Eh bien on ne bougera pas quand même !!
Enfin si, mais le lendemain, après une bonne nuit de sommeil (enfin pas si serein que ça car on était mouillé un peu près des cailloux). Le vent s'est un peu calmé dans la nuit, on décide d'avancer, mais ça se remet à souffler en sens inverse toujours ; on s'arrête en début d'après-midi, devant San José.

On va attendre de meilleures conditions pour avancer plus facilement ; marre de se faire brouetter. En tout cas, rien n'a bougé sur le bateau. Les cales qui tiennent la télé sont validées.
Pour ceux qui voulaient des photos de notre beau carré dans son ensemble, voilà :

Sympa non ?

Prochaine grande étape : passer Gibraltar, quand le vent nous laissera avancer !!

Dans l'immédiat, on va certainement se déplacer un peu pour être plus à l'abri car la houle nous fait gigoter ... vivement que le vent se calme !!