Bonjour à tous,
Voilà, c'est fait, nous
sommes arrivés le 31 décembre vers 19h au mouillage dans l'anse
Caritan (juste à côté du Marin) en Martinique après une transat
de 16 jours et quelques heures. Nous étions dans les temps pour
récupérer la moitié de notre équipier qui arrivait en avion de
France vers 18h !! Si ça ce n'est pas du timing !!
Alors comment vous raconter
ces 16 jours ? Chaque membre de l'équipage aura sa version à lui.
Pour résumer, 16 jours c'est long, surtout avec des Alizés musclés
... et il était temps qu'on arrive !!!
Je vais mettre à part sur
le blog la version longue du récit de la transat (là c'est Elodie
qui parle). Mais voilà déjà l'avis de chacun et quelques photos
pour vous faire partager cette longue, très longue ....
interminaaaaaable traversée !!
Départ de Las Palmas, le 15 décembre à 17h, après une courte escale puisque nous étions arrivés vers 7h du matin.
Ca souffle déjà .... ça va remuer !!
Notre équipier s'amarine à la dure : dans l'idéal, quand on a le temps, on fait une sortie de quelques heures et on s'arrête ; et on fait ça sur quelques jours, si possible, pour y aller en douceur.
Là, il a embarqué et c'est parti pour la transat ! Le pauvre !!
Notre nouveau carré permet des siestes de récupération (parce que mine de rien, on n'a pas dormi une nuit complète depuis notre départ de Gibraltar !!)
Vous remarquerez la déco de Noël en place (eh oui, on va passer Noël en mer donc on décore !!)
La température se réchauffe doucement pendant notre transat ... on finira en t-shirt short mais pas tout de suite. Christophe participe aux manoeuvres, mais pas aux quarts au début, le temps de s'amariner.
On se fait bien secouer mais le vent chasse les nuages et la plupart du temps, on a du soleil !!
Papa dans son activité quotidienne : la vaisselle !
Et Julien qui descend mettre en fonction le dessal ! Heureusement qu'il n'a pas le mal de mer !
Des poissons volants sont souvent venus s'échouer sur les trampolines ou dans les jupes. La journée, on les remet à l'eau, la nuit ....
Et côté pêche, cela a été laborieux faute d'un matériel bien adapté ! Les lignes ont cassé, ont fait des noeuds ; les poissons ont mordu mais lâché ou alors tout emporté ....
mais la persévérance a payé !! et une dorade a finalement été pêchée et dégustée !!
De mon côté, la nautamine a marché 4 jours puis le mal de mer s'est installé doucement mais sûrement.
Vers la fin, il a fallu faire du pain ... avec plus ou moins de succès !! ça ne gonfle pas toujours (n'est-ce pas Christophe).
Christophe va mieux d'ailleurs. Il a troqué la nautamine contre le ti punch !
Durant la traversée, il y a eu quelques anniversaires : Julien le 18, papa le 26 et moi le 27 ! Pas de gâteau à chaque fois car mer trop agitée pour réaliser et faire cuire un gâteau !!
Mais des cadeaux quand même :)
Une blonde s'est invitée un jour à bord, à la grande joie de Julien :)
La mer agitée nous a souvent contraint à ne rien faire mais parfois, on tentait quand même un jeu de cartes (le tarot mexicain pour les connaisseurs) !
Au final, on s'ennuie beaucoup parce que regarder la mer, c'est sympa mais un peu répétitif et monotone.
Sur les 16 jours, on a aperçu au loin 2 bateaux le premier jour et 2 bateaux le dernier jour. Entre temps, on se serait cru seul au monde !
Les louloutes n'avaient pas le mal de mer, heureusement !! mais la traversée a été longue pour elles avec de rares moments où ça bougeait un peu mais raisonnablement pour aller sur les pointes avant.
Les dauphins ont été timides toute la traversée : on en a vu un sauter (mais quel saut !!) au loin mais aucun n'est venu jouer entre les coques !
Violette était notre "sonnette" côté pêche : dès que la canne déroulait, elle criait "POISSON" !! Au final, notre tableau de chasse :
- 4 dorades et un autre poisson plus petit.
- 2 ou 3 lignes cassées, la plupart de nos hameçons ont disparu ...
il va falloir qu'on se rééquipe en Martinique !!
Pour avancer, il faut de la toile. La grand voile ayant perdu une latte et un coulisseau (c'est technique mais en gros, elle est moins efficace et risque de s'abîmer donc on ne l'a plus utilisée assez rapidement), c'est avec le genaker (voile bleu), le génois (voile de gauche sur la photo) et le tourmentin (ça c'est plus pour la photo parce que cette voile est faite pour le gros temps et c'est une voile qui conviendrait à une planche à voile !!) qu'on a avancé. De plus, Julien estime que par vent plein arrière, la grand voile crée plus de problème qu'autre chose. Ce n'est pas l'avis de tout le monde. A chacun (surtout les marins) son opinion sur le sujet.
Ou le spi (grande voile de beau temps, mais on a souvent eu trop de vent pour lui) .... jusqu'à ce qu'il explose dans un grain, en pleine nuit !!
Mais les aléas de la traversée n'ont pas altéré la bonne humeur du capitaine Julien, qui a continué à nous mitonner des bons petits plats (il n'y avait que lui assez en forme pour cuisiner et c'est grâce à lui que l'équipage a survécu !!)
Julien et Violette les pieds dans l'eau !! elle devient bonne ! Notez le sillage. On aurait presque pu faire du ski nautique.....
Et Lilas en pleine lecture dans sa cabine.
Un des rares gâteaux de la transat, savouré par l'équipage (rhum, ananas !!).
Il y a quand même eu une rencontre marquante avec une petite baleine qui nous a suivi 2 jours et qui a joué dans les vagues autour du bateau ; cherchez là sur les photos :) elle est là !!
Elle prenait les vagues comme une pro !!
Et enfin, dans l'après-midi du 31, la Martinique est apparue sur l'horizon !! Enfin !!
Notre équipier la guettait depuis le matin en pensant à sa moitié qui arrivait en avion le soir !
Dernière journée à l'image de la traversée avec un gros grain qui nous a surpris et ne nous a pas laissé le temps d'affaler le genaker qui s'est entortillé autour de l'enrouleur du génois ...
JF : on est toujours content
que ça se termine quand c'est trop venté et agité.
Le bateau l'a jouée peinard
au pilote auto tout le long.
L'équipage l'a trouvée
moins cool, ça bougeait beaucoup, ce qui fait qu'on n'a pas fait
grand chose d'autre que faire avancer le bateau au mieux.
Les grains nous ont gâché
l'arrivée et il a manqué une heure pour arriver de jour.
Mais nous avons tenu notre
objectif, qui était d'arriver le 31 décembre.
Pas sûr que tout le monde
recommence l'expérience, mais bon, c'est pas tous les jours qu'on
traverse un océan.
Julien : C'était trop génial. On voulait, du moins il fallait, faire un chrono et on l'a fait. Mais on aurait avancé tout aussi vite avec un petit 20/25 noeuds de vent bien stable et établi. Un vent fort ne nous fait pas avancer forcément plus vite. Des fois, c'est même l'inverse, surtout quand il est plein arrière comme c'est le cas lors de cette traversée vers les Antilles dans les alizés. 35 à 45 noeuds de vent les 10 premiers jours, c'est tout de même un peu stressant et fatiguant, surtout pour ceux qui n'ont pas encore l'habitude. Un grain a même bloqué l'indicateur de vent à 60 noeuds.... Il ne va pas plus loin.....
L'équipage a été courageux et vaillant même s'il y a eu des moments où je suis sûr, certains auraient préféré que j'abrège leurs souffrances.......
Le principal étant qu'on soit tous arrivés, entiers et à temps pour que Christophe et sa moitié puissent profiter d'un séjour suffisament long aux Antilles.
En tout cas, ici, il fait toujours 30°, la mer est à 28 et c'est pour ça qu'on est venu ici......
Sur ce, c'est l'heure du Ti'punch......
On mettra d'autres photos très prochainement :)
Bonne année à tous.
L'équipage de Lotus a commencé par se régénérer, sur la plage du Diamant ....
Baignade et sieste :)
Lilas trouve l'eau encore un peu froide (elle est habituée à la piscine de St Geours de Maremne à 32° ...). Violette, elle se régale !!
Petit tour à Fort de France avec la place des Savanes et les iguanes de la base navale.
Saint-Pierre n'est pas très loin de la rhumerie DEPAZ où nous avons procédé à de petits achats essentiels.
Et évidemment, tous les jours, c'était baignade, palmes/masque/tuba pour Marie-Pierre et Christophe (nous n'étions pas levés qu'ils étaient déjà à l'eau !!). Violette a passé plus de temps sous l'eau que nous tous réunis.
