jeudi 26 mars 2020

La Nouvelle Zélande se refroidit ...

Nous voulions rejoindre Wellington pour nous balader dans cette jolie ville ... mais finalement, nous sommes restés à Nelson encore un moment : la météo décide en bateau.
 


Nous en avons profité pour aller faire une randonnée particulière, pas forcément appréciée des filles : le "spooner tunnel". Un ancien tunnel de voie ferrée qui fait 1352 m de long et qui est aménagé pour que les piétons et les vélos puissent le traverser. Il fait noir là-dedans .... et froid !! Après une traversée où nous avons eu la chance de voir des vers luisants, nous faisons notre pause pique-nique avant d'entamer le retour. Finalement, randonnée vraiment courte mais quel travail ! Quand on pense que ce tunnel a été construit avant d'avoir les moyens d'aujourd'hui !

Nous avons contacté la marina de Seaview, près de Wellington, et ils ont une place pour nous, contrairement à Nelson : une seule place catamaran dans cette marina, occupée en ce moment par un couple de belges, nouveaux propriétaires d'un Outremer 49, avec qui nous avons sympathisé.

Mais tous nos projets ont été remis en question : comme partout dans le monde, le coronavirus a atteint la Nouvelle Zélande par l'intermédiaire des voyageurs. Longtemps contenus, les cas commencent à se multiplier ... La France est confinée depuis une semaine : nous savons que c'est certainement ce qui va arriver ici et la nouvelle finit par tomber lundi 23 mars : nous avons 48 h pour nous préparer à un confinement général de 4 semaines.
Nous faisons quelques courses alimentaires, quelques achats ludiques (des légos !), des robes de chambres pour les filles parce qu'il fait frisquet le matin et nous étudions nos options :
- rester à Nelson sur bouée : le mouillage n'est pas forcément très protégé et le courant est fort. Nous nous retrouvons parfois en sens inverse ou perpendiculaire au vent, ce qui est très désagréable.
- aller à Seaview marina : il y a de la place mais la marina est dans une zone industrielle et le supermarché le plus proche à 4 km ... A part avoir l'eau à volonté, être au port ne nous apportera rien. Utiliser les douches et toilettes de la marina (qui ne seront plus nettoyées ou pire, fermées) ne paraît pas être une bonne idée.
- trouver des mouillages dans l'Abel Tasman Park et y rester tranquilles, confinés sur notre bateau.

C'est cette dernière option que nous avons finalement choisi. Avant de partir de Nelson, pour assurer notre autonomie, Julien a voulu remplir nos bidons de gazoil. Les pompes sont en libre-service mais il faut un badge particulier (que nous n'avons évidemment pas et les bureaux de la marina sont désormais fermés pour un mois !) ; la station à l'entrée du port nécessite d'avoir la carte NPD (distributeur local) ... C'est finalement dans une station service de la zone industrielle portuaire qu'il réussira à faire le plein en trimbalant ses bidons : pas simple tout ça ! Pendant ce temps, j'ai fait un tour en ville où pour la première fois, j'ai vu des gens porter des masques. Les magasins non essentiels sont en cours de fermeture pour un mois. Les magasins alimentaires sont pris d'assaut : il commence à se former des queues en dehors. C'est dans le calme et la bonne humeur que les néo-zélandais se préparent à la quarantaine.


Nous voilà parés pour un confinement à bord de Lotus. Après une transat (16 jours), et une transpac (24 jours), 28 jours à passer entre nous : ce n'est pas la mer à boire !

Pour tous ceux qui, comme nous, sont ou seront confinés : relativisez !
Certains rêvaient de rester chez eux certains matins : qu'ils en profitent.  
Pour ceux qui vont bosser parce que leur métier est indispensable : bon courage, bravo et un grand merci (médecins, infirmières, caissières, éboueurs, policiers, gendarmes, routiers, cuisiniers, boulangers, pilotes ...).
Pour tous les parents qui vont découvrir l'école à la maison : oui, instituteur et institutrice, c'est un vrai métier (et songez que eux ils ont entre 20 et 30 élèves à gérer !!). Sur Lotus, ça fait bientôt 4 ans ... et ce n'est pas toujours facile.
Les optimistes ont pleins de projets : apprendre une nouvelle langue, se remettre en forme, écrire un livre, classer ses photos, ranger sa maison et la nettoyer à fond, devenir un dieu de Wii dance, se lancer dans la pâtisserie (pour garder le moral) ...
Je vais tenir un journal de la quarantaine pour m'occuper :) 

Dire qu'on aurait pu être en quarantaine là : (une pensée pour Fakarêver, en quarantaine à Tahiti et Planet Ocean, à Tikehau : bande de veinards, profitez bien de la baignade !)











2 commentaires:

  1. Je pensais à vous justement !....Merci pour ces nouvelles. J'ai les réponses à mes questions. Vous êtes déjà bien entraînés.. que ce soit pour l école à bord que pour le confinement.
    Loïc et moi sommes confinés en Martinique et notre retour est évidement reporté. Nous n'avons vraiment pas à nous plaindre... J'ai de quoi m'occuper... et occasion oui de trier les photos et lire votre journal...
    Je pense souvent à ma maman et ressens un soulagement qu'elle n'ait pas eu à connaître cette crise sanitaire mondiale...
    Prenez bien soin de vous..Felix se joint à moi, avec toute son amitié... Tata vous embrasse très fort

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  2. Bonjour la petite famille, c'est maîtresse Nathalie de Tercis.
    Je pense beaucoup à vous en ce moment car je découvre depuis 15 jours l'école à la maison avec mes 2 ados. Et bien je ne sais pas comment vous avez fait pour tenir depuis 4 ans!! Je vous tire mon chapeau! Une chose est sûre: je trouve plus facile de gérer mes élèves plutôt que mes enfants!! Et moi, je ne peux pas les jeter à l'eau quand ils m'énervent!
    Vous avez toute mon admiration!!!
    Bon courage pour ce confinement, prenez-soin de vous.
    Nathalie, maîtresse- maman confinée prête à craquer!

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