Voilà quelques jours
maintenant que nous avons touché terre à la marina d'Opua (bay of
islands). C'est une grande marina, un peu perdue loin des villes,
très propre à la mode anglo-saxonne. L'accueil est chaleureux, il y
a des professionnels, un chantier, quelques restos, une toute petite
supérette, un chouette yacht club, une grande laverie (4 dollars la machine, prix très raisonnable), une grande salle détente ...
Nous y avons retrouvé
Zimovia et Hokey Pokey.
- rinçage intégral du
bateau qui s'était fait bien saler les dernières 24h en mer
- nombreuses lessives
- contact avec les pros pour
la réparation de notre rail de grand-voile et son chariot, pour
l'entretien de nos moteurs, pour une de nos cartes électroniques
(HS), pour l'entretien du moteur de l'annexe ...
- rangement du bateau (c'est sans fin !)
- et le temps file !
Samedi, nous avons fait la
randonnée côtière de 7 km qui permet d'aller jusqu'à Paihia, une
jolie petite station balnéaire qui a le mérite d'avoir 2 petits
supermarchés. Le temps est magnifique : grand ciel bleu, soleil
toute la journée, c'est top (a priori, avant notre arrivée, ils ont
essuyé deux semaines de pluie non stop !). La ballade est vraiment
bien aménagée, bien balisée : le bord de côte est joli, on entend
les oiseaux et elle est ombragée sur une bonne partie du parcours.
Il vaut mieux la faire par marée basse (comme nous l'avons fait) ce
qui permet à l'arrivée de longer la mer en passant sur les cailloux
(sinon, le circuit alternatif est le long de la route, plus long et
moins plaisant !).
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Dimanche matin, Julien est
monté au mât (je devrais dire plutôt que je l'ai hissé au winch)
pour démonter le rail endommagé.
Et nous avons profité de
notre emplacement à côté des petits restos pour agrémenter notre
poisson de midi (le congélateur en est plein !) avec des frites.
Miam !!!
L'après-midi, c'est au tour
du dessal d'être réparé : Julien a craint un moment pour la pompe
basse pression mais c'est finalement un condensateur qui avait grillé
et nous avions le rechange à bord (achat de précaution à Tahiti
qui s'est avéré judicieux !).
Petit détail sur la marina
(qu'on va peut-être retrouver dans les autres marinas d'ailleurs) :
si on veut prendre une douche chaude dans les locaux de la marina,
c'est payant : 2 dollars les 5 minutes ! Y étant allé les mains
dans les poches, nous sommes finalement revenus nous laver à bord.
Après renseignements, les
professionnels ici ne sont pas plus chers qu'ailleurs : nous
choisissons d'y faire une révision générale des moteurs de Lotus
et de notre moteur d'annexe.
Mardi, nous louons une
voiture pour nous balader un peu et aller voir les chantiers navals dans la zone de Whangarei (1h de route) :
il faut sortir le bateau pour quelques jours le temps de refaire
l'anti-fouling, la vidange des sail-drive et le changement des bagues
de safran.
- le chantier de Marsden
Cove : ne nous a pas convaincu. C'est petit, paumé, les
professionnels n'ont pas de boutique donc sont durs à trouver ... La
marina compte une toute petite supérette, un resto, un coiffeur et
pleins d'agents immobiliers : c'est un complexe immobilier en
croissance mais côté marina, ça ne donne pas envie pour ceux qui
vivent à bord.
- Port Whangarei : le
chantier est bien propre et fait sérieux. Il est au milieu d'une
zone industrielle consacrée au nautisme puisqu'il y a pleins de
chantiers alentours. Pas de problèmes pour trouver les
professionnels. Par contre, ce chantier applique une surtaxe de 20%
si on utilise un professionnel qui ne travaille pas pour eux.
- Dock 5 : malheureusement
limité à 6,10 m de large pour la sortie donc pas pour nous. Conseillé
par Gaïa, un monocoque de 50 ft que nous avons croisé plus tard
dans la journée.
- Northsand : un chantier un
peu moins propre mais qui n'applique pas de surtaxe.
Dans tous les chantiers, la
sortie et remise à l'eau coûte environ 400 $
néo-zélandais (environ 250 euros) + 100 $
pour le nettoyage au karcher. Comparé aux prix appliqués à Tahiti ou en France, ces tarifs sont plus que raisonnables.
Finalement, après avoir
visité ces chantiers, celui d'Opua nous paraît vraiment pas mal,
avec les professionnels proches. Etant donné notre largeur, ils ne
peuvent nous sortir qu'en nous laissant devant le slipway donc sur
une courte durée (ce qui nous convient). Tout ça donne à
réfléchir, sachant qu'en fin d'année c'est le rush : il reste à
peine 3 semaines de boulot avant les vacances des néo-zélandais et
tout le monde est à fond.
Nous quittons la marina
samedi 30 novembre, pour rejoindre Appel d'air et Zimovia au
mouillage à Paradise bay. Notre première sortie plage est
"dépaysante" : on ne se précipite pas pour se baigner. A
la place, on frissonne quand on met les pieds dans l'eau pour sortir son annexe (et il faut penser à la marée ici pour ne pas avoir de mauvaise surprise : environ 2,50 m de marnage). Ensuite, on enfile les chaussures et on fait une petite randonnée :
les sentiers sont entretenus, tondus, c'est vert, c'est propre, c'est
tranquille. Pas une poubelle en vue mais pas un déchet par terre : un bel exemple de ce que l'on peut arriver à obtenir en éduquant correctement la population.
Et c'est beau : les criques partout, des plages blanches,
des collines à l'horizon ... et il fait chaud ! A tel point que les
enfants ne résisteront pas à faire un plouf de retour sur la plage
: l'eau est à 18° ... Y mettre les pieds me suffira !
Le lendemain matin, je petit-déjeune tranquille quand je me rends compte qu'une grosse vedette est à 5 m derrière notre bateau. C'est la vedette des douanes qui patrouille au milieu du mouillage : visiblement, elle relève les noms de tous les bateaux. C'est méthodique
et efficace ; à noter qu'elle sort tous les jours et que la culture
néo-zélandais encourage la "délation". Tout cela incite
à rester dans le droit chemin !
Nous referons un petite randonnée sur la jolie île de Urupukapuka (c'est aux noms des îles et des villes qu'on retrouve le côté Maori de la Nouvelle Zélande !) avant de changer de mouillage.
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