Le canal de Panama ... comme
beaucoup de navigateurs, nous avons épluché internet et tous les
blogs des voiliers qui l'ont passé avant nous pour nous faire une
idée. Certains utilisaient un agent (officiel ou non) pour se
faciliter la vie, d'autres se débrouillaient tous seuls.
Nous avons hésité ... mais
finalement, je trouve que ça fait partie de l'aventure de nous
débrouiller par nous-mêmes. Donc après avoir quitté les San Blas,
nous sommes allés faire nos formalités d'entrée au Panama.
A priori, on peut tout faire
à Colon mais la sécurité en ville n'étant pas assurée, nous
avons préféré aller à la marina de Linton. Il y a un mouillage
bien protégé derrière l'île Linton où nous sommes arrivés de nuit.
Les affaires maritimes sont
dans un petit bâtiment bleu qui ne paie pas de mine à l'entrée de
la marina, derrière la zone de sortie à sec des bateaux. L'employé
a regardé les papiers du bateau, sorti sa calculette pour nous
annoncer ensuite que nous devions nous acquitter d'un "cruising permit" de 185 dollars (qui nous donne le droit de stationner
un an au Panama). A priori, c'est obligatoire, même si on ne reste
que le temps de traverser le canal. Il faudrait rester moins de 72h
au Panama pour pouvoir s'en passer !
Il a attendu notre accord
pour sortir et remplir un certain nombre de papiers (il nous a
demandé notre papier de sortie de notre dernière escale, la
Jamaïque), faire des photocopies et voilà, c'était fait : rapide à
défaut d'être bon marché !
Petit détail : aucun
distributeur à proximité donc il faut anticiper et avoir des
dollars à bord.
Près de Linton, on trouve
Panamarina, une petite marina que nous n'avons pas pris le temps
d'aller voir. Nous sommes repartis aussitôt vers Porto Bello (à
environ 14 Nq) pour aller dans les bureaux de l'immigration. A
savoir qu'ils ferment vers 16h (voire un peu avant puisque nous
trouverons porte close et devrons revenir le lendemain matin).
Le bureau de l'immigration
se trouve à côté de l'office du tourisme, pas loin d'une petite
place où il y a un petit parc de jeux (à la grande joie de Lilas). Le bourg n'est pas très gros. Nous avons débarqué sur un
ponton à droite du village et suivi la route principale jusqu'à un
croisement (où il y a deux "panaderia" et là, il faut
prendre sur la gauche). Nous avons eu la chance de tomber sur un
camion d'un vendeur de fruits ambulants : pour 11 dollars nous sommes
repartis avec une pastèque, 1kg de tomate, quelques carottes, 5
grosses mangues, 10 bananes, 14 oranges, 2 melons.
Côté immigration, tout
l'équipage doit être présent (ils prennent les empreintes et une
photo de chacun). Ils photocopient les passeports et d'autres
documents (sortie du pays précédent, liste d'équipage, papiers du
bateau) et nous paierons seulement 3 dollars, juste pour les
photocopies. Nous avions laissé les filles à bord (Lilas dormait et
Violette était boiteuse, s'étant fracassé un pied sur un panneau
de pont la veille) ; la dame du bureau a eu pitié d'elle et a
accepté de ne pas l'obliger à venir jusqu'au bureau.
A Porto Bello, juste de
l'autre côté de la place, il y a aussi une petite supérette où
l'on trouve l'essentiel. Nous ne nous sommes pas attardés pour
rejoindre ensuite Colon où nous avons mouillé devant le Club
Nautico. C'est très moche, ça ne sent pas très bon ... et détail
qui a son importance : le club nautico est fermé ! Il reste
cependant du personnel dont le seul rôle semble être de vous
refuser l'amarrage de votre annexe !
Après renseignement auprès
d'un des autres bateaux au mouillage (nous étions 3), nous laissons
notre annexe sur la "plage" (petite, pleine de déchets où
aucun touriste ne risque de venir poser sa serviette) pour une sortie
ravitaillement. Il faut enjamber une zone de travaux (le port de
Colon est en train de construire tout un complexe pour les touristes
des paquebots) et partir vers la gauche. A 10 min de marche, vous
trouvez un supermarché 99 bien achalandé (il y a des distributeurs
dedans).
Après ce premier
ravitaillement, nous avons relevé l'ancre (parce qu'il faut bien
dire que le mouillage, dans les pots d'échappement des cargos en
train d'être chargés ou déchargés, n'est pas agréable du tout !)
pour traverser la baie de Colon et aller mouiller devant la marina de
Shelter bay.
Pourquoi mouiller ? Parce qu'à 100 dollars la nuit (pour un cata de presque 50 ft), la facture peut vite grimper ! A savoir que tout est fait pour que vous y alliez dans cette marina qui dispose d'une piscine (bien agréable), d'une pompe à essence, et d'une navette gratuite matin et après-midi, qui vous amène dans la zone commerciale (à 1h30) pour faire vos courses. En fait de ce côté de la baie, il n'y a que cette marina et rien autour. Nous décidons donc de mouiller devant ... mais nous apprendrons plus tard qu'il est interdit de mouiller dans la baie de Colon pour les voiliers mais il y a des tolérances. Nous étions juste à côté de l'entrée de la marina et ne pouvions pas gêner les gros cargos donc personne n'est venu nous dire de dégager. Nous rejoignons 6Gone et Fakarever, qui ont pris l'option marina, pour s'organiser. En effet, nous sommes prévus comme "hand liners" : pour passer le canal, vous devez obligatoirement être 5 adultes à bord . Un qui conduit le voilier et les 4 autres qui gèrent les amarres à chaque pointe. Bateaux familles comme beaucoup d'autres, nous ne sommes souvent que 2 adultes à bord d'où plusieurs solutions :
Pourquoi mouiller ? Parce qu'à 100 dollars la nuit (pour un cata de presque 50 ft), la facture peut vite grimper ! A savoir que tout est fait pour que vous y alliez dans cette marina qui dispose d'une piscine (bien agréable), d'une pompe à essence, et d'une navette gratuite matin et après-midi, qui vous amène dans la zone commerciale (à 1h30) pour faire vos courses. En fait de ce côté de la baie, il n'y a que cette marina et rien autour. Nous décidons donc de mouiller devant ... mais nous apprendrons plus tard qu'il est interdit de mouiller dans la baie de Colon pour les voiliers mais il y a des tolérances. Nous étions juste à côté de l'entrée de la marina et ne pouvions pas gêner les gros cargos donc personne n'est venu nous dire de dégager. Nous rejoignons 6Gone et Fakarever, qui ont pris l'option marina, pour s'organiser. En effet, nous sommes prévus comme "hand liners" : pour passer le canal, vous devez obligatoirement être 5 adultes à bord . Un qui conduit le voilier et les 4 autres qui gèrent les amarres à chaque pointe. Bateaux familles comme beaucoup d'autres, nous ne sommes souvent que 2 adultes à bord d'où plusieurs solutions :
- faire appel aux équipages
d'autres bateaux ce qui leur permettra de "s'entraîner"
pour leur propre passage,
- trouver par internet
(groupe facebook Panama cruisers ou autre) des volontaires (et il y
en a : c'est quand même une aventure à ne pas rater si vous vous
baladez à Panama et c'est gratuit !)
- si vous êtes passé par
un agent, il peut vous fournir des handliners mais dans ce cas, il
vous faudra les payer (environ 100 dollars) en plus de les nourrir.
Le rendez-vous est pris pour
2h45 du matin à la marina afin d'appareiller à 3h et rejoindre le
flat avant 4h du matin.
Fakarever (qui a trouvé des handliners par internet) est parti la veille s'y mettre au mouillage (ce qui est la solution préconisée par les agents). Une fois mouillés, il faut contacter sur VHF ( channel 12) pour dire que vous êtes arrivés. Le pilote est monté à bord à 4h30. Il nous explique (en anglais) que nous serons 3 : deux catas et un monocoque. 6Gone sera en position milieu car il a l'advisor chef à son bord (et c'est celui du milieu qui gère les deux autres, même s'il y a un advisor sur chacun des voiliers). Mouillage relevé, nous partons vers les écluses en longeant les balises du chenal (pour ne pas gêner le passage d'un mastodonte qui sera devant nous dans l'écluse).
Nous passons sous le pont gigantesque (forcément, il faut que puissent passer tous les types de bateaux dessous) qui est en cours de construction et peu après, nous entamons la première manoeuvre pour prendre à couple à tribord le monocoque. Cela se passe en douceur. Nous fournissons les amarres pointe et arrière (boucle avec noeud de chaise fournie au voilier, on tend et on arrime de notre côté) ; le monocoque gère de la même façon les deux gardes. Même manoeuvre pour prendre Fakarever sur le bâbord. Le bateau du milieu gère ensuite la vitesse d'avancement et les bateaux sur le côté (sur ordre de l'advisor) contrôlent la direction. Notre petit groupe se glisse dans la première écluse après un petit briefing des hand liners par les advisors.
Fakarever (qui a trouvé des handliners par internet) est parti la veille s'y mettre au mouillage (ce qui est la solution préconisée par les agents). Une fois mouillés, il faut contacter sur VHF ( channel 12) pour dire que vous êtes arrivés. Le pilote est monté à bord à 4h30. Il nous explique (en anglais) que nous serons 3 : deux catas et un monocoque. 6Gone sera en position milieu car il a l'advisor chef à son bord (et c'est celui du milieu qui gère les deux autres, même s'il y a un advisor sur chacun des voiliers). Mouillage relevé, nous partons vers les écluses en longeant les balises du chenal (pour ne pas gêner le passage d'un mastodonte qui sera devant nous dans l'écluse).
Nous passons sous le pont gigantesque (forcément, il faut que puissent passer tous les types de bateaux dessous) qui est en cours de construction et peu après, nous entamons la première manoeuvre pour prendre à couple à tribord le monocoque. Cela se passe en douceur. Nous fournissons les amarres pointe et arrière (boucle avec noeud de chaise fournie au voilier, on tend et on arrime de notre côté) ; le monocoque gère de la même façon les deux gardes. Même manoeuvre pour prendre Fakarever sur le bâbord. Le bateau du milieu gère ensuite la vitesse d'avancement et les bateaux sur le côté (sur ordre de l'advisor) contrôlent la direction. Notre petit groupe se glisse dans la première écluse après un petit briefing des hand liners par les advisors.
Il faut préparer une grosse
boucle (1m) avec noeud de chaise sur les amarres de 40 m que vous
devez avoir à bord (4 obligatoires) et attendre que les
manutentionnaires du canal vous balancent leur "monkey line"
pour la nouer (noeud de chaise toujours) sur votre boucle d'amarre.
Ensuite, vous gardez votre amarre à bord jusqu'à ce qu'ils vous fassent signe de laisser filer votre amarre. Ils la récupèrent, la positionnent sur une bite d'amarrage et là, à vous de tendre. Le groupe se retrouve arrimé par 4 amarres au milieu de l'écluse et il faut ensuite gérer la tension des amarres pour rester bien positionné pendant la montée de l'eau dans l'écluse.
Ensuite, vous gardez votre amarre à bord jusqu'à ce qu'ils vous fassent signe de laisser filer votre amarre. Ils la récupèrent, la positionnent sur une bite d'amarrage et là, à vous de tendre. Le groupe se retrouve arrimé par 4 amarres au milieu de l'écluse et il faut ensuite gérer la tension des amarres pour rester bien positionné pendant la montée de l'eau dans l'écluse.
Le gros
cargo devant avance puis à notre tour : on donne du mou aux amarres
pour que les manutentionnaires les décrochent et on récupère les
amarres à bord (toujours accrochées à la "monkey line").
Le groupe avance ensuite au moteur (c'est là qu'il faut être attentif pour ne pas se retrouver en travers ou trop près d'un côté ou de l'autre de l'écluse), suivi de chaque côté par les 4 manutentionnaires qui récupèrent les amarres une fois arrivés à notre point d'amarrage et on refait la même manoeuvre que précédemment pour monter dans l'écluse. Il y a 3 écluses à passer, le lac intérieur à traverser et 3 écluses à descendre ensuite (même manoeuvre mais les petits bateaux sont placés devant les gros) pour rejoindre enfin le Pacifique !! Dans le lac, Violette planche sur le CNED pendant que Lilas joue avec Axel. Le transit est tranquille et on en profite pour manger : lasagnes et gateaux au menu. Lilas dormira le reste de l'après-midi (forcément, levée à 2h30 du matin, ça pique !)
Violette profitera de sa copine tout l'après-midi.
Pour passer les 3 dernières écluses (celle de Miraflores, la deuxième dans la descente, a une webcam où l'on peut voir en direct le passage des bateaux sur internet (familles et amis, tenez vous prêts !!), nous ne serons pas 3 mais seulement 2 : 6Gone et un monocoque déjà là. C'est l'avantage d'avoir l'advisor chef à bord : il était pressé et est passé devant ! Fakarever aura moins de chance et devra patienter.
Le groupe avance ensuite au moteur (c'est là qu'il faut être attentif pour ne pas se retrouver en travers ou trop près d'un côté ou de l'autre de l'écluse), suivi de chaque côté par les 4 manutentionnaires qui récupèrent les amarres une fois arrivés à notre point d'amarrage et on refait la même manoeuvre que précédemment pour monter dans l'écluse. Il y a 3 écluses à passer, le lac intérieur à traverser et 3 écluses à descendre ensuite (même manoeuvre mais les petits bateaux sont placés devant les gros) pour rejoindre enfin le Pacifique !! Dans le lac, Violette planche sur le CNED pendant que Lilas joue avec Axel. Le transit est tranquille et on en profite pour manger : lasagnes et gateaux au menu. Lilas dormira le reste de l'après-midi (forcément, levée à 2h30 du matin, ça pique !)
Violette profitera de sa copine tout l'après-midi.
Pour passer les 3 dernières écluses (celle de Miraflores, la deuxième dans la descente, a une webcam où l'on peut voir en direct le passage des bateaux sur internet (familles et amis, tenez vous prêts !!), nous ne serons pas 3 mais seulement 2 : 6Gone et un monocoque déjà là. C'est l'avantage d'avoir l'advisor chef à bord : il était pressé et est passé devant ! Fakarever aura moins de chance et devra patienter.
Le retour vers Shelter bay
marina se fera en taxi (négocié avec Luis .... à 80 dollars pour
nous 4) pris à la Playita (zone de mouillage devant une marina hors
de prix où le débarquement en annexe est "toléré" une
fois (après c'est 50 dollars par semaine !) ; l'autre solution est de prendre un taxi jusqu'à la gare
routière puis le bus jusqu'à Colon (2 dollars) puis le
taxi (25 dollars d'après nos sources) jusqu'à la marina mais c'est
moins rapide et moins confortable (a priori il fait chaud dans les
bus !).
Le passage en une journée est fatigant mais c'était vraiment une bonne expérience pour savoir à quoi nous attendre et le faire avec des bateaux copains était bien sympa.
On vous retrouve aux Marquises les amis !
(allez voir le site de 6Gone, que j'ai en lien, pour voir d'autres photos)
Le passage en une journée est fatigant mais c'était vraiment une bonne expérience pour savoir à quoi nous attendre et le faire avec des bateaux copains était bien sympa.
On vous retrouve aux Marquises les amis !
(allez voir le site de 6Gone, que j'ai en lien, pour voir d'autres photos)
Maintenant, il faut que l'on s'occupe de notre passage à nous !!
Pour le passage du canal, voilà la marche à suivre (tout peut se faire par internet et téléphone) :
Pour le passage du canal, voilà la marche à suivre (tout peut se faire par internet et téléphone) :
1- il faut prendre
rendez-vous pour faire mesurer votre bateau. On peut le faire en envoyant par mail le formulaire (téléchargeable ici :
https://www.pancanal.com/common/maritime/forms/4405.pdf ) à l'adresse :
https://www.pancanal.com/common/maritime/forms/4405.pdf ) à l'adresse :
optc-ara@pancanal.com
Ensuite, vous appelez au numéro noté en bas du formulaire +507 443 2298 (dans la journée) pour avoir la date du rendez-vous pour la mesure. Elle peut se faire soit à la marina de Shelter Bay (déplacement du mesureur facturé en plus) ou sans frais supplémentaire dans la zone appelée FLAT un peu avant les écluses au fond de la baie de Colon.
2- Le mesureur vous expliquera les options de passage (à couple, tout seul, sur le côté ...) et c'est le moment de poser des questions si vous en avez. Vous obtenez alors votre numéro d'identification pour le passage et les papiers nécessaires pour aller payer à la banque votre passage.
3- Vous allez payer à la Citibank de Colon (les chauffeurs de taxi connaissent), en liquide (attention, les distributeurs ne donnent pas plus de 500 dollars donc il faut faire plusieurs retraits) mais le virement banquaire est possible. Il faut demander la marche à suivre par mail à l'adresse : maraujo@pancanal.com. Il faut emmener les papiers donnés par le mesureur, ceux du bateau, votre passeport et un RIB pour récupérer la caution.
4- Vous appelez +507 272 4202 (Panama canal marine transit control) le jour suivant pour connaître votre date de passage. Si la date proposée ne vous convient pas, il faudra rappeler régulièrement pour essayer d'obtenir une nouvelle date.
Voilà pour la théorie. Comment ça s'est passé pour nous ?
Nous avons envoyé le formulaire 4405 par mail ... et reçu un mail retour nous joignant le formulaire à jour (ma version téléchargée par internet était incomplète). Ils demandent vos 10 dernières escales avec les dates de départ de chaque escale (on se demande bien pourquoi !)
Donc j'ai de nouveau envoyé le formulaire le matin et appelé en fin de matinée au +507 443 2298. La mesure était possible le lendemain jeudi ... zut, c'était le jour où nous passions le canal avec les bateaux copains ! En rappelant jeudi, le vendredi matin paraît possible : il faut rappeler le matin même à 7h30 pour savoir si c'est confirmé.
Donc vendredi matin, nous rappelons plein d'espoir à 7h30 et ça se confirme : nous devons nous rendre au flat où nous devrions être mesuré entre 8h et 11h. Tout se goupille bien puisque nous devons aussi récupérer mon papa vers midi au club nautico. Nous appareillons rapidement pour le flat ; le bout dehors est relevé (pour qu'à la mesure nous ne dépassions pas les 50 ft ! C'est 500 dollars de plus sinon !). Notre bateau fait 14.95 m de longueur alors pas le droit à l'erreur !
On attend .... on attend .... midi, toujours personne ... 12h15 ! Une vedette se dirige enfin vers nous !! Et nous réceptionnons le mesureur à bord qui s'excuse du retard. Il mesure le bateau ... et il remesure car il se rend compte qu'on n'est pas loin de la limite. Finalement, il note un peu moins de 49.87 ft (ouf !!) puis nous pose pleins de questions pour remplir ses papiers (tirant d'eau, moteur, cuves à eaux noires ...). Il insiste sur le fait que :
- nous devons avoir à bord 4 amarres de 40m et des défenses en quantité suffisante (nous avons fait affaire avec l'agent de 6Gone et nous lui louerons le moment venu pour 100 dollars)
- nous devons être 5 adultes à bord
- nous devons fournir un vrai repas à l'advisor qui nous guidera dans le canal (et de l'eau fraîche et des vrais cabinets de toilette ...) sinon un montant prohibitif sera retenu sur notre caution (100 dollars mini)
Il nous explique les différentes options pour traverser et quelles options sont les plus sûres (on coche les mêmes cases que 6Gone et Fakarever : on veut passer centré et on accepte d'être à couple d'autres bateaux). Il nous fournit les papiers à emporter à la Citi Bank, ceux à garder ... et finit en prenant deux photos du bateau. Rapide, sympathique et efficace !
A 13h, nous quittons le Flat vers le mouillage du Club Nautico où on espère retrouver mon père ... dont le téléphone portable ne fonctionne pas ! On débarque sur la plage avec l'annexe, personne. Nous allons jusqu'au supermarché à côté, personne ... Tant pis, la priorité est de payer le passage du canal ; un taxi nous amène à la Citi Bank (avec 2000 dollars retirés aux distributeurs du centre commercial dans les poches !) pour 2 dollars. On ne fait pas les malins parce que Colon n'est vraiment pas reluisant : les rues sont pleins de déchets, les batiments tombent en ruine ... Nous payons (il faut fournir un RIB pour se faire rembourser la caution et venir avec vos passeports) et nous revenons vite au centre commercial. Toujours aucune nouvelle de papa ! Il est 14h30 et il est censé avoir atterri à 8h du matin. Nous sommes en train de faire quelques courses supplémentaires quand je reçois un SMS de maman : papa est dans un café juste à côté !
Il aura vécu une "épopée" qui a commencé à l'aéroport quand les douaniers ont découvert le moteur du guindeau dans sa valise. C'est finalement un douanier qui l'a amené jusqu'au Club Nautico (un peu avant qu'on arrive évidemment !) pour être sûr qu'il ne revende pas illégalement ce moteur (il a surtout encaissé au passage 100 dollars pour la course !). Comme nous n'étions pas au mouillage, il l'a finalement laissé au supermarché à côté. Et pas facile de communiquer sans téléphone ! Finalement grâce à des français expatriés, il réussira à nous prévenir qu'il est là et nous rejoindra enfin. La soirée se passera à déballer son sac, bourré avec mes commandes en tout genre (peinture pour t-shirt, jouets, housse de liseuse, culottes pour les filles ...) et le matériel technique pour le bateau (moteur du guindeau, convertisseur, leurres et hameçons).
Le lendemain, nous appelons pour le passage : 6 mai !! Il faudra rappeler pour avoir plus tôt ! Pour attendre dans un environnement agréable (parce qu'au bord d'un chenal dans un port de commerce aussi grand, c'est glauque), nous appareillons vers Portobello (à la voile au près en tirant un bord). Une navigation avec une bonne grosse mer histoire d'amariner papa.
Et voilà, reste à obtenir une date de passage plus proche, à récupérer nos deux équipiers et à être à l'heure au rendez-vous.
Nous pouvons passer le canal :
- soit dans la journée en partant vers 5h et en arrivant en fin d'après-midi du côté Pacifique
- soit en deux jours, en partant en fin d'après-midi : on passe les écluses, on passe la nuit dans le lac de Gatun et le lendemain matin, on traverse le lac et on passe les autres écluses.
Dans ce dernier groupe d'écluses, celle de Miraflores est équipée d'une webcam où vous pourrez nous voir passer en direct. Je mettrai le blog à jour avec notre heure de passage approximative.
http://pancanal.com/eng/photo/camera-java.html
2- Le mesureur vous expliquera les options de passage (à couple, tout seul, sur le côté ...) et c'est le moment de poser des questions si vous en avez. Vous obtenez alors votre numéro d'identification pour le passage et les papiers nécessaires pour aller payer à la banque votre passage.
3- Vous allez payer à la Citibank de Colon (les chauffeurs de taxi connaissent), en liquide (attention, les distributeurs ne donnent pas plus de 500 dollars donc il faut faire plusieurs retraits) mais le virement banquaire est possible. Il faut demander la marche à suivre par mail à l'adresse : maraujo@pancanal.com. Il faut emmener les papiers donnés par le mesureur, ceux du bateau, votre passeport et un RIB pour récupérer la caution.
4- Vous appelez +507 272 4202 (Panama canal marine transit control) le jour suivant pour connaître votre date de passage. Si la date proposée ne vous convient pas, il faudra rappeler régulièrement pour essayer d'obtenir une nouvelle date.
Voilà pour la théorie. Comment ça s'est passé pour nous ?
Nous avons envoyé le formulaire 4405 par mail ... et reçu un mail retour nous joignant le formulaire à jour (ma version téléchargée par internet était incomplète). Ils demandent vos 10 dernières escales avec les dates de départ de chaque escale (on se demande bien pourquoi !)
Donc j'ai de nouveau envoyé le formulaire le matin et appelé en fin de matinée au +507 443 2298. La mesure était possible le lendemain jeudi ... zut, c'était le jour où nous passions le canal avec les bateaux copains ! En rappelant jeudi, le vendredi matin paraît possible : il faut rappeler le matin même à 7h30 pour savoir si c'est confirmé.
Donc vendredi matin, nous rappelons plein d'espoir à 7h30 et ça se confirme : nous devons nous rendre au flat où nous devrions être mesuré entre 8h et 11h. Tout se goupille bien puisque nous devons aussi récupérer mon papa vers midi au club nautico. Nous appareillons rapidement pour le flat ; le bout dehors est relevé (pour qu'à la mesure nous ne dépassions pas les 50 ft ! C'est 500 dollars de plus sinon !). Notre bateau fait 14.95 m de longueur alors pas le droit à l'erreur !
On attend .... on attend .... midi, toujours personne ... 12h15 ! Une vedette se dirige enfin vers nous !! Et nous réceptionnons le mesureur à bord qui s'excuse du retard. Il mesure le bateau ... et il remesure car il se rend compte qu'on n'est pas loin de la limite. Finalement, il note un peu moins de 49.87 ft (ouf !!) puis nous pose pleins de questions pour remplir ses papiers (tirant d'eau, moteur, cuves à eaux noires ...). Il insiste sur le fait que :
- nous devons avoir à bord 4 amarres de 40m et des défenses en quantité suffisante (nous avons fait affaire avec l'agent de 6Gone et nous lui louerons le moment venu pour 100 dollars)
- nous devons être 5 adultes à bord
- nous devons fournir un vrai repas à l'advisor qui nous guidera dans le canal (et de l'eau fraîche et des vrais cabinets de toilette ...) sinon un montant prohibitif sera retenu sur notre caution (100 dollars mini)
Il nous explique les différentes options pour traverser et quelles options sont les plus sûres (on coche les mêmes cases que 6Gone et Fakarever : on veut passer centré et on accepte d'être à couple d'autres bateaux). Il nous fournit les papiers à emporter à la Citi Bank, ceux à garder ... et finit en prenant deux photos du bateau. Rapide, sympathique et efficace !
A 13h, nous quittons le Flat vers le mouillage du Club Nautico où on espère retrouver mon père ... dont le téléphone portable ne fonctionne pas ! On débarque sur la plage avec l'annexe, personne. Nous allons jusqu'au supermarché à côté, personne ... Tant pis, la priorité est de payer le passage du canal ; un taxi nous amène à la Citi Bank (avec 2000 dollars retirés aux distributeurs du centre commercial dans les poches !) pour 2 dollars. On ne fait pas les malins parce que Colon n'est vraiment pas reluisant : les rues sont pleins de déchets, les batiments tombent en ruine ... Nous payons (il faut fournir un RIB pour se faire rembourser la caution et venir avec vos passeports) et nous revenons vite au centre commercial. Toujours aucune nouvelle de papa ! Il est 14h30 et il est censé avoir atterri à 8h du matin. Nous sommes en train de faire quelques courses supplémentaires quand je reçois un SMS de maman : papa est dans un café juste à côté !
Il aura vécu une "épopée" qui a commencé à l'aéroport quand les douaniers ont découvert le moteur du guindeau dans sa valise. C'est finalement un douanier qui l'a amené jusqu'au Club Nautico (un peu avant qu'on arrive évidemment !) pour être sûr qu'il ne revende pas illégalement ce moteur (il a surtout encaissé au passage 100 dollars pour la course !). Comme nous n'étions pas au mouillage, il l'a finalement laissé au supermarché à côté. Et pas facile de communiquer sans téléphone ! Finalement grâce à des français expatriés, il réussira à nous prévenir qu'il est là et nous rejoindra enfin. La soirée se passera à déballer son sac, bourré avec mes commandes en tout genre (peinture pour t-shirt, jouets, housse de liseuse, culottes pour les filles ...) et le matériel technique pour le bateau (moteur du guindeau, convertisseur, leurres et hameçons).
Le lendemain, nous appelons pour le passage : 6 mai !! Il faudra rappeler pour avoir plus tôt ! Pour attendre dans un environnement agréable (parce qu'au bord d'un chenal dans un port de commerce aussi grand, c'est glauque), nous appareillons vers Portobello (à la voile au près en tirant un bord). Une navigation avec une bonne grosse mer histoire d'amariner papa.
Et voilà, reste à obtenir une date de passage plus proche, à récupérer nos deux équipiers et à être à l'heure au rendez-vous.
Nous pouvons passer le canal :
- soit dans la journée en partant vers 5h et en arrivant en fin d'après-midi du côté Pacifique
- soit en deux jours, en partant en fin d'après-midi : on passe les écluses, on passe la nuit dans le lac de Gatun et le lendemain matin, on traverse le lac et on passe les autres écluses.
Dans ce dernier groupe d'écluses, celle de Miraflores est équipée d'une webcam où vous pourrez nous voir passer en direct. Je mettrai le blog à jour avec notre heure de passage approximative.
http://pancanal.com/eng/photo/camera-java.html
Bientôt à vous :-) ou déjà passé ?!
RépondreSupprimerOn attend de vos nouvelles.
Gros bisous de TEIVA
On pense bien à vous, ça doit commencer à chauffer !
RépondreSupprimerBisous de Vent d’Ailleurs 😘
ouf pour le papa.............
RépondreSupprimertrop tard pour la webcmam !!!!
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