jeudi 24 octobre 2019

OOOOhhh des raies mantas !!

Jeudi 24 octobre, nous retournons tous à Pangai pour faire nos formalités de sortie. Nous pensions juste passer au bureau des douanes mais le douanier tient absolument à venir à bord de chaque bateau (on se demande bien pourquoi ?) pour remplir les papiers. Et, surprise, il y a des taxes à payer pour sortir : 8 dollars d'ici par tonnes donc 96 dollars ! Euh, ce n'était pas prévu ça et on n'a pas assez à bord ! Le douanier se contentera de nos derniers 84 dollars restants. Tiens ? Cette taxe serait-elle "ajustable" ?
Après quelques courses et la mise à jour du blog, nous repartons donc avec notre bon de sortie des Tonga. La date de sortie est celle d'aujourd'hui mais le douanier nous a affirmé que nous pouvions ne quitter les îles que mi-novembre (et même passer par Nuku'alofa, la capitale de Tongatapu, le groupe d'île du sud des Tonga, sans avoir besoin d'aller voir les douaniers là-bas), en attendant la bonne fenêtre météo.
Nous navigons une petite heure pour rejoindre un joli mouillage, devant une grande plage, sur l'île d'Uoleva. Le temps n'est pas avec nous : c'est gris ... et la pluie est au rendez-vous.

Le lendemain, nous suivons en annexe Zimovia qui a un point GPS, dans la passe au sud de Uoleva, où des raies manta auraient l'habitude de venir. On est dubitatif ... mais qui ne tente rien ...
Allez, ce n'est pas une météo mitigé qui va nous décourager : on se motive !!
Et comme on a bien fait ! Les raies manta étaient bien au rendez-vous !!Violette est ravie d'être venue et Lilas les aura vues de près aussi. On rentre le sourire aux lèvres, presque sous la pluie.
L'après-midi est toujours bien gris. J'ai quand même fait voler le drône dans une éclaircie mais tout juste !! Après un repas commun avec Appel d'air, les plus motivés iront à la plage où nous trouverons des vrais trésors pour Noémie et Lilas : des magnifiques coquillages !!
Allez, parce que c'est vraiment trop beau, voilà une vidéo !

mercredi 23 octobre 2019

Ha'apai, ça vous gagne !


Nous rejoignons Zimovia et Appel d'air devant la plage de Uoleva, après avoir fait un stop express à Pangaï pour quelques courses. Nous arrivons juste avant la nuit, à l'heure de l'apéro ! Nous sommes mouillés entre les 2 monocoques, c'est donc à bord de Lotus que tout le monde se réunit. L'équipage de Zimovia en profitera pour visiter Lotus car ils commencent à chercher un catamaran pour avoir plus de place. Pendant ce temps, les enfants sont captivés par une partie de Wii acharnée.

Julien se consolera en faisant cuire au barbecue sa carangue arc-en-ciel, pêchée pendant la nav. Succulente !
Le vent permet de faire du cerf-volant mais il fouette visage et jambes !

Au bout de la langue de sable, des vagues déferlent sur du sable : spot idéal pour du body et Violette, Mathéo et les 3 enfants de Zimovia se lancent. Nous les surveillons du coin de l'œil : pas de signes de leur part mais ... certains sont loin de la plage quand même ! On se rapproche : en fait, ils sont en difficulté ! Zimovia récupérera en annexe un de leurs enfants, Mathéo et Violette qui se faisaient emporter par le courant, et j'aiderai un des autres à sortir de l'eau. Les conditions sont trop turbulentes aujourd'hui !
Pour se réconforter, rien de tel qu'un petit chamallow grillé sur le feu de bois.
Violette aura la chance d'essayer le petit catamaran à voile de Zimovia .... mais ce sera de courte durée car un des haubans est en train de lâcher. Ce n'est que partie remise !


La journée du lendemain est grise : nous hésitons à changer de mouillage ... et finalement nous resterons tranquilles. Je suis bien occupée : c'est la fin du module 2 du CNED pour Violette. Il faut finaliser les copies, combler les oublis, scanner les évaluations et finir les enregistrements audio pour tout envoyer par internet. 
Dans l'après-midi, nous récupérons à bord Mathéo et Noémie. Je laisse Julien gérer pendant que je fais une petite baignade mais le snorkeling n'est pas top ici. A mon retour, c'est Julien qui m'abandonne avec un bateau pleins d'enfants pour se réfugier sur Appel d'air. Pendant ce temps, je prépare un gâteau chocolat / bananes pour le goûter (et je le mange !! pour tenir le coup )

Dimanche 20 octobre, le soleil est revenu. Après une petite séance de sport avec Cathy (d'Appel d'air) et Violette, nous appareillons. C'est sous spi (avec 8/10 kt de vent), que nous rejoignons un petit îlot 9 M plus loin : Nukulupe. On se croirait aux Tuamotu ! Violette et Lilas ont fait école pendant la petite navigation pour pouvoir profiter de la plage à l'arrivée.
Nous débarquons donc en force l'après-midi sur notre île : chacun en fera le tour (pas trop long comme rando !) à son rythme : du sable doux aux pieds, quelques coquillages, de beaux cocotiers ... Il n'y a pas à dire, on est bien ! Les enfants s'amusent sur la plage, les grands font du snorkeling sur le joli plateau où les petits poissons sont paisibles. Nous apercevrons même un bébé requin pointe noire, notre premier aux Tonga !


En fin d'après-midi, je monterai Julien en haut du mât : la dernière fois que nous l'avons hissée, la grand-voile restait bloquée en dessous du premier ris. Une inspection du rail s'impose ... et Julien redescend rassuré : le rail n'a rien. Il a limé quelques aspérités mais il pense plutôt à un chariot de grand-voile dont une bille serait abîmée. Nous réglerons ça en Nouvelle Zélande.
Nous finissons par une réunion de tous les équipages sur l'îlot autour d'un feu. Petits et grands, chaque groupe fait son propre feu. Zimovia a apporté une espèce de pâte à pain que l'on entoure sur un bâton et que l'on fait cuire au-dessus du feu. Nous sommes restés plus classiques en amenant des chamallows. Une bonne soirée où nous avons dû réviser notre anglais (puisque l'équipage de Zimovia est américain), utile avant de rejoindre la Nouvelle Zélande !
Le lendemain, après une journée classique (matinée école, après-midi plage), le vent tourne sud et notre mouillage devient inconfortable.



L'équipage de Zimovia ayant fait une reconnaissance en annexe le matin, les 3 bateaux appareillent vers une petite anse protégée par le récif, juste au nord de Nukupule. Julien aura l'occasion d'essayer le Happy Cat de Zymovia avec Garett : a priori, ça lui a plu !


Effectivement, la nuit sera calme et reposante pour tout le monde. Le jour suivant, la journée se répète : école puis plage. Celle de l'îlot est plus petite mais les enfants l'apprécieront tout autant et Appel d'air en profitera pour nettoyer le dessous de leur annexe. Les patates de corail sont très colorées : jaune, vert, bleu/violet ... c'est étonnant et très joli.

Le 23 octobre, c'est l'anniversaire de Dean de Zimovia (8 ans). D'un commun accord, nous retournons au mouillage devant Nukupule : barbecue à midi à 4 bateaux car nous sommes rejoints par Hokey Pokey. Plus on est de fous ... Le gâteau d'anniversaire représente Garfield (en glaçage bien sucré) et il ne fera pas long feu !



C'est qu'il en faut de l'énergie pour courir, nager, sauter, jouer aux raquettes, faire de la bouée tractée ... les enfants (8 en tout) s'amuseront tout l'après-midi pendant que les adultes discutent (en anglais) et planifient la suite. On va tous en Nouvelle Zélande mais avant, il faut profiter à fond des Tongas !!

Et parce que les images parlent mieux que tout autre chose :


mercredi 16 octobre 2019

Une journée de navigation aux Tonga

16 octobre : journée navigation pour redescendre dans le groupe du milieu des Tonga : Ha'apai

6 h : le réveil sonne ! Ça fait drôle, c'est quand même rare qu'on se lève si tôt. La nuit a été coupée 2 fois, par 2 averses. Sur les 6 bateaux au mouillage avec nous, un est déjà parti et le temps du petit déjeuner, il ne reste plus qu'un monocoque à côté de nous.
Bon allez, on se bouge un peu : Julien a préparé le genaker, il monte la grand-voile et on est parti. Après 5 minutes de moteur, Lotus avance maintenant à la voile : grand-voile et genaker.
Le vent est 15 à 20 kt, secteur Nord Est.
On voit plein de voiles devant nous : cette journée a comme un air de régate ... et on a raté le départ ! (sur la carte, Lotus est au   centre et les petits triangles devant sont les bateaux à rattraper)
Appel d'air est déjà à 2 M devant !

Le temps est gris et il y a un petit crachin qui mouille tout. Le vent forcit un peu : 20/25 kt, Lotus avance à 9 kt sur une mer calme (encore protégée par les récifs du Vava'u) c'est top ! On commence à remonter doucement sur Appel d'air et les autres voiliers.
D'ailleurs je regarde la distance entre nous quand on sent un petit choc sous le bateau et Julien crie : on vient de passer sur une baleine ! Effectivement, juste dans notre sillage, la baleine sort et souffle un coup. Plus de peur que de mal pour tout le monde : on lui a juste "tapé" sur l'épaule, à 9kt quand même ! Une inspection de la coque s'imposera à l'arrivée. Elle ne nous a pas entendu arriver malgré nos anti-fouling ultra-sonores. Sur la photo, elle a déjà disparu : on ne voit que son remous ... et le magnifique temps qui nous accompagne.


Après cet épisode, nous devenons beaucoup plus attentifs mais nous ne verrons que quelques souffles au loin. Julien met les lignes de pêche à l'eau : il est dans son élément. D'ailleurs il me dira à un moment : "C'est agréable comme navigation, non ?"

Euh ... à ce moment là, il pleut, j'ai une veste étanche pour ne pas avoir trop froid parce qu'il y a presque 25 kt de vent, le temps est gris, ça commence à bouger ... alors non ! Ce n'est pas agréable non !
(ok, j'en rajoute un peu pour la photo, spéciale dédicace à la transat de Christophe :)

Nous hésitons un moment à enlever le genaker qui est à ses limites mais le vent ne forcit pas plus et on avance bien. D'ailleurs, vers 8 h, on rattrape Appel d'air. Pour ne pas se laisser trop distancer, ils hissent le spi !



Le vent passe un peu plus arrière :
 on n'avance moins bien et eux avancent mieux. Julien hésite ... 20 /23 kt, c'est limite quand même pour notre grand spi ! Bon, on le prépare et on verra si ça se calme un peu et en attendant, on avance quand même suffisamment avec le genaker.

Et les filles me direz-vous ? Lilas dort encore et Violette, que j'ai tiré du lit quand on a vu une baleine au loin, est allongée dans le carré, en mode "je ne ferai rien aujourd'hui".

Le temps s'améliore : plus de pluie.
Je pique un petit roupillon sur le siège de barre quand Julien revient en courant de la pointe avant (son poste de veille préféré) : il y a un poisson au bout de la ligne de traîne ! Ah ? J'ai rien entendu. Je vérifie la canne à pêche : oups ! Le fil tient par le nœud du bout ! Ça va faire de la ligne à remonter ! Julien remonte sa prise : un joli thon jaune, puis vient m'aider mais le poisson se décrochera avant. On remet les lignes à l'eau pendant que Julien passe en mode dépeçage, levage de filets ....
Il a à peine fini que ça remord ! Ligne de traîne et canne à pêche : on remontera 2 carangues arc-en-ciel, dont une s'est fait mordre par un requin (et pourtant on n'a pas traîné pour la remonter !).
Julien finit tout juste de remonter celle de la canne à pêche quand je m'aperçois que la ligne de traîne est de nouveau accrochée. Julien ne l'avait pas remise à l'eau mais les vagues de l'arrière s'en sont chargé. Cette fois, c'est une petite bonite qui a mordu.
Bon, cette fois, on remonte les lignes, ça suffit le poisson !! Parce qu'une fois pêché, c'est du boulot !!





Pour la carangue arc-en-ciel, on a un gros doute : ciguatera ou pas ?

On est en pleine mer donc a priori non ... Bon, on garde celle qui est intacte et on redonne au requin son repas.
Pendant ce temps, Appel d'air a essayé de nous contacter : je les cherche à la jumelle ... euh, il a une drôle de tête leur spi ... Ils confirment : le spi s'est emmêlé, il a fait un joli cocotier, il s'est déchiré et il est coincé en haut du mât ! La totale quoi ! On compatit mais sans pouvoir leur apporter d'aide. Ils continuent à la grand-voile (le spi empêche l'utilisation du génois) et au moteur.
De notre côté, le vent passe de plus en plus arrière : le genaker a dû mal à rester gonfler, la grand-voile commence à battre, et on avance moins bien.
Côté route, on n'est plus en route directe ... à tel point qu'on tirera un bord à un moment pour revenir sur la route. Le vent a baissé ... je bassine Julien pour mettre le spi ... et finalement on le hissera (comme on aurait dû le faire bien 2 heures avant !). Evidemment, une fois en place, le vent revient plus Est .... grrrr !!


Enfin on arrivera vers 16 h, juste derrière Appel d'air, à notre beau mouillage au nord de Ha'apai. Ils sont occupés à démêler leur spi pour enfin le descendre.
Petit plouf pour vérifier notre mouillage et l'état des coques. Rien à signaler : Lotus ne gardera pas de séquelle de sa rencontre avec une baleine, ouf !

Sur ce joli mouillage, nous retrouvons Zimovia et Hokey Pokey arrivera un peu après.
 Le lendemain matin est consacré à l'école à bord de Lotus puis baignade. Nous bougeons en fin d'après-midi vers le village de Pangai : corvée poubelles et courses de frais !

Et, une fois n'est pas coutume, j'ai essayé de suivre l'exemple de Fakarêver (Vincent et Leslie) et je vous mets un film de la navigation (grâce à l'intervention technique de Vincent pour la compression du film).




mardi 15 octobre 2019

Le Vava'u nous a conquis, au tour de Ha'apai !

Sisla Island, derrière laquelle nous avons mouillé, est magnifique : un joli plateau de corail avec des jolis coraux, des poissons, des étoiles de mer ... et une jolie plage où les filles ont trouvé quelques coquillages. 
On lève l'ancre presque à regret vers le "jardin de corail" qui se trouve très proche à Nua Papu. Le mouillage n'est pas aussi abrité, la plage est moins jolie et nous sommes à marée basse : le jardin de corail est inaccessible. Un petit tour sur le platier achève de nous décevoir. L'équipage est unanime : c'était mieux avant ! Il est encore temps de retourner mouiller devant "notre île" ! Appareillage !!
Nous profitons encore le matin de notre île privée avant de repartir. Je retourne admirer les coraux, et autres algues ou organismes vivants non identifiés avec Julien. Il y a des étoiles de mer bleues et roses, des poissons clowns et une raie léopard mettra les voiles en me voyant.
Pendant ce temps, les filles vivent leur vie : elles sont maintenant assez grandes pour aller toutes les 2 en canoë à la plage sans nous.
Les filles ayant ratissé la plage, nous levons l'ancre pour aller rejoindre Appel d'air au mouillage devant Kenutu island.
L'après-midi, petit tour en canoë jusqu'à la plage : elle est jolie mais côté snorkeling, pas grand chose à voir. Il y a des herbiers au fond mais pas de tortues en vue. De chaque côté de l'île, il y a des petits isthmes sur lesquels la mer vient claquer, s'engouffrant dans les falaises avec des bruits impressionnants.

Le lendemain, journée pluvieuse : il fait gris comme en Bretagne. Après un peu d'école, je mobilise les troupes : allez, on va marcher un peu et on prend le petit sentier que Julien a repéré la veille et qui permet d'aller de l'autre côté de l'île. Mathéo se joint à nous pour une petite randonnée qui s'avèrera humide (on se mettra à l'abri sous la végétation locale), ventée au niveau des falaises, glissante ... Finalement, on fera demi-tour, le sentier disparaissant dans la végétation.
Et on dit merci qui ? pour ce si bon moment passé ensemble ? Lilas est la seule à avoir dit "merci", jusqu'à ce qu'elle comprenne pourquoi je lui demandais de le dire.
"Elle était nulle ta ballade maman"
Bon, le temps se dégage enfin en début d'après-midi et on bouge vers l'île Ngau, petit mouillage qui permettra un départ matinal demain vers le groupe Ha'apai sans trop slalomer entre les récifs parce que la carte du Vava'u, c'est ça :
des cailles, des récifs, des plateaux coralliens ...

Et pour un dernier mouillage au Vava'u, on n'est pas déçu :
Les équipages d'Appel d'air et Lotus feront une sortie plage (avouez qu'elle est belle non ?) pour discuter de l'heure de départ, de la météo (plutôt bien), de la distance, du mouillage à l'arrivée ...
Pour être traquille, nous irons sur le petit ilôt par le chemin de sable. 
Bon, nous nous ferons chasser en fin d'après-midi par des moustiques insistants (les premiers qu'on croise ici !) mais c'était chouette :)
Appareillage prévu demain matin, entre 6 et 7 h. La météo prévoit du 15 kt Nord Ouest.

Cette fois, on navigue de jour avec plusieurs objectifs :
- voir des baleines
- pêcher une daurade (bon, si c'est une bonite, on garde quand même !)
- arriver de jour (60 milles à faire, ça semble possible :)
- et pour Julien : arriver avant Appel d'air :)
 Résultats dans le prochain article :)


vendredi 11 octobre 2019

Ouah ! Les Tonga !!

Alors pour ceux qui se posent des questions sur les formalités d'entrée aux Tonga : à Pangai (sur l'île de Lifuka, groupe Ha'apai), ça se passe bien 
On a cherché une fréquence pour appeler par VHF les douanes ou autorités du port ... et comme on n'a pas trouvé, on est tous descendu à terre en annexe et on a été au bureau des douanes. Facile à trouver, il est au pied d'une énorme antenne blanche et rouge, le long de la route sur la droite du quai. (c'est aussi au pied de cette antenne qu'on trouve un algéco DIGICEL, bien pratique pour acheter en 10 minutes chrono une carte SIM et un abonnement mensuel).


Le panneau annonçant les CUSTOMS est magnifique ... les bureaux sont en fait dans un simple ALGECO. Le douanier nous a expliqué qu'il fallait venir se mettre au quai principal (il y avait un ferry à notre arrivée mais il n'est pas resté longtemps) pour faire monter à bord :
- un douanier (lui-même)
- un responsable de la santé
- un responsable quarantaine
A priori, on peut aussi les amener à bord en annexe ... mais il nous a précisé que le responsable de la santé pesait 200 kg et qu'il n'aimait pas les trajets en annexe.

Ok, on rentre au bateau en faisant un détour pour prendre des sous (il y a un distributeur à la boutique bricolage, à côté du quai). Le temps de mettre les défenses, de remonter le mouillage, nous accostons au quai des ferry (bien haut pour notre "petit" bateau).
Le douanier nous attend et nous aide pour l'amarrage. Sa collègue de la quarantaine monte à bord précautionneusement, avec un gilet de sauvetage. Le responsable santé monte aussi sans problème et effectivement, il est impressionnant !
Pendant que nous remplissons les papiers habituels, le responsable santé nous signe un papier, récupère 100 dollars d'ici et s'en va. La dame de la quarantaine vérifie les fruits et légumes qu'on a à bord, ainsi que la viande et le poisson mais ne nous confisque rien heureusement. Elle nous précise juste que tout doit être consommé à bord et non à terre. Bien reçu ! Elle nous demande 23 dollars (mais je n'ai pas de monnaie et elle s'accomodera des 20 dollars).
Le douanier nous signera son papier sans rien demander et nous conseillera de faire la sortie ici plutôt que dans le groupe du sud des Tonga où, selon lui, ils sont "pénibles". Bien noté aussi !
Et voilà, les formalités sont faites dans une ambiance détendue.


L'appareillage se fait sans problème et nous retournons mouiller devant Pangai. Nous avons internet à bord et ça nous permet d'apprendre qu'Appel d'air est arrivé, avant nous (Julien est vert !) et au Vava'u. On hésite : on les rejoint ou on les attend ? La météo décidera pour nous. Mon estomac est tout juste remis de notre traversée alors repartir ... : 70 M seulement ... 70 M quand même !

Au cas où, jeudi matin, après une matinée école et baignade pour moi (brrr ! Elle est à 24 degrés seulement !) on remonte au nord du groupe Ha'apai et on mouille dans une petite crique, entourée de platiers. Il y a tout juste la place et c'est magnifique. En bonus, la plage est en sable doux aux pieds et les plateaux de corail colorés et peuplés de pleins de petits poissons. Il va vraiment falloir que la météo soit bonne pour qu'on bouge !


Les louloutes trouvent l'eau un peu frisquette mais ne résistent pas à l'envie d'aller voir les petits poissons.


A minuit, réveil pour l'équipage de Lotus : appareillage sous la lune (on avait pris nos repères et on savait qu'en passant entre les 2 monocoques mouillés derrière, qui heureusement n'ont pas bougé, on sortait sans encombre de notre joli mouillage) pour aller rejoindre Appel d'air. Le vent est calme et son orientation, plein Est, est limite mais nous permet d'installer le genaker.
Avec 10/15 kt, la mer est calme et nous remontons donc tranquillement à 6/7 kt pour arriver en vue des îles du Nord au matin. Des petits bateaux traînent ... ooooh une baleine !! Nous passerons juste à côté d'une baleine et un peu plus loin, d'un groupe de baleines ! Pas de photos pour le blog : j'étais trop occupée à les regarder !!


Les îles du Vava'u sont très boisées et surélevées : on voit partout des falaises d'une vingtaine de mètres. Ce sont comme des bouchons de corail, bordés parfois de très jolies plages. Nous slalomons, au moteur, en suivant les cartes Navionics, pour arriver vers 9h à Port Maurelle, une petite crique avec une jolie plage au fond.


Appel d'air mouillera en compagnie de Zymovia et Hockey Pockey pas très loin des grottes. Nous les rejoignons en annexe en début d'après-midi pour une expédition grotte :
- une première où l'entrée se fait sous l'eau pour arriver dans une grotte fermée : avec le mouvement des vagues dedans, l'air se compresse et se décompresse, créant une espèce de brume à l'intérieur. La lumière du jour arrive par l'ouverture sous l'eau ... c'est "magique". Violette hésitera un bon moment et finalement n'osera pas s'aventurer au-delà de l'ouverture sous-marine.

- la deuxième grotte est plus grande et on peut y rentrer en annexe. Julien s'aventurera dans la partie sèche à pieds. Il y a de belles stalagtites mais certains (et ils sont nombreux hélas) ont tagué les parois avec des bombes de peinture pour y écrire des choses éminemment intéressantes, genre leur nom ! Et comme souvent, quand il y a un crétin qui le fait, beaucoup de personnes arrêtent de réfléchir et se mettent à "faire pareil" ! Cela dénature un peu la beauté naturel du lieu.
Nous finissons sur Appel d'air pour le goûter et ils se laissent convaincre de nous rejoindre au fond de la baie ce qui nous permettra de tenir un debriefing de nos traversées respectives (autour d'un petit punch).
Il en ressort que l'hôpital du Vava'u a un personnel qui n'a pas été vraiment attentif pendant les études de médecine mais ils sont de bonne volonté et les soins ne sont pas onéreux. Sébastien en est ressorti avec un plâtre mal fait, positionnant sa main (métacarpe cassé) dans une mauvaise position. Le plâtre étant devenu tout mou rapidement, Cathy l'a remplacé par une attelle plus fonctionnelle et adaptée.

Samedi 12 octobre, après une ballade sur la plage et une bonne baignade, nous quittons le mouillage pour aller un Mille plus au sud, devant une toute petite île dont la plage nous avait fait de l'oeil au passage. Plage de sable fin, eau turquoise ... on en prend pleins les yeux.


Une après-midi plage puis on file rejoindre Appel d'air qui a continué plus au sud, pour kiter. Euh ... il y en a des îles ... et pas moyen de les avoir à la VHF. On met le cap sur une île où on avait vu des ailes de kite : 5 monocoques devant mais en arrivant, il faut se faire une raison : ils ne sont pas là ! Zuuut !
Tant pis, on se met au mouillage derrière un joli petit îlot et on les retrouvera demain.
Encore un tour en canoë, une baignade ... 
Les Tonga ont un petit goût de paradis qui aident à oublier notre navigation jusqu'ici (Julien dit que j'exagère et que la navigation a été top !)