L'escale à Waikawa est
l'occasion de faire visiter Lotus à un couple d'acheteurs
potentiels. Ils viennent un jour où le vent souffle fort : notre
mouillage tient bon, preuve que l'ancre est efficace !
Le lendemain, nous marchons
jusqu'à Picton (3,5 km de sentier bien aménagé) avec les filles
car Waikawa a une marina ... et c'est à peu près tout !
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A Picton, il y a un supermarché, des petits restos et surtout un très joli parc avec des jeux d'eau. Malgré le temps nuageux, les filles finiront trempées mais joyeuses. Un séchage de fortune plus tard, nous repartons pour la rando retour. Ça fait un peu long à marcher pour aller jouer.
Qu'à cela ne tienne : nous
changeons de mouillage vers Picton le lendemain matin, sous la pluie,
une fois n'est pas coutume. Depuis notre arrivée en Nouvelle
Zélande, c'est le premier jour où il pleut vraiment : vite, le
récupérateur de pluie est en place !
C'est aussi l'occasion de
vérifier l'étanchéité de notre nouveau bimini. Le cockpit reste
au sec, ce qui est vraiment appréciable !
Que faire quand il pleut sur
un bateau ? Eh bien la même chose que dans une maison, à part le
fait qu'il faut encore et toujours faire école ! Ranger, nettoyer,
entretenir ou regarder la télé, jouer à la Wii ... et pour garder
le moral : cheesecake aux framboises au goûter, Miam !
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19 février : le soleil
brille sur Picton aujourd'hui. Après l'école (toujours laborieuse),
c'est l'heure de la récréation : le parc de jeux et ses jeux d'eau
nous attendent. Cette fois, les louloutes sont équipées pour en
profiter : combi po
ur Violette, lycra pour Lilas. Elles passeront
tout l'après-midi à jouer, malgré la température frisquette de
l'eau. Après une pause gourmande (glace) au goûter, puis une
petite bronzette au soleil pour se réchauffer, c'est reparti pour
encore une heure.
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Elles ont bien fait d'en
profiter car le lendemain, le soleil était timide et surtout, nous
avons appris que nous étions dans une zone interdite au mouillage
(depuis 3 jours !). Toute la baie de Picton est en fait interdite au
mouillage. Nous sommes trop gros pour les quelques bouées
disponibles et il n'y a pas de place en marina ... fin de notre
escale donc !
Nous prenons le temps de
faire quelques courses avant d'appareiller pour rejoindre la baie
d'Endeavour Inn. Nous nous accrochons à une bouée et partons faire
une toute petite randonnée, jusqu'au Fourneaux Lodge, très joli
petit hôtel au bord de l'eau.
Les 2 jours suivants sont ventés, pluvieux ... La bouée sur laquelle nous sommes amarrés résiste bien et on est bien content d'être à l'abri sur Lotus (et d'avoir changé notre bimini !). Nous ferons la connaissance du propriétaire de la bouée le jour suivant : elle est accrochée à un bloc de 4 tonnes donc rien à craindre (20 dollars NZ la nuit).
Malgré le temps maussade, je décide d'aller marcher un peu le long du Queen Charlotte Track (qui fait 70 km en tout !). Je pars en annexe vers le ponton, en faisant un crochet vers une autre annexe que l'on voit ramer depuis un moment. Le vent est fort ... peut-être a-t-il besoin d'aide ? Effectivement, je le remorque jusqu'à son petit monocoque (accroché à la bouée juste derrière nous) et je rassure sa femme sur la plage qui s'inquiétait de le voir emporté par le vent et le courant. Ma randonnée commence sous la bruine et se terminera sous une pluie battante. Je rentre trempée sous l'œil goguenard de Julien qui avait refusé de m'accompagner.
Le lendemain, cette fois
avec un moteur sur son annexe, Erik vient nous remercier et nous
accueillons à bord sa famille : son fils, Steeve avec sa
femme, Pernille et ses 2 enfants : Arnya (10 ans) et Taylor (8 ans).
Ils nous invitent à passer prendre le café le jour suivant : ils
ont une maison juste à 5 minutes à pieds. Une jolie rencontre avec
des néo-zélandais fort sympathiques : nous repartirons avec du
poisson qu'ils ont pêchés dont nous nous régalerons un peu plus
tard.
Pas d'internet ni même de
téléphone au fond des Marlborough Sounds ... malgré cela, nous
aurons une demande pour une visite grâce à notre banderole fixée
sur la bôme (4 SOLD). Notre visiteur repart totalement emballé
mais s'il se voit déjà partir à bord, il reste un écueil de
taille : convaincre sa femme ... A suivre ...
Le vent étant redevenu raisonnable, nous partons dans l'après-midi pour avancer vers l'Abel Tasman Park. Après une nuit passée dans une baie calme mais à la côte peu hospitalière, nous continuons le lendemain vers Otiki bay. Sur le trajet, nous passons par la "French pass" : nous nous y présentons sans précaution particulière ... ce qui nous vaudra un moment de stress car le passage est un peu étroit et les courants violents : Lotus fera une belle embardée et peinera à passer avec les 4 à 5 kt de courant de face ! Nous avançons péniblement entre 1 et 2 kt ... pour le côté positif : nous avons eu le temps d'admirer le paysage et de faire des photos !
Le reste du trajet se fait au moteur et en toute tranquillité. Nous croiserons un banc de grands dauphins qui ne s'attardera pas. Dommage ! Nous finissons par atteindre Otiki bay où les Appels d'air nous rejoignent en voiture pour le goûter. Ça fait plaisir de les revoir avant leur départ de Nouvelle Zélande ; ils ont connu une grosse mésaventure pendant leur road-trip mais plus de peur que de mal heureusement. Prochaine étape pour eux, Picton pour traverser en ferry vers l'île du Nord et rejoindre Whangarei par la route touristique.
Le 25 février, grand soleil
et vent faible : nous traversons vers l'Abel Tasman park et nous
choisissons la Bark bay pour mouiller : très jolie plage, eau
transparente (c'est assez rare ici pour être signalé !), c'est beau
!! Nous descendrons à terre pour faire un tout petit bout de
randonnée, histoire de passer sur un pont suspendu, avant de revenir
profiter de la plage.
Au retour, on regrette d'avoir monté l'annexe
"si haut" : la marée ici descend de plus de 3 m !
Résultat, on est au sec et bien au sec ! Allez, c'est parti pour une
séance de tractage sur sable (heureusement qu'elle est légère !).
L'eau est claire mais brrrr
! Décidément, on ne s'habitue pas aux températures hivernales de
l'eau (17 à 18°, à tout casser !). Je rejoindrai quand même le
bateau à la nage car il faut débloquer la roulette du speedomètre
(engin qui nous donne la vitesse bateau). Tous les navigateurs
connaissent cette corvée d'aller faire tourner cette roulette
sous-marine qui se bloque régulièrement : les petits organismes et
coquillages adorent s'installer entre les pales. Normalement, une
bonne pointe de vitesse suffit à la débloquer ... mais pas toujours
!
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Le 26 février, nous montons
à la baie où commence l'Abel Tasman Park : Toratanui. Nous
rejoignons sur la plage l'équipage de Zimovia, en road trip dans
l'île du sud. Ils ont acheté un van et parcourent pendant 1 mois et
demi la Nouvelle Zélande. Après un repas à bord, nous irons faire
une petite rando avec eux avant de passer une soirée bien tranquille
au mouillage pendant qu'ils rejoindront leur location du jour. La
présence des bateaux copains nous manque : à cette époque, nous
sommes les seuls irréductibles au mouillage !
Le 27 février, nous
relevons l'ancre en direction de Torrent bay où, une fois n'est pas
coutume, nous mouillons à côté de 3 autres voiliers. Comme
toujours dans l'Abel Tasman Park, la plage est magnifique : sable fin
et doux, eau claire ... mais comme toujours aussi, il manque 10° à
notre bonheur !
Qu'à cela ne tienne : pas
de baignade mais nous faisons comme tout le monde et partons en
randonnée ! Nous choisissons de marcher jusqu'aux "Cleopatra
pools", alléchés par le nom. Nous commençons par nous tromper
de chemin, on s'en rend compte après 1h15 de marche !
Là, on peut remercier MapMe
: nous pouvons, en continuant sur le même chemin, rejoindre le bon
chemin ! Allez les louloutes, on marche encore 3 km et après, c'est
le pique-nique !
Au détour d'un chemin, nous croisons un Weka : un espèce de poule, qui ressemble un peu au kiwi. Pas farouche, il viendra examiner Lilas de près. Pas rassurée, elle a cru que l'oiseau voulait manger son petit chien !
Nous trouverons finalement
un joli petit coin au bord de la rivière pour déguster nos
sandwichs tant attendus.
15 minutes de marche plus tard, nous
atteignons enfin les Cleopatra pools : la rivière forme un petit
bassin où l'eau est évidemment glaciale. Nous nous contenterons
donc de nous rafraîchir les pieds avant de repartir pour le chemin
retour (environ 4 km) jusqu'à notre jolie baie. Les filles
commencent à bien marcher maintenant et trouvent encore de l'énergie
pour courir sur la plage.
Petit aparté sur les VISA
en Nouvelle Zélande :
Quand
nous sommes arrivés en Nouvelle Zélande, la dame de l'immigration
qui était montée à bord avait tamponné nos passeports en nous
disant que pour le renouvellement (dans 3 mois), nous pourrions le
faire FACILEMENT par internet. Donc 5 jours avant la fin de notre
visa, confiante, je regarde sur internet ... et je regarde mieux ....
et je cherche ... euh ... On téléphone pour être sûr de remplir
la bonne application. Il faut d'abord ouvrir un compte sur RealMe
puis trouver la bonne application à remplir sur le site de
l'immigration et là ... 1h plus tard, j'y suis encore et je fume !!
Il faut répondre à une multitude de questions, une photo d'identité, une photo de nos
passeports à transmettre en PDF, une preuve que nous sommes une
famille (donc scan de notre livret de famille), une preuve que nous
avons assez d'argent sur notre compte pour survivre et payer nos
billets retour, le nom de mon ancien employeur, son adresse, préciser les pays dans lesquels nous avons passé plus de 3 mois ces 5 dernières années (je commencerai par les préciser puis je les supprimerai car on me demande en plus une radio des poumons pour chacun d'entre nous !), un formulaire pour que Julien me donne procuration
pour remplir les papiers à sa place .... FACILE ? Pfffff !
Et pour finir en beauté,
après avoir enfin réussi à télécharger sur internet tous les
documents, je valide et .... 351 dollars NZD ! Ah ? Notre premier
visa de 3 mois était gratuit ... enfin pas le choix !
On appelle l'équipage
d'Appel d'air, arrivés en même temps que nous : bon, ils ont galéré aussi (surtout pour réussir à envoyer leurs photos d'identité) et payé
la même chose donc on a rempli la même chose, c'est déjà ça !
Le lendemain, nous recevions
par mail, un VISA INTERIM : a priori, nous nous y sommes pris un peu
tard et ils ont besoin d'un peu de temps pour examiner notre demande. Oups !
Enfin, ces formalités remplies, nous continuons à profiter de l'île du Sud. Nous sommes actuellement en escale à Nelson. Au programme : petit ravitaillement, visite de la ville, peut-être location d'un camping-car pour une petite balade dans les terres et bien sûr, vente du bateau !
Le marché du bateau reprend en mars, selon le broker que nous avons contacté. Nous attendons donc de pied ferme de nouvelles visites. La baie de Nelson est idéale pour les essais à la mer, ça tombe bien !
En attendant, nous allons profiter de quelques jours en marina : contrairement à Picton, ils ont une place pour nous ici. Youpi !
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