Nous avons donc quitté
Amanu en laissant Fakarêver partir en direct vers Tahiti. Vous allez
nous manquer pour notre semaine à Tahanea les amis !
Notre escale à Hao aura
duré une seule nuit. Pas parce que l'atoll n'en méritait pas plus
mais parce que nous avons décidé de nous hâter vers Tahanea qui
reste notre atoll préféré. A priori, nous y serons rejoint par
Appel d'air, parti des Gambiers.
La passe d'Hao est assez large : nous arrivons avec un bon courant entrant et nous passons sans problème. La cartographie est correcte dans le lagon jusqu'au village et nous naviguons en toute sécurité.
Le mouillage devant le
village Otepa se fait par environ 15 m de fond, derrière une bande
bleue claire garnie de patates de corail. On ne voit pas le fond ...
Nous sommes arrivés le 5
mars, jour férié en Polynésie. Les habitants que nous croiserons
ne saurons pas nous dire pourquoi mais ils apprécient ce jour de
repos (nous apprendrons aux infos du soir qu'il s'agit en fait de
l'arrivée de l'évangile, célébré par la religion
concernée !).
Le Taporo, bateau ravitailleur arrivé aujourd'hui, est à quai au nord de l'aéroport. Nous avons donc la chance de trouver du frais dans les magasins le lendemain matin : carottes, mangues, aubergines, pommes de terre viennent regarnir nos filets à bord. A noter que à Hao, comme à Amanu et comme aux Gambiers, IL N'Y A PAS DE DISTRIBUTEUR BANQUAIRE ! Prévoyants, nous étions partis avec du liquide de Tahiti. Dans certaines supérettes (à Hao ou aux Gambiers), il est heureusement possible de payer en carte bleue.
Le Taporo, bateau ravitailleur arrivé aujourd'hui, est à quai au nord de l'aéroport. Nous avons donc la chance de trouver du frais dans les magasins le lendemain matin : carottes, mangues, aubergines, pommes de terre viennent regarnir nos filets à bord. A noter que à Hao, comme à Amanu et comme aux Gambiers, IL N'Y A PAS DE DISTRIBUTEUR BANQUAIRE ! Prévoyants, nous étions partis avec du liquide de Tahiti. Dans certaines supérettes (à Hao ou aux Gambiers), il est heureusement possible de payer en carte bleue.
Reste à trouver du wifi
pour mettre à jour le blog et donner des nouvelles ... Après 1h
assise par terre, non loin de la poste (j'avais une carte internet
Vini d'une heure), le maire, passant par là, m'apprend qu'il met à
disposition le wifi de la mairie gratuitement à partir de 16h tous
les jours. Chouette mais le jour férié, ça ne marche pas, et nous
repartirons avant 16h le lendemain. L'initiative est quand même à
saluer ! A noter que la mairie se trouve sur le quai, à côté de la
poste.
Le débit est poussif et je
n'arrive pas à finir ... Le lendemain, je retourne à la poste pour
acheter une nouvelle carte vini ... il faut prendre un numéro (eh
oui, ici aussi !) : on en est au numéro 5, j'ai le numéro 17 ...
Après 20 minutes d'attente, rien n'a bougé ... je laisse tomber. Je
me renseigne auprès du snack Tia, près de l'église, pour trouver
du wifi. La fibre est arrivée à Hao mais les habitants ont gardé
leur ancien abonnement et attendent que quelqu'un teste le nouvel
abonnement avant de se lancer ! Le propriétaire du snack me
proposera finalement gentiment de m'installer à une table et me
donnera son code wifi. Le débit est faible mais la mise à jour du
blog sera possible.
L'après-midi, nous faisons
connaissance avec le monocoque voisin : ALBA TANEM, une famille
suisse en voyage avec un bébé de 2 mois et une petite fille de 4
ans. Mais pas le temps de s'attarder : la passe de Hao nous attend et
nous appareillons vers 16h, après avoir difficilement remonté notre
ancre (le fond est tapissé de patates et la chaîne était
un peu coincée !).
A noter qu'un catamaran
arrivé après nous s'est tout simplement mis au quai à l'extérieur
de la darse et que c'est certainement la meilleure solution pour un
court stop ici.
Cette fois, la passe de Hao sera plus difficile : calme, sauf à la sortie où ça bouillonne ! Nous pensions réussir à passer à côté du bouillon mais le courant nous y pousse et nous serons quand même rudement secoués par quelques grosses vagues !
Le reste de la navigation
est tranquille : sous spi, vent arrière de 15 kt. Les lignes de
pêche sont sorties ... mais le poisson ne mord pas.
Nous mettrons 2 nuits et
une journée à arriver devant Tahanea, situé à 250 M. Je me
réveille à 5h30 : nous sommes toujours sous spi mais le vent est
tombé et on se traîne. La marée haute était à 5h ... nous aurons
donc certainement du courant sortant (donc contraire). Zut alors !
Julien n'a pas sorti les
lignes ce matin, désabusé d'être encore bredouille. Il n'y croit
plus ! A l'approche de la passe, les oiseaux sont nombreux et je vois
sauter des poissons ! Quand même ... allez je mets la ligne de la
canne à pêche à l'eau. Et ça mord aussitôt ! Mais le poisson
arrive à se libérer. Tant pis, on allume les moteurs et on affale
le spi pour se préparer à rentrer dans le lagon.
10 minutes plus tard, un autre poisson mord et cette fois-ci reste accroché ! Nous ramenons une petite bonite ! Miam !!
Il était temps car nous
sommes devant la passe : nous y croisons d'ailleurs un monocoque qui
sort : c'est Zimovia qui part vers Fakarava ! Nous rentrons en
douceur malgré presque 4 kt de courant contraire (alors que Zimovia
a du faire face à des belles vagues pour sortir !) et posons l'ancre
juste au Nord de la passe. Souvenirs : c'est ici que nous avions
mouillé à notre arrivée aux Tuamotu en juillet 2018, avec Sophie
et Cyril à bord, juste à côté d'Infinity (un outremer 45 nouvelle
génération avec une famille à bord qui doit maintenant être en
Nouvelle Zélande ; on pense à vous les amis !). L'eau est toujours
aussi cristalline et les requins pointes noires nous attendent !
Finalement, Appel d'Air
n'arrivera que 2 jours plus tard, le 10 mars : nous le découvrirons
mouillé derrière nous en nous levant le matin. Après un joli
snorkeling et une pêche au fusil (Julien ramène un perroquet), nous
discutons un temps avec UpRoar, un monocoque américain, qui nous
donne gentiment un surplus de sa pêche : un joli bout de thon !
Nous dégusterons tout ça
en barbecue au Sud-Est de Tahanea sur un joli motu désert. On n'est
pas loin du paradis ! Allez, voilà les photos du drône que j'ai
fait décoller dès le premier jour. Cela s'est révélé judicieux
puisque le temps s'est dégradé : pluie, éclair, tonnerre ... Nous
avons rempli nos cuves d'eau en peu de temps !
Mercredi 13 mars, nous remontons au nord de Tahanea près de la passe, pendant une éclaircie. Nous mouillons non loin de Pizza, un catamaran dont l'équipage (Aline et Adrien) donne des cours de kite surf, et Euréka, un petit monocoque. A peine le temps de faire connaissance, ils appareillent le lendemain matin à l'aube pour Fakarava.
14 mars : une bien belle
journée ! Nous nous attendions à de la pluie ... c'est le soleil
qui prédomine. Nous commençons la journée par le CNED bien sûr !
Mais la passe nous appelle : courant entrant jusqu'à 10h ... tant
pis pour le CNED (Violette est ravie !) : en avant vers la passe en
annexe avec l'équipage d'Appel d'air. C'est toujours aussi joli mais
nous arrivons un peu tard : il n'y a plus de courant entrant ... plus
de courant du tout ... en fait, du courant un peu sortant même !
Après un petit tour à la
"piscine", un grand bassin naturel devant le bateau, je
fais voler le drône. Vous la voyez notre "piscine" ? Et
derrière on aperçoit la passe.
Nous sommes mouillés entre 2 passes et c'est magnifique. Sous l'eau, il y a de la vie sur les patates de corail : les poissons ne sont pas farouches !
Une annexe s'approche de Lotus : ce sont Julie et Toby, sur Sunflower (un joli monocoque jaune) qui nous proposent de se joindre à eux pour un barbecue. Une chouette façon de faire connaissance (et de pratiquer un peu l'anglais) ! Nous les rejoignons avec l'équipage d'Appel d'air et l'équipage de UpRoar viendra aussi.
Au menu, beignets de poisson
(pêché la veille), mérou grillé, côte de boeuf et saucisses ! Un
gâteau à la banane en dessert et tout le monde est repu ! Côté
activité physique, Appel d'air a tendu sa snack line entre 2
cocotiers : pas facile ! La baignade sur le platier est plus simple
et le paddle tracté enchantera les enfants.
En fin de journée, Violette ne coupera pas à un peu d'école pendant que je ferai un peu de couture avec Cathy. A 6h30, le soleil se couche ... le temps de faire du pain, de regarder un grand dessin animé, il est temps d'aller se coucher. Les filles ne mettent pas 5 minutes à s'endormir !
Les jours passent
tranquillement, avec une météo plus clémente que prévue : il fait
beau ! C'est l''occasion de sortir la bouée tractée : les enfants
s'en donnent à coeur joie ! Et ici, on ne dérange personne !
17 mars : Cathy et Julien partent
pêcher au fusil, je les accompagne en canoë pour mettre
à l'abri leurs prises assez vite : les requins guettent. Le bruit de
la flèche suffit souvent à les rameuter. Cathy pêchera un joli
perroquet bleu, Julien restera bredouille, le poisson se libérant de
sa flèche à chaque fois. Ils arrêteront à cause des requins,
maintenant bien énervés, qui leur tournent autour, prêts à bondir
! D'ailleurs de retour au bateau, ils nous ont suivis ! Je me mets à
l'eau pour une petite séance photo, en gros plan ! Jugez plutôt !
Bon, ok, ils sont plus petits que moi, mais quand ils sont beaucoup à tourner autour, on n'est plus aussi serein !
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