vendredi 4 mai 2018

Les San Blas, pour attendre le canal !

Le canal ... il se fait attendre pour Lotus ! Depuis Portobello, nous rappelons le dimanche : toujours le 6 mai ; nous rappelons lundi matin : toujours le 6 mai (et on nous conseille d'attendre quelques jours avant de rappeler !) ... Nous étions assez optimistes et comptions bien passer en fin de semaine ... c'est mal barré ! Bon, autant en profiter alors : nous décidons de partir mercredi matin vers les San Blas.
En attendant, c'est rangement du bateau, réparation du dessalinisateur (papa nous a amené notre pièce à 200 euros !) par Julien, et Violette finit le module 7 du CNED (plus qu'un module avant les grandes vacances !!). Julien s'essaye aussi à la pêche depuis la jupe arrière du bateau ... ce qui ne donne rien. Comme il est têtu, il essaiera de l'annexe, en avançant un peu ... mais c'est l'échec ! Si on veut manger du poisson, il faudra en acheter !
Nos équipiers, arrivés dimanche à Panama, nous rejoignent à Portobello le mardi pour un embarquement immédiat vers le paradis (bizarrement, personne ne râle devant ce contre-temps !).
Avant de partir, nous prendrons le temps d'acheter quelques fruits, du fromage (la première boulangerie sur la droite en venant du ponton appartient à un italien qui vend du fromage et autres douceurs) et du pain de mie.
Mercredi matin, réveil matinal pour naviguer vers Cayos Holandes et surtout y arriver de jour ! Et déjà, première avarie : le guindeau refuse de fonctionner. Après avoir reçu quelques baffes de Julien, il repart. Son diagnostic : "il a dû prendre l'humidité, il faudra que je remette le nez dedans". Le mien : "il est foutu ! Pourquoi tu t'embêtes, on en a un neuf à bord ; on le change et basta !".
La mer est bien formée, le vent ... presque bien orienté, après avoir tiré un bord au départ. Lotus avance bien. C'est l'occasion d'amariner nos 2 nouveaux membres d'équipage : Sophie et Cyril. On choisit la méthode "douce" comme on peut le voir sur les photos !
Nous traînerons bien sûr toute la journée nos 2 lignes de pêche. Encore une journée sans : non seulement aucun poisson ne mordra mais les 2 lignes s'emmêleront ! Julien a passé un grand moment à pester en essayant de les démêler avant finalement d'en couper une !
A l'arrivée, le guindeau refait des siennes mais pour descendre l'ancre, il n'est pas nécessaire heureusement. Une petite baignade permet à l'équipage de se remettre (eau à 29°).
Le lendemain, journée nuageuse ... baignade, jeux de société, sieste réparative (belle cohésion dans la cabine arrière bâbord) le temps passe tranquillement. Les premières barques de kunas viennent nous voir (dont une aussi longue que Lotus !) et nous achetons quelques légumes et un poulet.
Vendredi, nous décidons d'aller jusqu'à Cayos Coco Bandero, mouillage paradisiaque que nous avions découvert avec 6Gone et Fakarever. Le départ est compliqué : le guindeau marche en pointillé. Quand il s'arrête, Julien lui colle un coup de marteau et il repart !
Il faudra un certain nombre de coups de marteau avant de relever toute l'ancre ! Julien commence à se faire à l'idée qu'il va falloir le changer ce satané moteur !

Nous partons à la voile mais c'est nuageux et devant c'est gris ... très gris !
Bon, fermez tous les hublots, ça va mouiller ! Nous entrons dans un gros grain (avec éclairs et tonnerre en périphérie) : le ciel se déverse sur nos têtes ! Ça faisait longtemps que nous ne nous étions pas fait rincer comme ça ! D'ailleurs, Lotus a perdu l'habitude et nous avons quelques fuites au niveau de quelques capots ! Cyril se retrouve de corvée pont (c'est le bagne sur Lotus !!). L'arrivée au mouillage se fait en visibilité réduite ... et toute la journée sera très très humide ! Ça fait moins rêver sous la pluie les San Blas ! Allez, une photo sous la pluie pour une fois !

C'est pourquoi nous avons attendu le lendemain pour faire quelques photos avec le drône ! Enfin une journée ensoleillée et calme ! Le matin, papa s'essaie à la pêche sous marine et il reviendra avec un petit poisson ; Julien et Cyril essaieront aussi mais sans succès.

Nous rappelons pour avancer notre date de passage ... toujours rien, il faudra rappeler demain. Le lendemain, toujours pas moyen d'avancer la date ! Bon, pas de déprime à l'horizon pour autant ... Le paysage est magnifique et on en profite pour faire de jolies photos. Cyril, papa et Julien se relaient au fusil sous-marin ... Julien ramènera un petit poisson et 2 toutes petites langoustes, qu'il pensait plus grosses vue la taille de leurs antennes !

Pour changer, nous quittons le mouillage lundi pour aller à Lemon Cays ; nous sommes dans un lagon intérieur, bien abrités mais les plages sont moins jolies, bordées de mangroves. Nous resterons 2 jours, avec comme activité principale la pêche sous-marine. Julien ramènera un gros poissons et 2 poissons lion.
Un kunas passera par là pour nous vendre des bananes (on ne dit jamais non !) sur sa pirogue monoxyle (= taillée dans un tronc ! Merci papa pour ce nouveau mot de vocabulaire !)
Finalement, le gros poisson ne s'avèrera pas très bon : la prochaine fois que Julien en croise un comme ça, il peut le laisser vivre !
Côté activité du bord, chaque jour c'est atelier pain ; on essaie différentes recettes, tout le monde y passe.
Mercredi, nous repartons cette fois vers Chichime, à côté. C'est beaucoup plus joli : pas de mangrove et les plages sont agréables. L'îlot le plus proche de nous est habité et Violette jouera un bon moment avec les enfants kunas. Pas besoin de pêcher puisqu'un kuna viendra nous proposer des jolis poissons pour 1 dollar chacun.
Le temps est mitigé mais on profite d'une belle éclaircie pour quelques photos aériennes.
On profite de la baignade parce que ça ne va pas durer. Il va falloir songer à aller le passer ce canal !
Jeudi matin (le 3 mai !), le passage est toujours prévu pour le 6 mai ... et finalement, nous arriverons à l'avancer au 5 mai ! C'est toujours un jour de gagné et nous aurons peut-être l'occasion de le passer dans la journée (parce que le 6 mai, nous étions partis pour passer une nuit sur le lac Gatun ... pas follement attirant comme escale).

 Nous passons la journée à la plage (où Violette s'est fait des amies, même si la communication, en espagnol, est très limitée !) avant de partir en soirée vers Colon. Nous avons fait le plein de soleil et de baignade pour les quelques jours à venir (parce que ce n'est pas à Colon que nous nous baignerons !!).







Nous sommes actuellement au mouillage devant le Club Nautico de Colon (toujours aussi moche !) et il pleut ... une bonne journée de m... qui s'annonce ! Au programme :
- des courses (entre les averses avec un peu de chance !!) au supermarché 99 pas loin
- la récupération de nos amarres et bouées pour le passage du canal
- le coup de téléphone aux autorités du canal pour connaître la date de rendez-vous avec notre advisor (le pilote qui montera à bord pour le passage)
- la mise à jour du blog (en cours !!)


Allez, un peu de culture sur le Panama :
- Il n'existe que 2 saisons au Panama : la saison sèche et celle des pluies. Les températures restent toujours chaudes et le risque d'ouragan est minime.
- les chapeaux Panama viennent de l'équateur et sont importés.
- le canal de Panama a fêté ses 100 ans en 2014. C'est le français Ferdinand de Lesseps (aussi à l'origine du percement du canal de Suez) qui a lancé le projet mais il a dû faire face aux pluies abondantes, au Rio Chagres, au climat tropical, à la malaria et la fièvre jaune : résultat une véritable hécatombe ! Le projet initial (avec l'aide d'un certain Gustave Eiffel) comptait 10 écluses ... mais en 1889, c'est la faillite.


En 1903, ce sont les américains qui rachètent la concession française. Ils décident de condamner le Rio Chagres en édifiant un barrage près de son embouchure vers l'océan et d'inonder une partie du pays pour former un immense lac artificiel : le lac Gatun. Ayant retenu la leçon, les américains prendront soin de vacciner tout le monde contre la fièvre jaune ! Et en 1914, c'est l'inauguration du canal.
En 1977, les Etats-Unis rétrocèdent au Panama la souveraineté du canal, véritable moteur pour l'économie du pays.
- Le canal fait 77 km de long ; 40 bateaux par jour y passent (15000 par an !) ;
- En 2006, un élargissement du canal a été voté (sur la photo on voit à droite, les nouvelles écluses, au fond, le canal que nous allons emprunter) pour s'adapter à l'explosion du trafic. Il permet le passage de bateaux plus gros (jusqu'à 49 m de large et 366 m de long ; la limite précédente était de 32,3 m de large sur 294,1 m de long). Le nouveau canal est en fonctionnement (9 ans de travaux).

Et pour finir cet article en beauté, voilà LE coucher de soleil aux San Blas ...

Et je dois aussi vous présenter un peu mieux nos deux nouveaux membres d'équipages : Sophie et Cyril. Voyons voir : débutants côté navigation (le noeud de chaise est en cours d'apprentissage), novices dans la préparation du pain (mais ils mettent du coeur à l'ouvrage), toujours partants pour un tour de canoë ou une baignade, patients avec Violette et Lilas (et il en faut de la patience !!), économes en eau (bel effort de Sophie qui ne s'est pas lavé les cheveux pendant une semaine !), presque amarinés (à confirmer ...), sportifs (le gainage est quotidien maintenant !) ... et ils aiment les jeux de société !
Allez, on les garde !



1 commentaire:

  1. Trop chouette d’avoir de vos nouvelles :-)
    Bon passage de panama et à bientôt de l’autre côté !
    Gros bisous de TEIVA
    P.S. : moi aussi je veux voir un couché de soleil aux San Blas !!!

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