mercredi 21 novembre 2018

Tahaa, Raiatea et retour vers Tahiti

Après encore quelques jours passés près du motu Tautau à Tahaa, pour profiter du jardin de corail, nous avons changé de mouillage après un tout petit tour dans le village du fond de la baie. Il y a une (toute petite) supérette, une station service, des vendeurs de fruits (ravitaillement en mangues et bananes effectué) et 2 rhumeries : Manao, dont l'alambic se trouve à Tahiti (ici, ils récoltent et pressent les cannes pour récupérer le jus) et Manutea, dont l'alambic est sur place et qui produit le "rhum de Tahaa".
En faisant le tour par le bas de Tahaa, nous avons rejoint Fakarêver, au niveau de la passe de Toahotu, côté Est. Le mouillage se fait sur un plateau de sable, par environ 2 m de profondeur. Nous avons d'abord mouillé en bordure du plateau, avant d'avancer de 200 m sur le plateau pour se rapprocher de la barrière de corail : pour voir des patates de corail environnées de jolis poissons, nous sommes mieux placés

D'ailleurs, pendant ma baignade du matin, j'ai aperçu 2 raies pastenagues et une "limace des mers" très spéciale : on a l'impression qu'elle a une fleur sur le dos

Le mouillage est joli mais il est peu protégé des vents dominants d'Est ! Julien, lui, a apprécié : un spot de planche à voile idéal !

A Tahiti, il avait enfin racheté un pied de mât ... avant de s'apercevoir qu'il n'était pas compatible avec celui de son mât ... heureusement, l'équipage de 6Gone nous avait amené la pièce compatible à domicile
Avec 20 kt de vent, il a passé des heures à sillonner le lagon de Tahaa.
Il a même tenté une fois la "petite" voile mais les 25/30 kt de vent sont vite retombés. J'ai osé faire voler le drône une fois, d'où les photos (mais 20 kt de vent, ce n'est pas top pour lui : la récupération a été sportive, surtout que c'était Violette qui devait me rattraper la "bête" ! 




 

Nous avons accompagné Fakarêver à la "vallée de la Vanille" : à savoir qu'on peut y aller en annexe, en la laissant accrochée à un ponton à 200 m de là. Nous ne le savions pas, nous avons donc été dans un tout petit port en fond de baie et nous avons attendu la navette (gratuite) qui nous a amené sur place.


La visite est sympathique : on nous explique que la vanille est une plante "parasite" : un genre de lierre qui pousse autour d'autres arbres (et ici, ils ont choisi des arbres fruitiers : pamplemousse, goyave, mangues ...). La variété cultivée en Polynésie est une variété hybride de 4 vanilles (dont je n'ai pas retenu les noms savants) et cela donne une vanille assez "grasse". Les gousses sont cueillies mûres (marrons) ou vertes si les oiseaux se montrent trop gourmands en les attaquant. Ici, ils font aussi de l'huile de tamanu, connue pour ses vertus curatives pour toutes les affections de peau, de la brûlure à la démangeaison ou simplement la peau sèche. Nous sommes repartis avec de l'extrait de vanille et de l'huile de tamanu
et 5 régimes de bananes, des mangues, des pamplemousses ... Julien a simplement demandé aux propriétaires s'ils vendaient leurs fruits. Et non, ils ne les vendent pas : ils nous les ont donnés ! C'est donc ravitaillés copieusement en fruits (partagés avec Fakarêver) grâce à la générosité tahitienne que nous sommes retournés à bord.
A l'heure où je parle, tous les régimes ont mûri ... on n'arrive pas à faire face ! Bananes au petit dej, à la pause de 10h, en dessert à midi, au goûter, au dessert du soir ... bananes flambées, bananes en purée, bananes en crumble, gâteau bananes-chocolat ... on frise l'indigestion ! J'entends d'ici papa dire : "il faut les faire sécher pour ne pas les perdre !" ... mais bon, on n'est pas très fan des bananes séchées

Lundi, nous sommes partis vers Uturoa, la ville principale de Raiatea, pour un petit ravitaillement. Pas de mouillage pratique : c'est soit trop profond, soit pas assez ! Nous avons suivi l'exemple de Fakarêver et pris une bouée de la société charter, près du motu en face du port. Cela nous coûtera un pack de bières, à amener à la marina. La petite ville d'Uturoa n'a pas un charme fou ... nous ne nous attarderons pas. Fakarêver prendra le temps de monter au belvédère, ballade charmante et facile selon eux : on la garde pour la prochaine fois

Nous avons essayé un mouillage pas loin du motu .. au nord de la passe Iriru. C'est joli mais le mouillage n'est pas "facile" : nous avons posé l'ancre sur le début du plateau de sable : derrière nous, des fonds de 40 m, devant nous, un plateau de sable de 1,5 m de fond, parsemé de patates de corail : pas moyen de s'avancer ! Nous y passons la nuit avec un réveil très matinal : Julien me réveille à 5h du matin. Le vent a faibli : le bateau a tourné et on se retrouve au-dessus du plateau de sable ... et notre safran bâbord touche une patate de corail !

On remonte l'ancre et on part vers le sud pour rejoindre un autre mouillage. Le jour se lève à peine, la visibilité dans le lagon n'est pas top ... Heureusement, tout est bien balisé donc pas de danger mais on y va doucement pour arriver avec un peu plus de luminosité.
Nous visons un plateau de sable vers le motu .... annoncé sans danger : effectivement, le sondeur reste à 1,50 tout le long, il n'y a pas de patates de corail. Nous posons l'ancre non loin d'un autre catamaran qui partira dans la journée. Je pars visiter à la nage (en jetant un coup d'œil à notre safran : aucun dégât ouf !) : le plateau se poursuit, toujours aussi désert presque jusqu'à la barrière de corail : la prochaine fois, nous nous approcherons encore.
Fakarêver nous rejoindra en fin d'après-midi et nous ferons un point météo avec eux : si on veut retourner à Tahiti, il faut attendre une "renverse" du vent. Il devrait passer nord mais faible le lendemain ... La météo prévue pour les 10 jours suivants ne nous permettra pas de rentrer ...
Allez, on va suivre Fakarêver et remonter vers Tahiti avec eux. Nous les laissons partir jeudi vers 14h et nous décollons vers 16h30 après une ultime baignade. Le départ se fait au moteur : le vent est bien Nord mais avec 4 kt ... on n'avance pas ! D'ailleurs, c'est comme cela que se résume notre navigation jusqu'à 9h le lendemain matin : on se traîne avec un vent qui varie de 3 à 8 kt ... forcément, notre vitesse n'est pas fameuse : 2 à 4,5 kt (en pointe !!) toute la nuit ! Parce que forcément, dès que le vent a passé 5 kt, Julien a éteint les moteurs . Grand-voile au complet et genaker, on avance doucement mais sûrement.
On n'est pas arrivé ! Heureusement, au matin, le vent forcit enfin un peu vers 10/12 kt !!
A 9h30, on aperçoit Moorea !
Ai-je besoin de dire que nous avons nos lignes de pêche à l'eau ... que les poissons ignorent superbement !!
A 12h, le vent retombe ... alors oui, on avance encore à 2 kt ... mais arriver de jour c'est mieux ! On allume le moteur tribord pour arriver enfin à Tahiti vers 16h30 ... 24 h pour faire 110 M, pas fameux comme moyenne mais sans vent, pas de miracle !
La manœuvre pour rentrer dans une place se fait sans problème (quand il n'y a pas de vent, ça facilite les choses !). Nous voilà à quai pour quelques temps : nous devons faire réparer notre spi et, dernière avarie toute neuve, réparer le moteur bâbord qui laisse fuir du gazoil !
Julien donne un coup de main à Fakarêver qui retourne sa chaîne ... pas forcément une bonne idée en marina. Notre solution de le faire par 2 m de fond dans le lagon était plus facile

Nous profitons de ce stop en marina pour inscrire les filles à l'école du coin : nous avons été  bien accueillis et les formalités sont réduites.
Lilas a commencé mardi matin et son premier jour d'école est passé comme une lettre à la poste. Elle trouve génial que la cour de récréation soit remplie d'enfants de son âge
Violette, moins chaude au début, s'est laissé gagner par l'enthousiasme de sa sœur. Elle a commencé mercredi et c'est un succès : elle trouve ça beaucoup plus facile que le CNED et s'est déjà fait des copines.
Nous (les parents !) sommes donc "en vacances" jusqu'au 14 décembre, date des vacances scolaires de Noël à Tahiti.
A moi les boutiques de perle, la couture tranquille : du temps rien que pour moi !

Point négatif : pas de baignade au port ... mais on profite des parcs de jeux et mi décembre, on repart vers les Tuamotus (avis aux amateurs !)






dimanche 4 novembre 2018

Une journée magique (Tahaa)

Position : mouillage devant le motu Tautau dans le lagon de Tahaa.
Date : 3 novembre 2018
6h30 : la journée commence bien : le vent s'est enfin calmé et le plan d'eau est calme, sans courant. Le mouillage devient paradisiaque !! Je ne résiste pas à l'appel de l'eau et je pars nager avant le petit déjeuner. Je croiserai des jolis poissons colorés, une raie pastenague et une petite tortue peureuse.
Les filles et Julien se lèvent tranquillement : petit déjeuner, télé (on la reçoit parfaitement !) ... l'heure de l'école approche ... mais il fait beau ... et chaud !! 
Un petit vol de drône parce qu'une photo vaut bien mieux que tous les discours (l'île qu'on aperçoit sur l'horizon est Bora Bora) :
Allez tout le monde dans l'annexe et direction le jardin de corail qui se trouve entre le motu sur lequel est installé l'hôtel de luxe, et le deuxième motu. Julien (qui lutte contre une otite) et Lilas (qui ne veut toujours pas mettre la tête sous l'eau) resteront sur la plage, à se baigner dans 40 cm d'eau. Forcément, l'eau est vraiment chaude avec cette profondeur !


Violette et moi prenons le petit chemin ombragé pour rejoindre le début de la "rivière de corail" : on se met à l'eau au début de chenal entre les 2 motus et on se laisse dériver avec le courant, au milieu de patates de corail peuplées de poissons pas farouches !
Certains approchent tellement près que mes photos sont floues !
Il y a aussi de magnifiques anémones, peuplées de jolis petits poissons noirs et blancs. Les couleurs sont époustouflantes.

Il faut juste donner quelques coups de palmes pour éviter certaines patates de corail.
Cette baignade à la dérive est magique : on en prend plein les yeux. Violette aimera tellement que nous ferons un 2ème tour de manège


Après une baignade dans le bouillon près de l'annexe, retour sur le bateau pour le repas de midi : avocat et omelette, en dessert : bananes flambées !


L'après-midi, il fait chaud, on reste à l'abri du bimini dans le cockpit de Lotus.
Lilas joue, Julien sieste dans son hamac et je fais école à Violette ! Enfin pas la journée entière : nous arrivons à la fin du module 2 et nous commençons les évaluations. Ecriture et lecture aujourd'hui ... puis baignade, et encore baignade et encore baignade ... goûter et baignade. Nous avons rempli la petite piscine de Lilas qui barbote dans de l'eau très chaude.
 Il n'y a plus de vent du tout : le plan d'eau se transforme en miroir !


Je pars nager et je retrouve non loin ma tortue du matin qui cette fois me tolèrera et passera à portée de main ! Je ne la touche pas bien sûr : on ne regarde qu'avec les yeux, c'est tellement beau !
Je jette un coup d'oeil à  Lotus ... et la lumière du soleil qui va bientôt se coucher le rend encore plus beau ... j'aurais bien immortalisé cela ! Qu'à cela ne tienne : je reviens vite et je sors le drône. C'est beau !! Je tourne autour de Lotus, j'attends le coucher du soleil quand Julien s'exclame : "une raie manta !!" Où ça ? Où ça ? Je cherche avec le drône et coup de chance, la raie passera près de Lotus. Une photo magique !! L'eau est tellement claire et tranquille qu'on la voit parfaitement ! Elle s'éloigne majestueusement . Quel coup de chance d'avoir eu le drône en l'air !



Pendant que je me baigne une dernière fois, Julien et Violette partent faire un tour en annexe Violette conduira un peu : aucun risque, nous sommes seulement 2 bateaux au mouillage !

Quelle belle journée ! Nous l'apprécions à sa juste valeur : exceptionnelle. C'est pour des journées comme celle-là que nous avons choisi cette vie nomade.

Ce matin, nous avions hésité à bouger pour aller jusqu'à Uturoa, à Raiatea. Finalement, on ne bougera pas. Les amis (Fakarêver et Awa) devraient nous rejoindre sur ce mouillage fabuleux. Cela promet de belles soirées autour ... d'un apéro bien sûr 
J'allais oublier de vous mettre mes deux plus belles photos du coucher de soleil

Hawaiki Nui, une course mythique !

Mardi 30 octobre, nous avons assisté à la cérémonie d'ouverture de l'Hawaiki Nui, sur la place du village de Faré à Huahine. Toute la population de Faré est là, tous les rameurs, les officiels ... Après les discours (en français et en tahitien), un énorme repas tahitien était servi à tous : poisson cru et cuit, légumes pays cuisinés à toutes les sauces, bananes et autres desserts ... La population de Huahine n'avait pas fait les choses à moitié !

Les va'a, qui sont pour la plupart arrivés par bateau ces derniers jours, étaient entreposés devant la plage : l'occasion de faire des photos de ces embarcations qui vont partir en pleine mer demain.
Ils ont tous été pesés avant la course : un va'a pèse souvent entre 140 et 150 kg. Des poids sont alors ajoutés (on pourra les déplacer selon le centrage désiré mais en aucun cas les enlever bien sûr) pour atteindre le poids minimum : 150 kg. Leur présence est vérifiée à chaque arrivée.


Nous voyons passer les rameurs au milieu du mouillage pour leurs derniers entraînements. Violette et Héloïse s'en approcheront en canoë.
L'ambiance est festive, les rues animées et décorées. Nous profitons du marché pour acheter des avocats énormes, des mangues juteuses, des ananas, des bananes, des citrons ...

La veille, il y a eu un grand concours de pêche : le premier prix allait à celui qui avait pêché le plus gros poisson (5,2 millions de FCP à la clé ! = plus de 42000 euros !). Il y a avait donc beaucoup de pêcheurs motivés : 159 bateaux ont participé ! Le concours se déroulait de minuit à 16h et certains ont ramené des espadons énormes ! Nous étions là pour la pesée, après un repas pris avec l'équipage de Fakarêver à une roulotte du bord de quai, ... mais malheureusement, les poissons étaient pesés sans qu'on arrive à les voir ! Le gagnant a pêché un haura de 207,5 kg d'après le journal.
Nous espérions aussi pouvoir acheter du poisson à déguster à bord ... mais échec aussi. Finalement, le lendemain matin, nous achèterons 2 belles bonites à des pêcheurs venus assister à la course : ils vendaient leur pêche du transit Tahiti – Huahine. Mais quels leurres utilisent -ils ? Parce que nous, aucun poisson n'a mordu pendant notre navigation !





Première étape : Huahine – Raiatea : 44,5 km !
Mercredi 31 octobre, réveil matinal : le plan d'eau s'agite. Les premiers va'a vont se mettre en place dans la zone de départ, les plaisanciers s'agitent aussi : certains sortent du lagon pendant qu'ils le peuvent encore (les passes seront interdites pendant le départ), d'autres s'installent dans leurs annexes.
Ceux là sont courageux car il fait un temps de gueux : pluie et vent ce matin ! L'équipage de Fakarêver fait partie des annexes qui seront aux premières loges. Sur Lotus, nous préférons rester abrités et nous ne sommes pas mal placés pour voir passer les va'a dans le lagon.
Le départ est donné vers 7h30 : les 16 va'a des vétérans s'élancent. 5 minutes plus tard suivront les seniors.
Les photos ne sont pas faciles : il faut essuyer l'objectif sans arrêt ! Le soleil finira par pointer le bout de son nez ... à la fin du départ !
A signaler qu'une pirogue s'est retrouvée coincée sur la grosse balise devant nous : poussée par les autres (petit embouteillage), le balancier d'un côté, la pirogue de l'autre, elle a eu bien du mal à se sortir de là !


Au bout de 40 minutes, plusieurs va'a chavirent. Nous suivons la course sur la VHF marine et c'est l'émotion : un va'a est en passe de couler ! Les bateaux suiveurs réussiront à la sauver et la remorqueront jusqu'à Raiatea. Leur équipage pourra ainsi participer à la prochaine étape. Au bout de 45 minutes, les bateaux suiveurs sont autorisés à ravitailler leur va'a. Ils doivent ensuite récupérer les bouteilles jetées à la mer (des épuisettes ont été distribuées et un prix sera remis à celui qui aura ramassé le plus de bouteilles !).


De notre côté, nous récupérons Violette, qui avait passé la nuit sur Fakarêver, après une partie épique de Time's Up ayant opposé les femmes aux hommes. Ils ont gagné de peu ... grâce à une mauvaise foi toute masculine bien sûr :)

Vers 10h30, nous appareillons, cap sur Tahaa. Nous reviendrons à Huahine, c'est sûr ! Son charme a opéré sur nous. Le bord de mer à Faré est très joli et il y a même une jolie plage : jugez plutôt (la) petite fille à côté de Violette est une amie, du catamaran Yuna).

Le vent est arrière et nous sortons notre petit spi. La navigation sera désagréable : une grosse houle bien agitée nous secoue. On plaint les va'a qui ont dû bien se faire ballotter !
Cela dit en passant, ils ont été bien plus rapides que nous : le premier est arrivé en 3h20 ! Nous mettrons plus de 4 h à atteindre la passe Nord de Tahaa ... d'ailleurs, nous y arrivons en même temps qu'un autre cata. Mais ... c'est Mirage !! Ils vont au chantier de Raiatea pour entretien.
Nous passons par le Nord de Tahaa pour rejoindre notre mouillage devant le motu Tautau. (je vous ai mis une croix sur la carte ci-contre). C'est le motu où est installé le seul hôtel de luxe de Tahaa (avec bungalows sur pilotis) Le temps est maussade et nous n'apprécierons pas vraiment ce tour de Tahaa : on n'y voit rien sous les averses ! Le mouillage est agité : du vent, un gros clapot ...

1er novembre, 2ème étape : Uturoa (à Raiatea) – Patio (à Tahaa): 26 km.
Cette étape est sympa pour les rameurs car elle se passe intégralement dans le lagon puisque Raiatea et Tahaa partage le même lagon ! Une course junior et une course féminine a lieu aussi ce matin, mais du mauvais côté du lagon pour nous. Par contre, la course principale doit passer devant nous ... mais loin !
Les va'a longent la côte pour rester à l'abri du vent (ça souffle toujours, avec passage de grains réguliers) et du clapot. Je mets le drône en l'air mais nous sommes trop loin. Les vétérans passent puis nous voyons arriver au loin le gros du troupeau. Je retourne le drône pour une photo de notre mouillage avant de le reposer.
Allez, dans l'annexe, on va essayer de se rapprocher ... en fait c'est une très mauvaise idée : le plan d'eau est super agité par tous les bateaux suiveurs. On croise les sillages pour se mettre au milieu ... je suis contente que les filles soient restées sur Lotus, en sécurité, parce que c'est limite : un vrai bouillon !
L'annexe est ballottée et nous voyons à peine les va'a, qui longent la côte. Prendre une photo devient épique et dangereux. C'est l'échec !


Le 2 novembre, 3ème et dernière étape : Tahaa - Bora Bora 58,2 km.
La course repart de Patio (nord de Tahaa) vers Bora Bora, en repassant devant nous. Nous traversons pour aller jusqu'à la côte, avant le passage des va'a. Nous commençons par nous accrocher à une bouée près de la côte ... les vétérans arrivent et passent à droite et à gauche !! Oups !
Nous dégageons avant l'arrivée des seniors (beaucoup plus nombreux !) et allons nous amarrer à un ponton pour ne pas les gêner. Nous sommes cette fois aux premières loges et je peux faire de jolies photos !! Sur l'une, on peut même apercevoir Lotus, en arrière plan.
8h30, ça y est, c'est fini, la course est passée ! On leur souhaite bon courage et on continue à les suivre à la télé.

Ils arriveront, 4h11 plus tard, dans le magnifique lagon de Bora Bora. Les derniers mettront plus de 6h mais terminer cette course est déjà une victoire ! Nous ne suivrons pas la course jusqu'à Bora Bora nous préférons prendre notre temps pour découvrir Tahaa et Raiatea.

En fait, avec Julien, on se dit que l'année prochaine, on terminera notre aventure polynésienne en suivant de nouveau l'Hawaiki Nui, mais cette fois en suivant les pirogues pendant les étapes en pleine mer et en allant jusqu'à Bora Bora. On fera les arrivées, après avoir fait les départs ! L'ambiance qui règne tout au long de cette course nous a beaucoup plu. C'est l'enthousiasme général, tout le monde participe et les escales sont superbes ! Le va'a est LE sport du pays et les tahitiens en sont très fiers. Des italiens, des vendéens, des hawaïens, des kanaks, des néo-zélandais étaient venus se mesurer aux équipes tahitiennes ... sans réel espoir de les battre : les tahitiens ont le va'a dans le sang, ils ont le sens de la mer et ils semblent taillés pour ce sport. Imbattables !!

Avis aux amateurs, qui auraient envie de suivre cette course exceptionnelle : rendez-vous l'année prochaine à bord !