mercredi 27 mars 2019

Hao, en rapide, et Tahanea, toujours le paradis

Nous avons donc quitté Amanu en laissant Fakarêver partir en direct vers Tahiti. Vous allez nous manquer pour notre semaine à Tahanea les amis !

Notre escale à Hao aura duré une seule nuit. Pas parce que l'atoll n'en méritait pas plus mais parce que nous avons décidé de nous hâter vers Tahanea qui reste notre atoll préféré. A priori, nous y serons rejoint par Appel d'air, parti des Gambiers.


La passe d'Hao est assez large : nous arrivons avec un bon courant entrant et nous passons sans problème. La cartographie est correcte dans le lagon jusqu'au village et nous naviguons en toute sécurité.
Le mouillage devant le village Otepa se fait par environ 15 m de fond, derrière une bande bleue claire garnie de patates de corail. On ne voit pas le fond ...
Nous sommes arrivés le 5 mars, jour férié en Polynésie. Les habitants que nous croiserons ne saurons pas nous dire pourquoi mais ils apprécient ce jour de repos (nous apprendrons aux infos du soir qu'il s'agit en fait de l'arrivée de l'évangile, célébré par la religion concernée !).
Le Taporo, bateau ravitailleur arrivé aujourd'hui, est à quai au nord de l'aéroport. Nous avons donc la chance de trouver du frais dans les magasins le lendemain matin : carottes, mangues, aubergines, pommes de terre viennent regarnir nos filets à bord. A noter que à Hao, comme à Amanu et comme aux Gambiers, IL N'Y A PAS DE DISTRIBUTEUR BANQUAIRE ! Prévoyants, nous étions partis avec du liquide de Tahiti. Dans certaines supérettes (à Hao ou aux Gambiers), il est heureusement possible de payer en carte bleue.
Reste à trouver du wifi pour mettre à jour le blog et donner des nouvelles ... Après 1h assise par terre, non loin de la poste (j'avais une carte internet Vini d'une heure), le maire, passant par là, m'apprend qu'il met à disposition le wifi de la mairie gratuitement à partir de 16h tous les jours. Chouette mais le jour férié, ça ne marche pas, et nous repartirons avant 16h le lendemain. L'initiative est quand même à saluer ! A noter que la mairie se trouve sur le quai, à côté de la poste.
Le débit est poussif et je n'arrive pas à finir ... Le lendemain, je retourne à la poste pour acheter une nouvelle carte vini ... il faut prendre un numéro (eh oui, ici aussi !) : on en est au numéro 5, j'ai le numéro 17 ... Après 20 minutes d'attente, rien n'a bougé ... je laisse tomber. Je me renseigne auprès du snack Tia, près de l'église, pour trouver du wifi. La fibre est arrivée à Hao mais les habitants ont gardé leur ancien abonnement et attendent que quelqu'un teste le nouvel abonnement avant de se lancer ! Le propriétaire du snack me proposera finalement gentiment de m'installer à une table et me donnera son code wifi. Le débit est faible mais la mise à jour du blog sera possible.


L'après-midi, nous faisons connaissance avec le monocoque voisin : ALBA TANEM, une famille suisse en voyage avec un bébé de 2 mois et une petite fille de 4 ans. Mais pas le temps de s'attarder : la passe de Hao nous attend et nous appareillons vers 16h, après avoir difficilement remonté notre ancre (le fond est tapissé de patates et la chaîne était un peu coincée !).
A noter qu'un catamaran arrivé après nous s'est tout simplement mis au quai à l'extérieur de la darse et que c'est certainement la meilleure solution pour un court stop ici.



Cette fois, la passe de Hao sera plus difficile : calme, sauf à la sortie où ça bouillonne ! Nous pensions réussir à passer à côté du bouillon mais le courant nous y pousse et nous serons quand même rudement secoués par quelques grosses vagues !
Le reste de la navigation est tranquille : sous spi, vent arrière de 15 kt. Les lignes de pêche sont sorties ... mais le poisson ne mord pas.
Nous mettrons 2 nuits et une journée à arriver devant Tahanea, situé à 250 M. Je me réveille à 5h30 : nous sommes toujours sous spi mais le vent est tombé et on se traîne. La marée haute était à 5h ... nous aurons donc certainement du courant sortant (donc contraire). Zut alors !

Julien n'a pas sorti les lignes ce matin, désabusé d'être encore bredouille. Il n'y croit plus ! A l'approche de la passe, les oiseaux sont nombreux et je vois sauter des poissons ! Quand même ... allez je mets la ligne de la canne à pêche à l'eau. Et ça mord aussitôt ! Mais le poisson arrive à se libérer. Tant pis, on allume les moteurs et on affale le spi pour se préparer à rentrer dans le lagon.

10 minutes plus tard, un autre poisson mord et cette fois-ci reste accroché ! Nous ramenons une petite bonite ! Miam !!
Il était temps car nous sommes devant la passe : nous y croisons d'ailleurs un monocoque qui sort : c'est Zimovia qui part vers Fakarava ! Nous rentrons en douceur malgré presque 4 kt de courant contraire (alors que Zimovia a du faire face à des belles vagues pour sortir !) et posons l'ancre juste au Nord de la passe. Souvenirs : c'est ici que nous avions mouillé à notre arrivée aux Tuamotu en juillet 2018, avec Sophie et Cyril à bord, juste à côté d'Infinity (un outremer 45 nouvelle génération avec une famille à bord qui doit maintenant être en Nouvelle Zélande ; on pense à vous les amis !). L'eau est toujours aussi cristalline et les requins pointes noires nous attendent !


Finalement, Appel d'Air n'arrivera que 2 jours plus tard, le 10 mars : nous le découvrirons mouillé derrière nous en nous levant le matin. Après un joli snorkeling et une pêche au fusil (Julien ramène un perroquet), nous discutons un temps avec UpRoar, un monocoque américain, qui nous donne gentiment un surplus de sa pêche : un joli bout de thon !


Nous dégusterons tout ça en barbecue au Sud-Est de Tahanea sur un joli motu désert. On n'est pas loin du paradis ! Allez, voilà les photos du drône que j'ai fait décoller dès le premier jour. Cela s'est révélé judicieux puisque le temps s'est dégradé : pluie, éclair, tonnerre ... Nous avons rempli nos cuves d'eau en peu de temps !




Mercredi 13 mars, nous remontons au nord de Tahanea près de la passe, pendant une éclaircie. Nous mouillons non loin de Pizza, un catamaran dont l'équipage (Aline et Adrien) donne des cours de kite surf, et Euréka, un petit monocoque. A peine le temps de faire connaissance, ils appareillent le lendemain matin à l'aube pour Fakarava.

14 mars : une bien belle journée ! Nous nous attendions à de la pluie ... c'est le soleil qui prédomine. Nous commençons la journée par le CNED bien sûr ! Mais la passe nous appelle : courant entrant jusqu'à 10h ... tant pis pour le CNED (Violette est ravie !) : en avant vers la passe en annexe avec l'équipage d'Appel d'air. C'est toujours aussi joli mais nous arrivons un peu tard : il n'y a plus de courant entrant ... plus de courant du tout ... en fait, du courant un peu sortant même !
Après un petit tour à la "piscine", un grand bassin naturel devant le bateau, je fais voler le drône. Vous la voyez notre "piscine" ? Et derrière on aperçoit la passe.

Nous sommes mouillés entre 2 passes et c'est magnifique. Sous l'eau, il y a de la vie sur les patates de corail : les poissons ne sont pas farouches !


Une annexe s'approche de Lotus : ce sont Julie et Toby, sur Sunflower (un joli monocoque jaune) qui nous proposent de se joindre à eux pour un barbecue. Une chouette façon de faire connaissance (et de pratiquer un peu l'anglais) ! Nous les rejoignons avec l'équipage d'Appel d'air et l'équipage de UpRoar viendra aussi.
Au menu, beignets de poisson (pêché la veille), mérou grillé, côte de boeuf et saucisses ! Un gâteau à la banane en dessert et tout le monde est repu ! Côté activité physique, Appel d'air a tendu sa snack line entre 2 cocotiers : pas facile ! La baignade sur le platier est plus simple et le paddle tracté enchantera les enfants.



En fin de journée, Violette ne coupera pas à un peu d'école pendant que je ferai un peu de couture avec Cathy. A 6h30, le soleil se couche ... le temps de faire du pain, de regarder un grand dessin animé, il est temps d'aller se coucher. Les filles ne mettent pas 5 minutes à s'endormir !

Les jours passent tranquillement, avec une météo plus clémente que prévue : il fait beau ! C'est l''occasion de sortir la bouée tractée : les enfants s'en donnent à coeur joie ! Et ici, on ne dérange personne !





17 mars : Cathy et Julien partent pêcher au fusil,  je les accompagne en canoë pour mettre à l'abri leurs prises assez vite : les requins guettent. Le bruit de la flèche suffit souvent à les rameuter. Cathy pêchera un joli perroquet bleu, Julien restera bredouille, le poisson se libérant de sa flèche à chaque fois. Ils arrêteront à cause des requins, maintenant bien énervés, qui leur tournent autour, prêts à bondir ! D'ailleurs de retour au bateau, ils nous ont suivis ! Je me mets à l'eau pour une petite séance photo, en gros plan ! Jugez plutôt !



Bon, ok, ils sont plus petits que moi, mais quand ils sont beaucoup à tourner autour, on n'est plus aussi serein !

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