Alors les formalités
d'entrée en Nouvelle Zélande ... elles sont décrites dans certains
blogs comme terriblement pointilleuses et exigeantes. Beaucoup
d'informations circulent sur ce qui est toléré ou non, ce qui sera
confisqué à coup sûr ... Voila notre retour d'expérience.
Nous sommes arrivés en
Nouvelle Zélande le 21 novembre 2019 à 15h30 : pour que ça se
passe bien, il faut avoir envoyé le document appelé "advance
notice of arrival (small craft)" par internet au minimum 48h
avant. Nous l'avions envoyé des Tonga, début novembre, en donnant
comme date d'arrivée le 12 novembre.
Quand vous arrivez dans les
eaux territoriales de la Nouvelle Zélande, vous devez contacter la
"maritime radio" sur VHF 16. Ce sont eux qui préviendront
les "customs" de votre arrivée.
Nous avions donné comme
port d'entrée Whangarei ; nous irons finalement à Opoa pour arriver
de jour (et nous éviter une autre nuit en mer). Le contact a été
compliqué et on ne s'est bien entendu qu'à l'entrée de la "bay
of island"(donc largement après l'entrée dans les eaux
territoriales).
La marina d'Opoa a un quai
destiné à la quarantaine, qui n'est pas relié à la terre. A
savoir que les douanes travaillent jusqu'à 17h ; après, vous serez
condamnés à passer la nuit au quai pour faire les formalités le
lendemain.
2 personnes se chargent de
votre bateau :
- un douanier, qui vous fait
remplir les différents documents concernant le bateau (mieux vaut
les pré-remplir, ça fait gagner du temps). A noter que nous avions
rempli par internet l'ETA, il y a une application sur ipad qui permet
de le faire, en payant 35 dollars néo-zélandais par personne,
nécessaire quand on arrive par avion. Eh bien ce n'était pas
(encore ?) nécessaire en arrivant par bateau : nous avons juste
rempli les petits cartons que les passagers des avions doivent
remplir à leur arrivée.
- pendant ce temps, une
autre personne inspecte votre coque avec une caméra aquatique au
bout d'une perche. Dans les papiers que vous remplissez ensuite, vous
devrez préciser la date de votre dernier anti-fouling avec
justificatif (facture). Le nôtre datait de février 2018.
Notre coque n'était pas
nickel mais comme nous avions bien frotté au Minerva Reef, elle a
passé l'inspection (nous avions frotté encore un peu après les photos et nous nous sommes mis à quai en privilégiant la coque la plus propre). Attention à ne pas oublier de frotter les
hélices qui sont minutieusement inspectées.
Alors pour ce que vous avez
à bord :
- les poubelles sont
rassemblées dans un grand sac transparent. A noter que si vous avez
fait le tri (ce qui est apprécié), on vous laisse la poubelle des
recyclables à jeter vous même par la suite dans les containers
appropriés.
- fruits, légumes frais et
oeufs sont jetés.
- la viande (poulet, boeuf,
porc ...) est jetée. Ça tombe bien : nous avions tout mangé, à
part le poisson qui est autorisé. A priori, la viande
néo-zélandaise, dans son emballage d'origine, serait tolérée
(mais on ne peut confirmer puisque nous n'en n'avions pas). Les
saucissons seraient aussi confisqués ... mais ça fait bien
longtemps que nous avions mangé celui que nous avions !
- les laitages, compotes,
beurre ne sont pas concernés
- les graines que je mets
dans le pain comme le sésame, le chia, des graines de lin ... tout est passé.
- les légumineuses sèches
(haricots, lentilles) sont jetés. S'ils sont encore dans leur
emballage d'origine, ça peut passer.
- toutes les boîtes de
conserve sont autorisées (même celles contenant de la viande :
cassoulet, raviolis, petit salé aux lentilles ...). Le foie gras en
conserve est autorisé aussi.
- côté alcool : 3
bouteilles d'alcool fort autorisées par personne . Je ne sais pas ce qui se passe
en cas de dépassement puisque nous étions dans les normes.
Dans les non-comestibles :
- les coquillages : nous
avons pu garder tous ceux que nous avions ramassés sur les plages.
Il ne faut pas qu'il y ait de bêtes dedans, c'est tout. Les
coquilles et carapaces (de crabe, d'oursin, les dollars des sables)
ne posent aucun problème.
- pour le corail, il est
toléré mais ne doit pas descendre du bateau (et ne doit pas être
emmené en avion par la suite) par souci de protection. Les quelques
bouts que j'ai à bord (ramassés déjà morts sur les plages)
devront donc rester ici.
- les tressages végétaux
"frais" (encore verts) sont interdits (mon éventail
tahitien datant de 2012 ne posait pas de problèmes ainsi que nos
paniers en osier, nos belles panières en bois des Marquises ...)
- les chaussures de
randonnée doivent être propres. Nous n'avions pas de matériel de
camping (sinon il faut juste le sortir pour inspection).
- j'ai appris, après coup, que si on a un aspirateur, il faut que le sac soit vide et propre (Appel d'air a dû le sortir pour inspection, et heureusement pas nous).
Il nous demande aussi si nous avons des bébêtes à bord (type cafards, fourmis ...) : je ne sais pas ce qui se passe si c'est le cas puisque nous n'en avons pas.
Les formalités se sont
passées assez vite (moins d'une heure). Tout est abordé : l'accueil
est chaleureux et professionnel. Et le bateau n'a pas été fouillé
de fond en comble : les endroits où sont entreposés la nourriture,
le frigo, le congélateur ... et un rapide tour général. C'est peut-être aussi parce que nous avions sorti tout ce sur quoi nous avions un doute et qu'une famille en voyage fait moins peur aux douanes.
Les douanes nous demandent
aussi si nous comptons vendre notre bateau en Nouvelle Zélande : là
tout de suite, non, mais on ne sait jamais. Pour le vendre par la
suite, il faut leur demander l'autorisation et payer des taxes. En fait, en ce qui concerne les taxes, mieux vaut demander des éclaircissements à un broker. Si nous vendons effectivement notre bateau, je pourrai en dire plus. J'ai déjà appris que notre bateau peut rester 2 ans en Nouvelle Zélande mais s'il change de propriétaire, ce n'est plus le cas : les douanes accordent un délai (de quelques mois : cela dépend de la saison météo permettant de quitter l'île en sécurité, qui commence en mai) au nouveau propriétaire pour quitter la Nouvelle Zélande.
Papiers signés, nous sommes
invités à enlever rapidement le pavillon jaune et à quitter le
quai de quarantaine. Nous avons la chance d'avoir une place en marina
(elle est bien remplie à cette époque) sinon on peut aussi se
mettre au mouillage juste devant. Si vous arrivez tard, contactez la marina avant votre arrivée histoire d'assurer le coup.
Quelques jours plus tard, vous recevez par mail la "border clearance levy invoice" à payer : 68,68 dollars en ce qui nous concerne. Le paiement se fait par internet (et non par cash au bureau des douanes présent sur la marina).
Et vous voilà libre de circuler en Nouvelle Zélande ...
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire