vendredi 27 décembre 2019

Noël en Nouvelle Zélande :)

La fin d'année est technique pour Lotus : sa remise à l'eau n'a pas signé la fin des travaux hélas.
Nos problèmes de manettes moteur semblent s'être accentués suite à nos 3 jours hors de l'eau. Le technicien appelé en renfort fait des essais et émet plusieurs hypothèses, en excluant le fait que les cônes d'embrayage soient usés car leur bruit au passage des vitesses est correct et leur changement (fait avant de quitter la France) trop récent pour qu'ils soient HS. Donc il nous reste :
- les câbles qui relient les manettes au moteur sont un peu grippés.
- les hélices sont probablement usées et sont responsables des blocages.
Nous décidons donc de changer les câbles. Il nous faut 3 jours, le temps de les commander, les monter, les régler et les essayer. C'est mieux ... mais ce n'est pas assez ! Ça bloque toujours, surtout à droite.
La prochaine étape est donc de changer les hélices. Lotus étant à l'eau, cela complique nettement l'opération : l'eau ici est trouble, et le mot est faible ! Et, point important aussi, elle est froide (14° !). Le mieux serait de ressortir le bateau de l'eau ... cher et en cette fin d'année, pas simple à programmer.
Dans l'immédiat, nous décidons de quitter la marina pour aller au mouillage devant Paihia : c'est quand même plus sympa pour le réveillon de Noël ! Au menu, toasts au saumon puis crêpes sucrées devant un dessin animé. Les filles vont se coucher ravies et évidemment, le père Noël passe dans la nuit.



Le lendemain matin, après l'ouverture des cadeaux (6h30 du matin, ça pique !!), nous irons tester les nouveaux jouets à terre :
- un mini drone pour Violette
- une voiture télécommandée pour Lilas et toutes les deux emmènent leur nouveau compagnon avec elles : un "oua oua" sur lequel elles avaient toutes les deux craquées.

Courses, parc de jeux, crêpes bretonnes à midi, jeux ... la journée passe vite.

En fin de journée, Julien décide de profiter du calme du mouillage pour monter au mât et finir de remettre en place les rails et le chariot qui tient la grand-voile (nous avons reçu la pièce le 24, avant de quitter la marina). Une heure en haut du mât, sous une petite bruine désagréable ... sympa comme activité ! le jour de Noël !
Le lendemain, nous changeons de mouillage pour rejoindre un plateau de sable que nous avons repéré : l'objectif est d'échouer Lotus pour pouvoir changer les hélices quand elles seront hors de l'eau.

Résultat : Lotus est bien échoué ... mais il s'est enfoncé un peu dans le sable / boue et il reste encore 30/40 cm d'eau ... les hélices ne sortent pas de l'eau et la visibilité est nulle. C'est un échec ! Nous attendons que la marée remonte pour nous dégager et retourner mouiller devant Paihia.

Le 27 décembre, nous quittons Paihia pour chercher un mouillage où l'eau est claire : nous pourrons effectuer le changement dans l'eau (à 14°C ... brrrrrrr !). Julien est en train de faire un gros travail sur lui pour réussir à se persuader qu'il peut survivre avec de l'eau si froide ... c'est pas gagné !

Sur le trajet, nous croiserons 2 fois des dauphins : c'est de bon augure ! La "bay of islands" est remplie de bateaux (les néo-zélandais ont commencé leurs grandes vacances et leur activité favorite semble être la pêche !).
Nous mouillons devant une jolie plage de sable blanc ; l'eau semble claire ... mais à 14°C ! Nous attendons la marée basse ... même si cette fois, nous nous sommes juste rapprochés de la plage pour pouvoir récupérer au fond de l'eau des pièces si elles tombaient.
Mais avant, nous fêtons mon anniversaire avec une tarte au citron meringuée : miam !!

(d'ailleurs j'ai décidé que j'avais 35 ans cette année 😋 même si Lilas, en voyant les chiffres de sa place m'a dit : "tu vas avoir 53 ans maman ?" Aouch !!)

Et ensuite, après une sieste réparatrice pour Julien, c'est plage pour les louloutes et petite rando pour prendre des photos d'en haut pour moi. Pourquoi ne pas utiliser le drone me direz-vous ? Euh ... je l'ai fait voler ce matin pendant environ 1 min : j'ai eu droit au bout de 40 s à un message de "surcharge moteur" alors qu'il était en stationnaire ... puis "atterrissage imminent" ! ARGH !!

J'ai tout juste eu le temps de le faire reculer vers la plage pendant qu'il descendait et il a fini dans la broussaille derrière la plage (bah oui, je n'ai pas bien évalué la distance et je voulais surtout qu'il ne finisse pas dans l'eau !). Nous l'avons récupéré en parfait état mais il faudra faire des tests (à terre !) pour comprendre ce qui s'est passé. C'était l'émotion du jour !


Nous laissons les filles jouer sur la plage et regagnons le bord : il est temps de se mettre à l'eau. Julien enfile un lycra et sa combi intégrale  je le suis pour prendre quelques photos. Ouah ça fouette le sang l'eau à 14° !! Et l'eau n'est pas si claire que ça : c'est dans ces moments là que l'on regrette les Tuamotu (et qu'on pense aux nouveaux Fakarêver, qui ont fêté Noël au chaud !)



Le démontage de l'hélice tribord se fait sans problème ; le remontage de l'ancienne hélice ... presque. Un des cônes à mettre au bout a 2 pas de vis et ça ne prend pas ! Zuuut ! On ne peut faire la manip que sur l'hélice tribord ! Julien finit de la fixer et on allume le moteur pour tester : c'est impeccable ! De la marche arrière à la marche avant, ça passe nickel : les hélices étaient donc bien responsables de tous nos problèmes !
J'avoue que Julien et moi avions été sceptiques lorsque le technicien de Volvo avait commencé par nous demander quelles hélices nous avions et décrété que nos problèmes venaient certainement de là. Les changer pendant le carénage

(ou changer les pales de nos hélices usées) aurait été une bonne solution !
Donc pour tous ceux qui ont des problèmes de blocage des manettes moteur avec un système de cône d'embrayage, vérifiez l'état de vos hélices !

Quant à nous, c'est un demi-succès car le propriétaire précédent a gardé à bord des hélices en bon état mais avec un cône endommagé. Nous retournons donc devant Paihia pour aller acheter un nouveau cône à Opua et finir de régler nos problèmes. S'il y a trop de délai, nous partirons rejoindre Appel d'air et 6Gone à Auckland.

Nous espérons que vous avez passé un joyeux Noël et un peu en avance :
BONNE ANNEE 😘😘😘

samedi 21 décembre 2019

Russel, Paihia puis chantier à Opua

Après Paihia, nous avons traversé la baie pour découvrir Russel, village côtier chargé d'histoire.


La minute culture :
Tout commence au XIXe siècle quand la ville ne s’appelle pas encore Russell mais Kororareka. La ville ne ressemble en rien à la paisible ville côtière qu’elle est aujourd’hui, c’est en fait l’une des pires villes du pacifique où les bandits croisent les marins partis en mer pour pêcher la baleine («un trou vil, plein d’ impudents, les gens demi-ivres»)
En 1840 c’est la plus grande colonie européenne de Nouvelle-Zélande. C’est également le plus grand port, où des centaines de baleiniers se retrouvent. Une fois le traité de Waitangi signé (celui-ci reconnaissant la Nouvelle-Zélande comme une colonie britannique), la ville est alors renommée « Russell » et devient la capitale de la Nouvelle-Zélande durant 9 mois.

Nous ferons une première ballade pour aller voir la jolie plage juste derrière la colline (en faisant une longue pause à un joli parc de jeux près de l'école) et visiter un peu le village. Quelques boutiques de souvenirs, des restos et 2 supérettes (dont une toute neuve, grande et bien achalandée) ... c'est petit mais coquet.
Le lendemain, Julien et moi partirons sans les louloutes : nous suivons la côte à marée basse pour rejoindre un sentier à une des plages. C'est sportif : crapahutage sur les rochers coupants (pleins de coquilles de moules) et escalade par endroit pour ne pas se mouiller les pieds. A ne pas faire avec enfants ! Au retour par les jolis sentiers aménagés, nous aurons la chance de voir un kiwi mais le temps de sortir l'appareil photo, il s'est carapaté ! Alors grâce à internet, voilà une jolie photo de cet animal emblématique de la Nouvelle Zélande :


Le kiwi est un oiseau terrestre incapable de voler, endémique de la Nouvelle Zélande. De la taille d'une poule, ses plumes ressemblent à des poils et il possède un long bec (ses narines sont situées tout au bout, ce qui lui confère un très bon odorat). C'est un oiseau nocturne qui vit dans des sortes de terriers, à l'intérieur de troncs ou sous des fougères arborescentes.
Il figure sur les pièces de 1NZ$ (dollar néo-zélandais). Les Néo-Zélandais eux-mêmes y sont très attachés, à un point tel que le terme de « kiwi » signifie également dans ce pays « néo-zélandais » (les français sont les "frogs" ici). 


Le soir, l'apéritif sur 6Gone est repoussé le temps de changer de mouillage pour rejoindre Paihia (le plan d'eau s'était bien agité et les navettes en annexe entre les bateaux auraient été humides !). Manevaï se joindra à nous pour participer à cette soirée Margarita / Time's up qui se concluera, une fois n'est pas coutume, par la victoire de l'équipe masculine !
Samedi, je profite d'une voiture de location avec Appel d'air et Manevaï pour aller faire les magasins : le marché (artisanat, fruits et légumes) de Kerikeri, le Wharehouse (où on trouve tout pour la maison, des vêtements, des jouets ...), Mitre 10 (un magasin de bricolage) et le Countdown (alimentation). En fin d'après-midi, nous emmenons les enfants se défouler au parc de jeux avant de rejoindre nos bateaux respectifs. Enfin sur Lotus, nous avons 2 enfants de plus : c'est la magie des soirées pyjama : Violette et Aure à tribord, Lilas et Axel à bâbord.
Dimanche, nous regardons partir 6Gone, suivi d'Appel d'air et de Manevaï. Nous les rattraperons plus tard car nous sommes attendus sur le chantier pour sortir Lotus de l'eau et lui refaire une petite beauté.



Lundi, nous allons donc mouiller devant la marina. Première anicroche : Julien se rend compte qu'il a confondu 2 sociétés (elles s'appellent presque pareil avec "engineering" dedans !). Nous voulions changer les bagues de safran ... ce sera pour plus tard finalement, le délai de sortie étant trop court (juste avant les vacances de Noël ici). Qu'importe, nous allons donc nous occuper des sail-drive, finir l'entretien des moteurs et nous atteler à notre anti-fouling.


Mardi, c'est notre première journée de grosse pluie en Nouvelle Zélande : le temps ne s'éclaircira qu'en fin de journée. Nous avons subi un gros grain dans l'après-midi : le courant dans un sens, le vent soudainement fort dans l'autre ... nous avons dérapé doucement et l'avons réalisé après avoir reculé de 150 m ! Heureusement, nous n'avons touché aucun des autres bateaux ou barges au mouillage autour de nous ! Le temps de remouiller sous les rafales de vent et de pluie (Julien s'est fait rincer), le grain était passé et le vent avait disparu !
Et le soir, comme le soleil nous éclaire de ses rayons, j'en profite pour faire voler le drone et prendre quelques vues de la marina d'Opua, classée meilleure marina de Nouvelle Zélande (pour avoir vu celle de Whangarei ou de Marsden Cove, le côté moderne et grand d'Opua est effectivement appréciable !)



Le 18 décembre, c'est l'anniversaire de Julien ! Bon, c'est aussi le jour où l'on sort Lotus de l'eau pour lui refaire une beauté. Le soleil brille mais le vent souffle ... fort, très fort ! Nous devons être sorti sur un "chariot" sur le slipway. Entre le vent et le courant, l'entrée sera sportive : nous finissons (sans dégâts mais avec un bon coup de stress pour moi) collés au quai, juste avant le slipway. Lotus sera avancé peu à peu avec des amarres et bien calé sur le chariot avant que celui-ci nous hisse hors de l'eau.


Pendant que l'équipe du chantier nettoie la coque au karsher, nous allons manger au fish and chips du coin. Au retour, la coque est propre ... mais pas lisse : il y a du boulot de ponçage avant d'appliquer le primaire puis l'antifouling. Nous commençons à enlever le plus gros à la spatule. Quant au bateau, il a été recouvert de poussière d'antifouling : on sort les brosses et on le frotte à l'acide oxalique (sans pour autant obtenir une coque bien blanche hélas).
Nous avions renoncé à changer les bagues de safran car les 2 
entreprises ici sont débordées. Mais Julien a l'idée de contacter quelqu'un à Whangarei : c'est peut-être possible ... il faut démonter nous-même les safrans, les emmener à Whangarei (donc louer une voiture) ...
Julien veut aussi en profiter pour changer 2 vannes qui sont grippées ... l'accès est difficile ... le passe-coque bouge. Zuuuut ! il va falloir changer la vanne ET le passe-coque maintenant ! Mais rien n'est simple : il nous faut une disqueuse pour couper les 2 passes-coques ...
Nous finissons donc la journée avec un bilan mitigé mais autour d'un tout petit gâteau d'anniversaire. On le refêtera dignement avec les amis après le chantier !


19 décembre : Julien, aidé par un technicien, démonte les 2 safrans le matin ... et les remontera après avoir constaté que la pièce à changer est particulière donc pas changeable dans le laps de temps que nous avons sur le slipway. Pendant ce temps, je fais école, je vais acheter diverses fournitures, je passe chez le gréeur pour payer et être sûre d'être livrée à la marina pendant leurs vacances ...
Nous louons une ponceuse avec aspirateur l'après-midi et c'est parti pour le ponçage  intégral (épreuve en relais) de la coque. Être sur le slipway ne nous facilite pas la vie : Lotus est très haut à certains endroits et il faut sans arrêt enjamber le chariot : ponçage fini en fin d'après-midi. Le résultat n'est pas impeccable mais permettra au nouvel anti-fouling de bien accrocher. Julien fait une retouche sur la coque tribord au niveau de la quille. Lotus a ensuite droit à un bon rinçage pour nettoyer la coque avant la peinture. Dîner rapide pendant qu'il sèche.
Puis, nous profitons du fait que le soleil se couche plus tard pour passer la couche de primaire sur toute la coque. On laisse sécher ... et c'est parti pour la première couche d'anti-fouling, cette fois à la lumière de la frontale ! Nous finissons à 1h du matin ... une douche et au lit !

20 décembre : vous vous demandez peut-être pourquoi se presser autant pour appliquer l'anti-fouling ... eh bien nous avons appris hier que le chantier ne remettait pas à l'eau le weekend ! Donc notre "dead-line" est aujourd'hui vers 15h pour la remise à l'eau sinon, nous passons le weekend sur le slipway (et franchement, ce n'est pas super confortable !). Alors on est motivé !!
6h30, je me lève et je passe récupérer le bidon de 10 l d'anti-fouling chez le shipshandler. Nous finissons la coque tribord (pas finie hier soir car bidon vide !) et on passe la 2ème couche à bâbord.
Petit déjeuner ... puis début de 2ème couche à tribord (sauf sur ce qu'on a fait ce matin ... ça sèche !).
C'est pas le tout ça mais "qu'est-ce qu'on va manger à midi ?" Le côté pratique l'emporte : Violette part en mission "Fish and chips" pendant qu'on applique la 3ème couche !! MO-TI-VES (il faut parce que j'ai les bras en compote et des ampoules aux mains ... oui, petite nature je sais !)

13h : on a fini l'anti-fouling et il aura le temps de sécher un peu. Pause repas car Violette a bien rempli sa mission.
A 14h, Julien se dit que ce serait une bonne idée d'inverser la chaîne (ça permet d'éviter que le côté dont on ne se sert pas souvent ne soit plus qu'un gros tas de rouille) ... allez, c'est parti ! 15h00, le technicien retire les cales (un petit coup d'anti-fueling encore) et c'est parti. La manip se fait en douceur et nous accostons au quai juste derrière pour un grand lavage du bateau qui a rarement été aussi sale : il mérite un bon shampouinage. On frotte, on frotte, on frotte encore .... et c'est mieux mais il en reste ! Il faudra encore de l'huile de coude mais pour ce soir, on arrête de frotter : on a bien mérité un petit break !
Côté déboires , parce qu'il y en a toujours : les moteurs ont bien démarré ... mais les manettes bloquent ! Il va falloir comprendre pourquoi et régler ça ... demain.

Samedi 21 décembre : c'est le début des vacances des néo-zélandais ("grandes vacances" puisque leur année scolaire commence fin janvier) et le weekend, peu de monde bosse. Mais Julien, après un coup de fil à Volvo en France hier soir, a trouvé un technicien pour l'aider à régler notre problème de manettes moteur. On croise les doigts.
De mon côté, ce matin, je continue le grand lavage : je déhousse les coussins du carré et les emmène à la laverie, et pour celles du cockpit et les mousses à l'intérieur, brossage sur le quai. Après séchage, je sors la machine à coudre pour reprendre quelques coutures qui ont lâché. Pendant ce temps, Violette fait école et Lilas l'enquiquine.
L'après-midi passera vite : Julien et le mécano font des tests et décident de changer des câbles. A bâbord, c'est mieux ; nous attendrons lundi pour recevoir le câble pour le côté tribord.
Nous voulions passer Noël avec 6Gone et Appel d'air (ils sont à Auckland) ... mais ça va être chaud ! Un Noël à Paihia ou Russel se profile : nous les rejoindrons certainement plus tard.
On vous souhaite à tous un joyeux Noël un poil en avance !


Pour ceux que ça peut intéresser, voilà les tarifs du chantier à Opua et de la marina, prix en dollars néo-zélandais bien sûr.




vendredi 13 décembre 2019

Bay of Island en décembre

Le 4 décembre, Zimovia et Appel d'air retournent en marina ; nous nous arrêterons devant Paihia pour ravitailler plus facilement. Nous mouillons par 3/4 m et irons attacher l'annexe au ponton devant la ville. Il y a 2 supérettes bien pratiques dans la rue juste en face et un Countdown (le super U néo-zélandais) plus grand en suivant la route par la droite pendant environ 1 km.
L'après-midi, les 6Gone, aussi en marina, feront la ballade côtière pour nous rejoindre et manger une glace. Nous les suivrons le lendemain quand ils quitteront la marina et nous allons mouiller ensemble à Urupukapuka bay, dans l'île du même nom. C'est l'occasion de profiter des jolis sentiers de l'île. Cette fois, nous irons jusqu'à la baie où il y a un petit restaurant bar et les enfants pourront y déguster une glace. 
Et le soir, nous fêto
ns dignement nos retrouvailles autour d'un apéro Time's Up sur Lotus ! Nous les avions quitté en Polynésie en juin ; depuis, ils n'ont pas chômé puisqu'ils ont visité Niue, les Tonga, le Vanuatu, les Fidji et la Nouvelle Calédonie !
Le lendemain, nous repartons sur les sentiers ... mais c'est le désappointement général en arrivant à notre pause glace tant attendue par les enfants : euh ... oups ! Aurions-nous négligé d'emmener de l'argent ? Zuuuuut alors ! Bah, la rando était jolie quand même !


Nous changeons d'îles plusieurs fois avec 6Gone. Certaines ont des plages magnifiques (les petits points dessous sont les enfants, qui ont préféré s'amuser sur la plage que grimper la colline)


D'en haut aussi c'est très joli ; il n'y a que la température de l'eau qui pêche un peu ...



Nous repassons par l'île où nous avions vu les dauphins mais ils ne se montreront pas cette fois. Nous faisons un stop à Roberton Island : il y a sur l'île 2 petites anses où on peut faire un joli snorkeling ... enfin à marée haute ! La température de l'eau, le vent frais et la marée basse s'allieront pour me convaincre que rester au chaud, c'est bien ! Finalement, un vol de drone c'est suffisant !



Lundi 9 décembre, par 25 kt de vent bien établi SW, nous partons nous mettre à l'abri devant Paihia. Pratique pour ravitailler, ce mouillage nous permettra aussi d'aller voir le lendemain le site de Waitangi où fut signé le traité entre les Maori et la couronne anglaise en 1840 (la version traduite aux Maori n'était pas exactement celle écrite en anglais !). Bon, l'accès au site est à 50 dollars par adulte, gratuit pour les moins de 18 ans ... un peu cher la visite !
A la place, nous partons vers les Haruru Falls : des chutes d'eau à 5 km de là avec un joli sentier au milieu de la forêt. Les enfants sont motivés (une glace à l'arrivée !!) mais une fois aux chutes, il reste environ 4 km pour revenir à Paihia, et en marchant le long de la route ... ça râle dans les rangs !


Les enfants tendent le pouce ... et une voiture finit par s'arrêter : un couple de belges en vacances qui embarquent tous les enfants et moi pour nous déposer devant le Countdown. Le temps d'acheter les glaces promises, nous voyons arriver le reste des adultes que nos sauveurs ont gentiment été rechercher ! Nous sommes vraiment tombés sur des gens sympas !!

La journée se termine au parc de jeux, à savourer à notre tour nos glaces, pendant que les enfants nous prouvent qu'ils n'étaient en fait pas fatigués du tout !


Nous avons appris, par les amis qui s'inquiètent (merci de penser à nous), que le volcan de White Island dans la bay of Plenty, heureusement, bien au Sud Est de notre position est entré soudainement en éruption : il y a des morts, des disparus. Encore un rappel sur la fragilité de la vie humaine ! Soyez sûr que nous allons éviter soigneusement la zone en navigation.

Et voilà un petit film de nos tribulations ...



mardi 3 décembre 2019

Ile de Moturua : des dauphins !!

Le 2 décembre, nous rejoignons Appel d'air et Zimovia, partis la veille, dans la "Army bay", aussi appelée Waiwhapuku bay, à Moturua Island. L'ancre est à peine posée que nous repérons des ailerons : des requins ? Non, encore mieux, des dauphins !!! Ils tournent dans le mouillage, s'approchent d'Appel d'air, sautent, virevoltent ... ils sont tellement proches : qui veut se baigner pour nager avec les dauphins ?
 

Pourquoi hésiter nous direz-vous : eh bien, le soleil n'a pas encore montré le bout de son nez, le temps est bien couvert, l'eau est à 17° ... Finalement, les dauphins s'approchent de la jupe de Lotus pour nous faire un coucou rapproché : impressionnants car



ils sont grands ! Pas loin des 3 m pour certains !

Zimovia au complet embarque sur leur happy cat et suivent les dauphins avec des cris d'émerveillement. Appel d'air rame dans son annexe ... et nous sortons le drone : on les voit très bien, sans se mouiller ! Ils resteront un long moment à jouer autour des bateaux, le long de la plage avant de partir tranquillement. Super comme arrivée dans un nouveau mouillage !!
En fin de matinée, deux d'entre eux reviennent ! Violette saute dans le happy cat pour les suivre un peu. Julien et moi nous motivons et partons en annexe : arrivés pas loin, nous nous mettons à l'eau. OUAHHHH, c'est frooooiiiiiiiid !! Et la visibilité n'est pas terrible. Nous les verrons seulement passer sous nous puis s'éloigner rapidement.



Le 3 décembre, appareillage dans la matinée car le vent s'est levé et chahute un peu le mouillage. La baie voisine est mieux abritée et nous pourrons y célébrer l'évènement du jour : l'anniversaire de Noémie !
La pluie s'étant invitée, les gâteaux seront finalement dégustés sur Lotus avec Zimovia, Alado et bien sûr Appel d'air.
Heureusement, le temps s'améliore dans l'après-midi et la sortie plage initialement prévue est un succès. Appel d'air a prévu une animation à la grande joie de tous les enfants : percussion de leur canot de sauvetage (périmé). Eh bien, ça marche ! Il s'est bien gonflé ! Mais c'est la déception : rien à manger dedans, seulement des sachets d'eau !














Les enfants s'amuseront bien dedans et ils apprendront comment remettre dans le bon sens un canot à l'envers.
La température de l'eau et de l'air refroidissant, tout le monde regagnera ses pénates en fin d'après-midi.







Triste aparté pour finir : la communauté des pilotes d'hélicoptères a été durement touchée ces temps-ci. Nous compatissons au chagrin des familles et amis devant ces pertes immenses. Nous pleurons notre ami Jean, qui aura été aux services des autres toute sa vie et qui y a laissé la sienne. 
Alors pour tous ceux qui ont encore la chance d'être en vie : ayez conscience de votre chance et profitez ! 

La Nouvelle Zélande, ça vous gagne !

Voilà quelques jours maintenant que nous avons touché terre à la marina d'Opua (bay of islands). C'est une grande marina, un peu perdue loin des villes, très propre à la mode anglo-saxonne. L'accueil est chaleureux, il y a des professionnels, un chantier, quelques restos, une toute petite supérette, un chouette yacht club, une grande laverie (4 dollars la machine, prix très raisonnable), une grande salle détente ...
Nous y avons retrouvé Zimovia et Hokey Pokey.

Nous avons soufflé le premier jour puis ... eh bien, il y en a des choses à faire :
- rinçage intégral du bateau qui s'était fait bien saler les dernières 24h en mer
- nombreuses lessives
- contact avec les pros pour la réparation de notre rail de grand-voile et son chariot, pour l'entretien de nos moteurs, pour une de nos cartes électroniques (HS), pour l'entretien du moteur de l'annexe ...
- tours et retours dans les 2 shipshandlers pour des repérages et achats


- rangement du bateau (c'est sans fin !)
- et le temps file !

Samedi, nous avons fait la randonnée côtière de 7 km qui permet d'aller jusqu'à Paihia, une jolie petite station balnéaire qui a le mérite d'avoir 2 petits supermarchés. Le temps est magnifique : grand ciel bleu, soleil toute la journée, c'est top (a priori, avant notre arrivée, ils ont essuyé deux semaines de pluie non stop !). La ballade est vraiment bien aménagée, bien balisée : le bord de côte est joli, on entend les oiseaux et elle est ombragée sur une bonne partie du parcours. Il vaut mieux la faire par marée basse (comme nous l'avons fait) ce qui permet à l'arrivée de longer la mer en passant sur les cailloux (sinon, le circuit alternatif est le long de la route, plus long et moins plaisant !).

Nous sommes revenus chargés de fruits et légumes, heureusement en taxi (les filles, et nous aussi d'ailleurs, en avaient pleins les jambes)
Dimanche matin, Julien est monté au mât (je devrais dire plutôt que je l'ai hissé au winch) pour démonter le rail endommagé.
Et nous avons profité de notre emplacement à côté des petits restos pour agrémenter notre poisson de midi (le congélateur en est plein !) avec des frites. Miam !!!
L'après-midi, c'est au tour du dessal d'être réparé : Julien a craint un moment pour la pompe basse pression mais c'est finalement un condensateur qui avait grillé et nous avions le rechange à bord (achat de précaution à Tahiti qui s'est avéré judicieux !).
     
Petit détail sur la marina (qu'on va peut-être retrouver dans les autres marinas d'ailleurs) : si on veut prendre une douche chaude dans les locaux de la marina, c'est payant : 2 dollars les 5 minutes ! Y étant allé les mains dans les poches, nous sommes finalement revenus nous laver à bord.

Après renseignements, les professionnels ici ne sont pas plus chers qu'ailleurs : nous choisissons d'y faire une révision générale des moteurs de Lotus et de notre moteur d'annexe.
Mardi, nous louons une voiture pour nous balader un peu et aller voir les chantiers navals dans la zone de Whangarei (1h de route) : il faut sortir le bateau pour quelques jours le temps de refaire l'anti-fouling, la vidange des sail-drive et le changement des bagues de safran. 
- le chantier de Marsden Cove : ne nous a pas convaincu. C'est petit, paumé, les professionnels n'ont pas de boutique donc sont durs à trouver ... La marina compte une toute petite supérette, un resto, un coiffeur et pleins d'agents immobiliers : c'est un complexe immobilier en croissance mais côté marina, ça ne donne pas envie pour ceux qui vivent à bord.

- Port Whangarei : le chantier est bien propre et fait sérieux. Il est au milieu d'une zone industrielle consacrée au nautisme puisqu'il y a pleins de chantiers alentours. Pas de problèmes pour trouver les professionnels. Par contre, ce chantier applique une surtaxe de 20% si on utilise un professionnel qui ne travaille pas pour eux.
- Dock 5 : malheureusement limité à 6,10 m de large pour la sortie donc pas pour nous. Conseillé par Gaïa, un monocoque de 50 ft que nous avons croisé plus tard dans la journée.
- Northsand : un chantier un peu moins propre mais qui n'applique pas de surtaxe.
Dans tous les chantiers, la sortie et remise à l'eau coûte environ 400 $ néo-zélandais (environ 250 euros) + 100 $ pour le nettoyage au karcher. Comparé aux prix appliqués à Tahiti ou en France, ces tarifs sont plus que raisonnables.
Finalement, après avoir visité ces chantiers, celui d'Opua nous paraît vraiment pas mal, avec les professionnels proches. Etant donné notre largeur, ils ne peuvent nous sortir qu'en nous laissant devant le slipway donc sur une courte durée (ce qui nous convient). Tout ça donne à réfléchir, sachant qu'en fin d'année c'est le rush : il reste à peine 3 semaines de boulot avant les vacances des néo-zélandais et tout le monde est à fond.

Nous quittons la marina samedi 30 novembre, pour rejoindre Appel d'air et Zimovia au mouillage à Paradise bay. Notre première sortie plage est "dépaysante" : on ne se précipite pas pour se baigner. A la place, on frissonne quand on met les pieds dans l'eau pour sortir son annexe (et il faut penser à la marée ici pour ne pas avoir de mauvaise surprise : environ 2,50 m de marnage). Ensuite, on enfile les chaussures et on fait une petite randonnée : les sentiers sont entretenus, tondus, c'est vert, c'est propre, c'est tranquille. Pas une poubelle en vue mais pas un déchet par terre : un bel exemple de ce que l'on peut arriver à obtenir en éduquant correctement la population.


Et c'est beau : les criques partout, des plages blanches, des collines à l'horizon ... et il fait chaud ! A tel point que les enfants ne résisteront pas à faire un plouf de retour sur la plage : l'eau est à 18° ... Y mettre les pieds me suffira !
Le lendemain matin, je petit-déjeune tranquille quand je me rends compte qu'une grosse vedette est à 5 m derrière notre bateau. C'est la vedette des douanes qui patrouille au milieu du mouillage : visiblement, elle relève les noms de tous les bateaux. C'est méthodique et efficace ; à noter qu'elle sort tous les jours et que la culture néo-zélandais encourage la "délation". Tout cela incite à rester dans le droit chemin ! 
Nous referons un petite randonnée sur la jolie île de Urupukapuka (c'est aux noms des îles et des villes qu'on retrouve le côté Maori de la Nouvelle Zélande !) avant de changer de mouillage.