lundi 30 mars 2020

Quarantaine : 1ère semaine

Jour 1 : mercredi 25 mars
Voilà, on y est : c'est le début du confinement en Nouvelle Zélande, annoncé pour 4 semaines par le gouvernement. Espérons que cette période ne soit pas rallongée (comme en France par exemple).
A bord de Lotus, nous sommes prêts : nous avons fait des courses comme avant une traversée et les frigos sont pleins. Nous devrions pouvoir tenir 2 semaines avant de devoir ravitailler.
Après moultes hésitations, nous quittons ce matin notre bouée devant Nelson pour un mouillage bien abrité, derrière Adele Island (le début de l'Abel Tasman Park). La navigation se fait en grande partie au moteur et se termine à la voile ; il fait un temps magnifique et le mouillage est superbe. Il ne manque que 10° à l'eau et à l'air pour qu'on soit vraiment bien :)
La quarantaine ne va pas changer énormément notre vie : simplement supprimer nos sorties à terre. Notre routine est déjà bien en place : école le matin (et l'après-midi si manque de performance le matin), jeux l'après-midi, goûter et ensuite Wii ou jeux entre nous.
Voyant venir ce confinement (et ayant mis beaucoup de nos jeux dans notre caisse maritime), j'ai réinvesti dans des légos et un jeu de UNO : Lilas est maintenant assez grande pour jouer avec nous, même si perdre est un énorme problème pour elle !

Ce que la quarantaine change : nous consultons plus internet pour nous tenir informé de la situation en France, de nos amis, de nos familles ... Je commence même à m'intéresser à Facebook !

Jour 2 : jeudi 26 mars
Il fait beau, le soleil brille. Quand nous sommes arrivés, il n'y avait qu'un bateau au mouillage ; nous sommes maintenant 14 ! Les annexes et canoës passent d'un bateau à l'autre, en discutant sans s'approcher : le confinement est bien respecté.
Nous commençons la journée par quelques parties de UNO puis école ... et ça s'enchaîne. L'après-midi, je pars faire le tour de l'île en canoë : l'occasion de voir que l'île est peuplée par des colonies d'otaries et lions de mer qui bronzent au soleil. Adele Island est une toute petite île qui a été "libérée" des nuisibles et où les espèces pandémiques de la Nouvelle Zélande s'épanouissent. Le plan d'eau est calme et nous avons des chants d'oiseaux en fond sonore : on a vu pire comme lieu de confinement. Seul bémol : la température de l'eau ! Environ 16° ... je passe mon tour (mais certains de nos voisins se baignent ... sans combi !)
Julien s'occupe en cherchant pourquoi la grand-voile est plus dure à monter : il change quelques billes et des patins à nos chariots de grand-voile.
Et voilà une journée qui se termine.

Jour 3 : vendredi 27 mars
Il a plu cette nuit mais aujourd'hui, grand beau soleil.
Ce matin, vidange du groupe électrogène pour Julien, école pour moi et les filles.
L'après-midi, le soleil se voile ...vite ! Violette voulait voir les lions de mer : nous partons toutes les deux en canoë ... et nous ferons demi-tour sous la pluie et le vent (froid !) parce que ça caille trop ! Récupérateur d'eau en place et nous allons plutôt jouer à la wii, bien au chaud ! Que la meilleure gagne !



Jour 4 : samedi 28 mars
Grand soleil toujours et c'est le weekend : pas d'école ! Le matin file : petite séance de sport pour Violette et moi, et c'est déjà l'heure du repas. C'est Julien qui s'y colle : poissons, pommes de terre.
L'après-midi, j'abandonne le navire : Julien me pose sur une plage et je fais une petite randonnée tranquille (les filles n'ont pas voulu venir marcher) jusqu'à une autre plage où il me récupère 2 h plus tard. Sur le retour en annexe, nous passerons voir nos amies les otaries, toujours aussi tranquilles. Les filles auront passé leur journée à jouer tranquillement : tablettes, légo, jeux divers, wii ...
Julien fait sa séance de sport en fin de journée et douche pour tout le monde. Nous faisons attention à notre consommation : ici, l'eau est chargée et nous ne voulons pas faire tourner le dessal pour ne pas encrasser les filtres. Nous changerons de mouillage pour trouver de l'eau plus claire s'il ne pleut pas assez pour remplir nos cuves.

Jour 5 : dimanche 29 mars
Temps gris ce matin, l'équipage est en mode "envie de rien" et chacun paresse à sa façon. Lilas fait une grasse matinée (dans notre lit car cauchemar cette nuit), Violette écoute de la musique, je trie des photos, Julien est retourné se coucher.
Comme tous les matins, j'ai regardé le journal télé de 20h en France pour me tenir au courant. Pas de nouvelles révolutionnaires. On se dit que ce confinement général doit faire un bien fou à la planète :)
Nous finirons cette journée de cocooning par une soirée crêpes à la grande joie de tous.

Jour 6 : lundi 30 mars
la plus belle journée de la semaine ! Pas de vent, un grand soleil ! A tel point que Julien est d'accord pour aller marcher un peu avec moi. Nous laissons donc les filles avec du travail (CNED pour Violette et écriture pour Lilas) et nous partons en annexe vers Watering cove, jolie plage qui nous permet de rejoindre à pied Anchorage bay où sont mouillés nos amis belges mais pas moyen de les contacter. Dommage !


L'après-midi, c'est en canoë que je repars avec Julien : direction la petite grotte à côté de Lotus. Nous sommes gâtés : 4 otaries jouent dedans et s'approcheront tellement que nous pourrions les toucher ! Nous continuons le long de la rive : camouflés par la teinte de leur pelage sur les rochers, nous repérons quand même beaucoup de lions de mer et otaries. C'est un paradis tranquille pour eux :) De retour au bateau, les filles se laissent convaincre d'aller voir les otaries : maillot de bain, lycra, lunettes de soleil, chapeau et gilets de sauvetage ! Elles partent avec Julien. Pendant ce temps, ayant chaud avec ce grand soleil, je me tâte à aller nager ... mettre les pieds dans l'eau depuis la jupe me suffit : AARGH ! Beaucoup, beaucoup trop froid : j'ai vite sorti mes pieds de là : c'est un coup à perdre un doigt de pied !
Les filles reviendront ravies : des otaries ont joué à passer sous le kayak :) et elles les ont vraiment vues de près !

Jour 7 : mardi 31 mars
Journée compliquée côté école : Violette ne se mettra au travail que tardivement (après menace !) et travaillera finalement correctement. L'après-midi, le soleil nous fait renoncer à la suite de l'école et nous partons en famille refaire la ballade jusqu'à l'anse voisine. Les filles, qui auraient préféré rester à bord, passeront un long moment à jouer sur la plage. Nous croisons quelques autres navigateurs mais chacun respectera la "bulle" des autres (ici, les néo-zélandais parlent de "bubble"et du fait qu'il ne faut accepter personne dans sa "family bubble").
Et voilà une semaine de quarantaine qui s'achève.
Alors, on en est où en Nouvelle Zélande ?
Il y 647 cas confirmés et 1 mort (de plus de 70 ans). L'épidémie semble "contrôlée" : les malades sont identifiés (dans la grande majorité, ils sont arrivés par avion) et leur nombre augmente mais "seulement" d'environ 50 par jour.
La première ministre encourage toute la population à respecter le "lock down" (confinement en anglais : mon vocabulaire s'enrichit à vue d'oeil) et a annoncé qu'au bout des 4 semaines, il sera levé par étapes et par région. Un site a d'ailleurs été créé, encourageant la "délation" concernant le non-respect du confinement : il a été saturé en quelques heures (je ne sais pas si on doit en rire ou s'en inquiéter !). Elle a aussi prévenu que la Nouvelle Zélande resterait probablement "fermée" aux étrangers pour un temps indéterminé (estimé entre 12 et 18 mois) : le temps qu'un vaccin soit mis au point ou un remède efficace trouvé.
Voilà, voilà ... et nous là-dedans ?
Notre visa, qui expirait le 20 mai, a été étendu jusqu'au 20 septembre 2020, sur décision gouvernementale. C'est bien ... reste que pour vendre un bateau dans un pays où aucun acheteur étranger ne pourra se déplacer, ça risque d'être un peu compliqué. Donc nous allons "attendre et voir" et entamer notre 2ème semaine de quarantaine toujours dans l'île du Sud. La météo est plutôt clémente en ce moment alors profitons : "carpe diem" !

jeudi 26 mars 2020

La Nouvelle Zélande se refroidit ...

Nous voulions rejoindre Wellington pour nous balader dans cette jolie ville ... mais finalement, nous sommes restés à Nelson encore un moment : la météo décide en bateau.
 


Nous en avons profité pour aller faire une randonnée particulière, pas forcément appréciée des filles : le "spooner tunnel". Un ancien tunnel de voie ferrée qui fait 1352 m de long et qui est aménagé pour que les piétons et les vélos puissent le traverser. Il fait noir là-dedans .... et froid !! Après une traversée où nous avons eu la chance de voir des vers luisants, nous faisons notre pause pique-nique avant d'entamer le retour. Finalement, randonnée vraiment courte mais quel travail ! Quand on pense que ce tunnel a été construit avant d'avoir les moyens d'aujourd'hui !

Nous avons contacté la marina de Seaview, près de Wellington, et ils ont une place pour nous, contrairement à Nelson : une seule place catamaran dans cette marina, occupée en ce moment par un couple de belges, nouveaux propriétaires d'un Outremer 49, avec qui nous avons sympathisé.

Mais tous nos projets ont été remis en question : comme partout dans le monde, le coronavirus a atteint la Nouvelle Zélande par l'intermédiaire des voyageurs. Longtemps contenus, les cas commencent à se multiplier ... La France est confinée depuis une semaine : nous savons que c'est certainement ce qui va arriver ici et la nouvelle finit par tomber lundi 23 mars : nous avons 48 h pour nous préparer à un confinement général de 4 semaines.
Nous faisons quelques courses alimentaires, quelques achats ludiques (des légos !), des robes de chambres pour les filles parce qu'il fait frisquet le matin et nous étudions nos options :
- rester à Nelson sur bouée : le mouillage n'est pas forcément très protégé et le courant est fort. Nous nous retrouvons parfois en sens inverse ou perpendiculaire au vent, ce qui est très désagréable.
- aller à Seaview marina : il y a de la place mais la marina est dans une zone industrielle et le supermarché le plus proche à 4 km ... A part avoir l'eau à volonté, être au port ne nous apportera rien. Utiliser les douches et toilettes de la marina (qui ne seront plus nettoyées ou pire, fermées) ne paraît pas être une bonne idée.
- trouver des mouillages dans l'Abel Tasman Park et y rester tranquilles, confinés sur notre bateau.

C'est cette dernière option que nous avons finalement choisi. Avant de partir de Nelson, pour assurer notre autonomie, Julien a voulu remplir nos bidons de gazoil. Les pompes sont en libre-service mais il faut un badge particulier (que nous n'avons évidemment pas et les bureaux de la marina sont désormais fermés pour un mois !) ; la station à l'entrée du port nécessite d'avoir la carte NPD (distributeur local) ... C'est finalement dans une station service de la zone industrielle portuaire qu'il réussira à faire le plein en trimbalant ses bidons : pas simple tout ça ! Pendant ce temps, j'ai fait un tour en ville où pour la première fois, j'ai vu des gens porter des masques. Les magasins non essentiels sont en cours de fermeture pour un mois. Les magasins alimentaires sont pris d'assaut : il commence à se former des queues en dehors. C'est dans le calme et la bonne humeur que les néo-zélandais se préparent à la quarantaine.


Nous voilà parés pour un confinement à bord de Lotus. Après une transat (16 jours), et une transpac (24 jours), 28 jours à passer entre nous : ce n'est pas la mer à boire !

Pour tous ceux qui, comme nous, sont ou seront confinés : relativisez !
Certains rêvaient de rester chez eux certains matins : qu'ils en profitent.  
Pour ceux qui vont bosser parce que leur métier est indispensable : bon courage, bravo et un grand merci (médecins, infirmières, caissières, éboueurs, policiers, gendarmes, routiers, cuisiniers, boulangers, pilotes ...).
Pour tous les parents qui vont découvrir l'école à la maison : oui, instituteur et institutrice, c'est un vrai métier (et songez que eux ils ont entre 20 et 30 élèves à gérer !!). Sur Lotus, ça fait bientôt 4 ans ... et ce n'est pas toujours facile.
Les optimistes ont pleins de projets : apprendre une nouvelle langue, se remettre en forme, écrire un livre, classer ses photos, ranger sa maison et la nettoyer à fond, devenir un dieu de Wii dance, se lancer dans la pâtisserie (pour garder le moral) ...
Je vais tenir un journal de la quarantaine pour m'occuper :) 

Dire qu'on aurait pu être en quarantaine là : (une pensée pour Fakarêver, en quarantaine à Tahiti et Planet Ocean, à Tikehau : bande de veinards, profitez bien de la baignade !)











lundi 16 mars 2020

Une semaine en camping-car dans l'île du Sud

Dimanche 8 mars, je récupère notre voiture de location au centre-ville de Nelson (APEX car, 50 dollars par jour) et je rejoins Lotus. Le temps de quitter le quai et d'aller l'amarrer sur une bouée à l'entrée du port, nous voilà partis ! Nous rejoignons Blenheim où nous avons loué notre camping car pour la semaine à des particuliers (site : mighway.com). Le trajet est tranquille, en passant par Havelock où nous jetons un coup d'oeil à la marina (peut-être une possibilité de place ici, pour des futurs acheteurs).

Blenheim est une jolie ville avec des beaux parcs. Après un repas local au Mac do ! nous nous garons près du Pollard Park : un très joli parc où on trouve une mare aux canards, des jardins de fleurs (rosiers), un potager, des arbres centenaires et un superbe parc de jeux pour les filles.

Le toboggan est impressionnant et il y a aussi des jeux musicaux. Après cette pause où Lilas mettra un moment à trouver le "courage" de grimper sur le grand toboggan, nous partons jeter un oeil à la "chocolate factory" du coin : assez décevant. C'est juste une grande boutique où l'on peut apercevoir les employés qui travaillent le chocolat et où ils proposent des chocolats aux parfums improbables.
Après les courses de base pour notre semaine sur les routes, nous repassons par le Pollard park pour attendre 18h30, heure de rendez-vous avec les propriétaires du camping car.


Nous sommes accueillis par Marlene et John, un couple de néo-zélandais qui profitent tranquillement de leur retraite et qui louent leurs 2 camping-cars. Nous prenons le plus grand : il est en très bon état et on sent qu'ils en prennent soin. Briefing extérieur, intérieur puis signature des papiers autour d'un café. Marlene fera même couler un bain moussant pour les 2 filles quand elle saura que cela fait presque 4 ans que nous sommes en voyage en catamaran. Elles passeront un bon moment à jouer dans les bulles avant de rejoindre leur lit dans le camping-car pour la première nuit. C'est un lit "collé au plafond" que l'on descend au-dessus du coin repas pendant la nuit. Elles adorent !


Lundi matin, départ sous un temps gris et froid vers Kaikoura, notre première escale. La route est longue, avec beaucoup de travaux qui nous ralentissent. A l'arrivée, nous nous garons sur le parking du bout de la presqu'île. Objectif : trouver la colonie de "seals" (lions de mer et otaries) qui est vantée dans le guide. En fait, le parking donne sur les rochers et nous croisons notre premier lion de mer 100 m plus loin !




Nous suivons le sentier le long duquel plusieurs colonies de lions de mer se font dorer la pilule au soleil.


Après une pause pique-nique, nous reviendrons au parking en passant par les falaises : cette fois nous surplombons le littoral et la vue est top. Le soleil cogne dur et on regrette d'avoir laissé les casquettes dans le camping-car !


Minute culturelle : les lions de mer sont une autre appellation des otaries. En Nouvelle Zélande, ce sont les otaries à fourrure. Dans cette espèce, les mâles font en moyenne deux fois la taille des femelles. On les différencie des phoques parce qu'elles ont des petites oreilles apparentes (ce sont des trous à clapets pour les phoques).

Après cette petite randonnée (je voulais faire le tour complet de la presqu'île mais les 3 heures en plein soleil n'ont séduit personne ... donc on a bien raccourci tout ça), nous faisons un point météo : notre prochaine étape était normalement les Hanmer springs (sources chaudes avec toboggans) ... mais demain, le temps prévu est froid et pluvieux ... Bon, on va inverser notre boucle : en avant vers Hokitika !
Nous roulerons beaucoup aujourd'hui : ça râle un peu derrière et nous finirons par nous arrêter sur un parking de départ de sentier de randonnée du DOC, près de la "Hope river". Julien et moi irons faire un petit tour pendant que les louloutes restent au chaud dans le camping-car.
Une petite bruine tombe et on a presque envie de faire pareil : laisser tomber... mais il faut se dégourdir les jambes après la route. Non loin, nous tombons sur un pont suspendu : "prière de ne traverser que un par un" ... on comprend pourquoi !

Après une nuit tranquille, à l'abri derrière les moustiquaires du camping-car (parce qu'il y avait des "sandflies" : une espèce de petite mouche néo-zélandaise nuisible qui mord mais qui ne transmet pas de maladies comme le moustique, heureusement, nous reprenons la route pour Hokitika : c'est looooonnnnng ! Après un arrêt ravitaillement au Countdown de Greymouth, Julien trouvera le moyen de nous rallonger encore la route jusqu'à Hokitika : profitant de mon inattention (nez sur l'application Campermate pour trouver un endroit pour passer la nuit), il rate l'embranchement qui va bien ....et je m'en rends compte 20 minutes plus tard, parce qu'on n'est toujours pas arrivé !!

Demi-tour donc pour enfin rejoindre Hokitika où nous mangeons dans un petit resto bien sympathique et bon marché (le Stella café).


L'activité de l'après-midi : "West Coast treetop walk". Des passerelles (solides et en dur, même les tous petits sont admis) ont été installés à 20/30 m dans la forêt et on marche en hauteur au-dessus et dans la forêt. Il y a même une tour qui culmine à 40 m de haut ! Alors, côté observation des oiseaux (vantée dans la brochure), ce n'était pas ça mais c'était une petite attraction reposante (77 dollars pour une famille de 4 : pas donné mais quand on voit l'installation ...). Les filles ont gambadé sur la structure et Lilas a grimpé la tour 2 fois.
Pour la nuit, j'ai finalement trouvé un endroit pas trop mal.

  Curieusement, même avec un camping-car, beaucoup de parking du DOC (Department of Conservation, qui gère tous les parcs en NZ) demande 15 NZD par adulte et moitié par enfant (à nous 4, ça fait 45 NZD) juste pour se garer dans un endroit où il y a des toilettes. Nous préférons donc faire du camping libre puisque nous avons des toilettes et une douche à bord : autant que ça serve ! A Woodstock campsite, ils ne demandent "que" 5 dollars par personne et il y a une grotte de vers luisants non loin (Woodstock glow worm dell). Après une reco de jour, nous décidons finalement d'aller nous garer sur le parking (gratuit) le plus près de la grotte ; très peu de place mais nous sommes en arrière saison donc on est tranquille. A la tombée de la nuit, nous partons plein d'espoir avec les lampes de poche. Juste derrière l'entrée de la "grotte" (c'est une arche qui donne sur un renfoncement dans la forêt), c'est effectivement des centaines de points lumineux qu'on peut admirer sur la paroi : on dirait un ciel d'étoiles. Joli spectacle qui clôture bien la journée. Allez maintenant, une douche et au lit !!


Mercredi matin, direction les Hokitika Gorge : une jolie randonnée assez courte, toujours très bien aménagée, qui nous fait passer sur un pont suspendu, à la grande-joie des louloutes.



Nous avons fait comme les autres avant de partir : pulvérisation d'anti-moustiques !



Nous ne traînons pas à la fin de la rando : direction Hokitika pour le plein du camping-car en essence et en eau, et la vidange des eaux usées et des toilettes (il y a une station de vidange à la sortie de la ville). Nous reprenons ensuite la route vers Christchurch avec un arrêt aux Devil Punchbowl waterfall....
Une superbe cascade qui se mérite (il y en a des marches !) et nous mangerons sur un rocher au bord de l'eau, sans aucun moustique. Top !



On repart ensuite (qu'est-ce qu'on roule !) pour se rapprocher encore de Christchurch. Une pancarte nous fera de l'oeil "Cave stream scenic reserve" et nous ferons une pause pour aller voir des grottes cette fois.

Il y a une grotte d'entrée et une de sortie. C'est aménagé pour que les aventuriers puissent passer 600 m sous terre, dans le noir. On aurait bien tenté mais nous ne sommes pas équipés pour : qui dit grotte, dit rivière pour la creuser ! Le début se fait dans le lit de la rivière avec de l'eau jusqu'à la taille ... donc humide comme exploration et glaciale surtout !! Une photo de l'entrée, une photo de la sortie et hop, tout le monde au chaud dans le camping-car (le fond de l'air est frais, même sans être mouillé !).
Nous nous arrêterons pour la nuit au bord du lit d'une rivière, à 30 km de Christchurch.

Jeudi, nous arrivons à l'ouverture du centre International Antarctique de Christchurch. La Nouvelle Zélande est le point de départ de nombreuses expéditions scientifiques en Antarctique et ce centre retrace toute l'histoire de la découverte de ce continent. Il y a des activités sympas pour les grands et les enfants :
- on peut caresser un Husky (Violette a adoré),
- faire un tour dans un véhicule prévu pour passer partout en terrain glacé : un vrai tour de manège avec un parcours où les obstacles s'enchaînent : énormes bosses, passages sur des troncs d'arbres, sur des rochers, pente à 45° : ça secoue !


- passer quelques minutes dans une salle à – 8 degrés où ils simulent une tempête en rajoutant du vent : ça caille sévère ! (grosses vestes fournies mais on comprend mieux pourquoi certains font la visite avec un bonnet et des moufles !) Les filles évacueront rapidement cet enfer glacé.
- voir un film dans un cinéma 4D : un film 3D avec les sièges qui bougent et de l'eau qui nous éclaboussent : les filles ont tellement aimé qu'on a regardé 2 fois le film sur la découverte de l'Antarctique. Et nous avons enchaîné sur une version courte d'un dessin animé (en 3D aussi) sur les yétis. Même en anglais, les filles ont aimé.
- pour finir, nous avons assisté au repas des petits pingouins bleus
et .... eh bien, ça nous a donné faim !





Après le repas, direction le Botanic garden : encore un magnifique parc (parking gratuit pendant 3 h) en centre-ville. J'ai traîné les filles au musée Canterbury où on trouve des salles sur plein de sujets différents : il a l'avantage d'être gratuit, même si les filles ne songeaient qu'à en sortir !

Il y a pleins d'animaux plus vrais que nature : mouette, pingouins, crocodiles ...












Nous avons même vu enfin des "vrais" kiwis ... bien conservés à défaut d'être vivants !




Nous sommes ensuite allés jusqu'au parc Margaret Mahy : un parc de jeux fantastique.

Les grands comme les petits peuvent en profiter : j'ai adoré le toboggan à plusieurs, la tyrolienne mais il y a aussi des jeux d'eaux, un bac à sable, une toile d'araignée, un grand toboggan ...
Nous devrons revenir demain pour que les louloutes en profitent à fond.
Pour le soir : nous nous garons à Lyttelton, près de la marina. C'est calme, tranquille, et connu : nous ne sommes pas seuls mais il y a de la place. Ce petit port, tout proche de Christchurch, est construit en pente et la ville donne sur le port de commerce : ça manque de charme et nous ne nous attarderons pas.


Vendredi, chose promise : nous retournons au superbe parc de jeux de Christchurch. Pendant que les louloutes batifolent, Julien part en mission "voiture de location". Nous avions trouvé sans problème une voiture pour aller de Nelson à Blenheim. Le retour est plus problématique : certaines agences nous louent une voiture pour une journée à 90 dollars (c'est déjà cher) et rajoutent une taxe "one way" (parce que nous ne rendrons pas la voiture dans la même ville) de 200 dollars !! Finalement, nous avons trouvé une voiture chez Omega car à 150 NZD pour 3 jours mais il faut absolument passer dans une agence pour leur fournir nos permis.


Julien revient dépité : Omega car exige nos permis originaux en plus des permis internationaux (heureusement, j'avais le mien) et il faut que je sois présente. Nous ferons donc une petite trotte pour aller remplir les papiers et nous en profitons pour revenir avec un fish and chips à déguster au parc de jeux.
Vers 15h, nous réussissons à arracher les filles aux jeux : journée froide (Julien était frigorifié) mais bien remplie :) et nous partons vers Hanmer springs. La petite ville est charmante et nous nous garons dans un petit parking près d'un étang et d'un parc de jeux. Il y a 2 places pour les camping-cars ... déjà prises. Nous tentons de rester mais un vigile nous prie poliment et fermement de nous déplacer vers l'aire de camping à la sortie de la ville vers 21 h. C'est une aire tranquille, au départ de jolies randonnées dans la forêt, avec des toilettes (propres comme presque toujours en NZ) mais l'arrivée de nuit a été compliquée : certains se garent comme s'ils étaient seuls au monde. Une manœuvre plus tard, nous voilà enfin installés.


Samedi : la matinée est fraîche et nous gardons la piscine pour l'après-midi. J'entraîne Lilas et Julien dans une randonnée dans la forêt. Violette reste au chaud dans le camping-car. Ça suit en rouspétant : "il fait froid", "je suis fatiguée", "elle est nulle ta rando", "tu es sûre qu'on n'est pas perdu ?" ... Nous découvrons une jolie statue de chien en bois au détour d'un chemin et des petites maisons de fées le long d'un autre avant de rentrer "enfin, c'est pas trop tôt !" au camping-car.
Nous nous garons près du centre aquatique : 99 NZD pour nos entrées et 2 pizzas à midi sur place. Les filles rentrent dans leur première piscine : 36°. Lilas trouve ça un peu chaud ... puis apprécie !
Il y a 2 grands toboggans avec bouées, 2 autres sans bouées (taille 1,20 m minimum) et une aire de jeux pour plus petits avec d'autres petits toboggans.


Nous nous relaierons pour accompagner Violette dans les grands toboggans et surveiller Lilas : ici, ils ne plaisantent pas avec la sécurité. Les enfants de moins de 8 ans doivent être en permanence accompagnés d'un adulte, et on se fait rappeler gentiment à l'ordre si nous sommes trop loin ! Pareil pour les toboggans : chaque enfant est mesuré et il y a des caméras (et des surveillants) à l'entrée des toboggans pour éviter des bouées surchargées ou à l'envers !
Nous ressortirons à 20h30 (ça ferme à 21h), tout fripés (forcément, on a baigné toute la journée dans de l'eau entre 33 et 40° !), fatigués et ravis !! A conseiller à tous.




Nous rejoignons la même aire de camping que la veille. Nous roulerons demain pour rentrer vers Blenheim.

Dimanche : on tire les louloutes du lit pour les installer sur les sièges avant de prendre la route à 9h30. On sera bien tranquille car elles n'ont pas mis longtemps à se rendormir ! On change de conducteur peu après Kaikoura, sur un parking qui donne ... sur une colonie de lions de mer ! Chouette alors !

La suite se passe comme sur des roulettes : récupération de la voiture à l'aéroport de Blenheim, transfert de nos affaires, plein du camping-car ... Nous le rendons à ses propriétaires, toujours aussi sympathiques. Ça fait tout drôle de rentrer en voiture : on est "assis par terre" mais c'est beaucoup plus silencieux.
Lotus nous attendait sagement sur sa bouée : quel plaisir de retrouver notre "maison". Nous l'apprécions d'autant plus après avoir passé une semaine à se "marcher dessus" dans un camping-car. Nous avons quand même beaucoup plus d'espace à bord !!
Et maintenant, objectif "vente du bateau" : nous allons donc certainement rejoindre Wellington prochainement en passant par le détroit de Cook dont apparemment il faut vraiment se méfier (ainsi que de la rentrée dans la baie de Wellington !). La météo décidera donc pour nous du jour du départ.