mardi 26 novembre 2019

Formalités d'entrée en Nouvelle Zélande

Alors les formalités d'entrée en Nouvelle Zélande ... elles sont décrites dans certains blogs comme terriblement pointilleuses et exigeantes. Beaucoup d'informations circulent sur ce qui est toléré ou non, ce qui sera confisqué à coup sûr ... Voila notre retour d'expérience.

Nous sommes arrivés en Nouvelle Zélande le 21 novembre 2019 à 15h30 : pour que ça se passe bien, il faut avoir envoyé le document appelé "advance notice of arrival (small craft)" par internet au minimum 48h avant. Nous l'avions envoyé des Tonga, début novembre, en donnant comme date d'arrivée le 12 novembre.
Quand vous arrivez dans les eaux territoriales de la Nouvelle Zélande, vous devez contacter la "maritime radio" sur VHF 16. Ce sont eux qui préviendront les "customs" de votre arrivée.
Nous avions donné comme port d'entrée Whangarei ; nous irons finalement à Opoa pour arriver de jour (et nous éviter une autre nuit en mer). Le contact a été compliqué et on ne s'est bien entendu qu'à l'entrée de la "bay of island"(donc largement après l'entrée dans les eaux territoriales).
La marina d'Opoa a un quai destiné à la quarantaine, qui n'est pas relié à la terre. A savoir que les douanes travaillent jusqu'à 17h ; après, vous serez condamnés à passer la nuit au quai pour faire les formalités le lendemain.


2 personnes se chargent de votre bateau :
- un douanier, qui vous fait remplir les différents documents concernant le bateau (mieux vaut les pré-remplir, ça fait gagner du temps). A noter que nous avions rempli par internet l'ETA, il y a une application sur ipad qui permet de le faire, en payant 35 dollars néo-zélandais par personne, nécessaire quand on arrive par avion. Eh bien ce n'était pas (encore ?) nécessaire en arrivant par bateau : nous avons juste rempli les petits cartons que les passagers des avions doivent remplir à leur arrivée.
- pendant ce temps, une autre personne inspecte votre coque avec une caméra aquatique au bout d'une perche. Dans les papiers que vous remplissez ensuite, vous devrez préciser la date de votre dernier anti-fouling avec justificatif (facture). Le nôtre datait de février 2018.
Notre coque n'était pas nickel mais comme nous avions bien frotté au Minerva Reef, elle a passé l'inspection (nous avions frotté encore un peu après les photos et nous nous sommes mis à quai en privilégiant la coque la plus propre). Attention à ne pas oublier de frotter les hélices qui sont minutieusement inspectées.


Alors pour ce que vous avez à bord :
- les poubelles sont rassemblées dans un grand sac transparent. A noter que si vous avez fait le tri (ce qui est apprécié), on vous laisse la poubelle des recyclables à jeter vous même par la suite dans les containers appropriés.
- fruits, légumes frais et oeufs sont jetés.
- la viande (poulet, boeuf, porc ...) est jetée. Ça tombe bien : nous avions tout mangé, à part le poisson qui est autorisé. A priori, la viande néo-zélandaise, dans son emballage d'origine, serait tolérée (mais on ne peut confirmer puisque nous n'en n'avions pas). Les saucissons seraient aussi confisqués ... mais ça fait bien longtemps que nous avions mangé celui que nous avions !
- les laitages, compotes, beurre ne sont pas concernés
- les graines que je mets dans le pain comme le sésame, le chia, des graines de lin ... tout est passé.
- les légumineuses sèches (haricots, lentilles) sont jetés. S'ils sont encore dans leur emballage d'origine, ça peut passer.
- toutes les boîtes de conserve sont autorisées (même celles contenant de la viande : cassoulet, raviolis, petit salé aux lentilles ...). Le foie gras en conserve est autorisé aussi.
- côté alcool : 3 bouteilles d'alcool fort autorisées par personne . Je ne sais pas ce qui se passe en cas de dépassement puisque nous étions dans les normes.

Dans les non-comestibles :
- les coquillages : nous avons pu garder tous ceux que nous avions ramassés sur les plages. Il ne faut pas qu'il y ait de bêtes dedans, c'est tout. Les coquilles et carapaces (de crabe, d'oursin, les dollars des sables) ne posent aucun problème.
- pour le corail, il est toléré mais ne doit pas descendre du bateau (et ne doit pas être emmené en avion par la suite) par souci de protection. Les quelques bouts que j'ai à bord (ramassés déjà morts sur les plages) devront donc rester ici.
- les tressages végétaux "frais" (encore verts) sont interdits (mon éventail tahitien datant de 2012 ne posait pas de problèmes ainsi que nos paniers en osier, nos belles panières en bois des Marquises ...)
- les chaussures de randonnée doivent être propres. Nous n'avions pas de matériel de camping (sinon il faut juste le sortir pour inspection).
- j'ai appris, après coup, que si on a un aspirateur, il faut que le sac soit vide et propre (Appel d'air a dû le sortir pour inspection, et heureusement pas nous).

Il nous demande aussi si nous avons des bébêtes à bord (type cafards, fourmis ...) : je ne sais pas ce qui se passe si c'est le cas puisque nous n'en avons pas.

Les formalités se sont passées assez vite (moins d'une heure). Tout est abordé : l'accueil est chaleureux et professionnel. Et le bateau n'a pas été fouillé de fond en comble : les endroits où sont entreposés la nourriture, le frigo, le congélateur ... et un rapide tour général. C'est peut-être aussi parce que nous avions sorti tout ce sur quoi nous avions un doute et qu'une famille en voyage fait moins peur aux douanes.
Les douanes nous demandent aussi si nous comptons vendre notre bateau en Nouvelle Zélande : là tout de suite, non, mais on ne sait jamais. Pour le vendre par la suite, il faut leur demander l'autorisation et payer des taxes. En fait, en ce qui concerne les taxes, mieux vaut demander des éclaircissements à un broker. Si nous vendons effectivement notre bateau, je pourrai en dire plus. J'ai déjà appris que notre bateau peut rester 2 ans en Nouvelle Zélande mais s'il change de propriétaire, ce n'est plus le cas : les douanes accordent un délai (de quelques mois : cela dépend de la saison météo permettant de quitter l'île en sécurité, qui commence en mai) au nouveau propriétaire pour quitter la Nouvelle Zélande.


Papiers signés, nous sommes invités à enlever rapidement le pavillon jaune et à quitter le quai de quarantaine. Nous avons la chance d'avoir une place en marina (elle est bien remplie à cette époque) sinon on peut aussi se mettre au mouillage juste devant. Si vous arrivez tard, contactez la marina avant votre arrivée histoire d'assurer le coup.
Quelques jours plus tard, vous recevez par mail la "border clearance levy invoice" à payer : 68,68 dollars en ce qui nous concerne. Le paiement se fait par internet (et non par cash au bureau des douanes présent sur la marina).
Et vous voilà libre de circuler en Nouvelle Zélande ...

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