vendredi 17 janvier 2020

Presqu'île de Coromandel

Nous avons passé quelques jours très ventés autour de l'île de Waiheke. J'ai profité d'une escale près d'une grande plage pour réessayer mon drone qui fonctionne parfaitement ... J'attendrai quand même d'être près de la plage pour le refaire décoller du bateau, simple principe de précaution


Nous passons le temps différemment qu'en Polynésie : pas de baignades (l'eau est très froide !) mais quelques ballades, des jeux de plage, de longues séances d'école, des soirées avec les amis ...
Au final, nous avons fait le tour complet de Waiheke puisque nous nous sommes retrouvés dans Oneroa bay (la baie où nous avions retrouvé Appel d'air le 30 décembre !).

Un petit ravitaillement plus tard, nous voilà partis en direction de la presqu'île de Coromandel.


Evidemment, le jour où nous en voulons, le vent se fait timide ... il suffira à gonfler notre spi au début puis disparaîtra complètement. Tant pis, un peu de moteur nous permettra d'avoir de l'eau chaude pour notre douche du soir (le moteur bâbord fait chauffer l'eau à bord et depuis notre arrivée en Nouvelle Zélande, nous avons arrêté les douches froides parce qu'elles avaient viré aux douches glacées !). Nous croisons 2 bancs de dauphins en chasse et des petits pingouins (quand on vous dit qu'elle est froide l'eau !!) et nous nous arrêterons au bout de la presqu'île de Coromandel. Les filles ayant été particulièrement pénibles aujourd'hui (eh oui, maison ou bateau, les tracas quotidiens sont les mêmes : en ce moment, c'est la guerre pour l'école !), nous nous réconforterons avec un apéritif sur Appel d'air, sans elles, rejoints par 6Gone qui a réussi à trouver notre mouillage en fin de journée.


Le lendemain, nous continuons jusqu'à Opito bay. Cette fois, il y a un peu plus de vent, par rafales (dues au relief de la côte). Nous partirons les derniers mais nous rattraperons Appel d'air puis 6Gone. Julien est content : ok, nous avons le cata le plus grand mais ça fait toujours plaisir. 6Gone met en place son genaker quand on le dépasse ; Julien déroule le nôtre ... nettement plus petit mais efficace : il nous permet de rester devant, et même de les distancer un peu. Une bonne journée pour Julien !

La baie d'arrivée est immense, bordée d'une grande plage de sable blanc ... dommage que l'eau soit à 14° (thermomètre du bateau) ; d'après 6Gone, c'est 17° ... oui, sur les 10 premiers centimètres certainement ! Quoi qu'il en soit, on n'est pas des pingouins et on optera pour une petite ballade sur la plage plutôt qu'une baignade !
Nous avions laissé Violette et Aure à bord pendant que nous montions l'escalier (sentier toujours bien aménagé) qui mène en haut de la colline pour de belles prises de vue. Quand nous revenons, les enfants se sont multipliés : Lilas, Mathéo, Axel et Noémie sont à bord maintenant. Julien se réfugie dans notre cabine pour jouer tranquillement et moi, je savoure mon goûter (sous l'oeil intéressé de la jeune troupe) ... rassurez-vous, ils ont déjà goûté ! ... ce qui ne les empêche pas de roder autour de moi, l'oeil luisant !
Heureusement, nous avons à bord l'arme ultime pour les occuper : la Wii !

Le lendemain, c'est l'anniversaire de Mathéo. Après une matinée studieuse (et difficile comme souvent en ce moment), nous récupérons à bord la plupart des enfants dans l'après-midi, et le reste des troupes pour le goûter d'anniversaire un peu plus tard. Chaque bateau a fait des gâteaux, Mathéo est gâté et tout le monde se régale. Encore un bon moment !

La plage nous tend les bras le lendemain : le temps est au beau fixe, le vent est calme ... ça nous donnerait presque envie de nous baigner !
Le matin est consacré à l'école, pour les hommes restés à bord, et aux courses pour les femmes : nous profitons de la voiture gentiment prêtée par les néo-zélandais qui ont essayé 6Gone en navigation hier pour aller jusqu'à Whitianga. La route qui y mène n'est pas toujours goudronnée : les néo-zélandais aiment avoir des maisons de vacances loin de tout. Opito bay en est l'exemple type : il y a un grand lotissement de très jolies maisons de vacances qui donnent sur la plage immense et magnifique. Beaucoup ont un tracteur dans leur jardin, qui leur permet d'amener sur la plage leur petite vedette afin de faire un tour en mer. On est loin du dénuement et de la simplicité des Tuamotus.
L'après-midi, je propose à Julien une ballade le long de la plage ... presque 2 h plus tard, nous sommes de retour à notre annexe : c'est qu'elle est longue cette plage !!
Nous finissons la journée avec un enfant de plus : soirée pyjama à bord pour Axel et Lilas.

12 janvier : nous quittons notre magnifique mouillage pour aller mouiller, une heure de nav au moteur (pas un pet de vent !), plus loin devant la plage de Cathedral cove (plage où l'on trouve une grotte que l'on peut voir dans un des films Narnia). Pas de vent ... allez, je fais voler le drone (avec quand même une légère appréhension) ... et tout se passe bien. Nous avons bien fait d'arriver tôt ce matin : le mouillage se remplit de petits bateaux, vedettes, jet-skis, canoë ... pendant que nous profitons de la plage. Les enfants se baigneront même (18° près de la plage) !

L'après-midi, l'équipage d'Appel d'air nage jusqu'à notre bateau ... bon, il ne sera pas dit que je ne me serai pas baignée : alors à condition de ne pas arrêter de bouger, il est possible de repousser l'hypothermie pendant une trentaine de minutes mais c'est duuuur !!

Le lendemain, nous quittons le mouillage vers la "hot water beach". C'est l'attraction touristique du coin : armé de pelles, il faut creuser à marée basse à un endroit "précis" de la plage (c'est quand même assez large) pour trouver une source d'eau chaude et pouvoir profiter d'une "baignoire" improvisée à bonne température.


Le mouillage est un peu rouleur et l'arrivée sur la plage est sportive : nous choisissons de débarquer en canoë et rejoignons la cohorte de touristes et néo-zélandais qui creusent d'arrache-pied. L'eau doit effectivement être chaude puisque certaines baignoires "fument" ! Tiens, il y en a quelques unes de disponibles, déjà creusées ! OUAH !! en fait, si elles sont vides, c'est parce que l'eau est brûlante : d'ailleurs nous avons parfois les pieds qui brûlent en marchant sur les veines d'eau chaude qui ruissellent sur la plage ! Donc, en se méfiant des sources trop chaudes, nous avons tous profité de nos baignoires. Les filles ont trouvé l'eau trop chaude et ont préféré jouer dans les vagues avec leurs planches.


Le mouillage étant agité, nous quittons la plage assez tôt pour pouvoir changer de mouillage. Le départ de la plage est épique ! Les vagues qui sont marrantes à prendre avec une petite planche, le sont moins quand on doit les passer pour partir !

Le départ est simultané pour les 3 bateaux mais avec un éclatement pour les destinations : ils continuent vers le Nord et nous choisissons Whitianga, petite station balnéaire avec une marina, dans un bras de rivière. Il y a 2 noeuds de courant et très peu de place pour mouiller (beaucoup de bouées). Nous faisons un essai mais nous n'avons pas assez d'eau sous la quille (eh oui, il faut penser aux marées ici !). Nous relevons le mouillage et dans la manoeuvre, Lotus a un comportement bizarre ... il nous faudra un peu de temps pour comprendre que la goupille qui relie la commande du moteur bâbord à la poignée a cassé : le moteur était donc bloqué en marche arrière alors que je pensais être en marche avant ! Plus de peur que de mal puisque nous nous dégageons sans rien toucher de ce mouillage trop scabreux (entre le courant, les autres bateaux, les bouées à moitié immergées, le peu de fond ...) pour aller mouiller devant la grande plage à l'extérieur. Nous subissons une longue houle mais c'est beaucoup plus tranquille.
2 jours à Whitianga (dont un sous la pluie !) nous permettrons de nous ravitailler, de nous faire livrer un nouveau cône pour notre hélice bâbord, de faire des lessives, de manger des fishs and chips, de profiter du grand parc de jeux pour les filles, de donner quelques affaires à une boutique "second opportunity", de nous débarrasser de nos poubelles (pas évident : ici, ils cadenassent leurs bennes et il faut un code pour pouvoir les déposer à la marina) et de livrer le château playmobil à notre acheteur (vendu sur Trademe, le site d'occasion des néo-zélandais).
Nous repartons le 16 janvier dans l'après-midi pour rejoindre Appel d'air à Great Mercury Island. Belle plage encore avec la gracieuse autorisation des propriétaires de l'île de se promener à condition de ne pas embêter leurs moutons et de ne pas pénétrer dans la forêt. Le coucher de soleil est paisible : la nuit au mouillage s'annonce tranquille avec un seul bateau voisin (et copain !)


Le lendemain matin, Julien prend son courage à deux mains et enfile sa combi intégrale : en quelques minutes (motivé par la température de l'eau, toujours pas tropicale !), il change l'hélice bâbord. Test concluant : Lotus est de nouveau parfaitement manoeuvrable au moteur (enfin !).

Bon, après ça, journée glandouille ? Eh non, nous voguons vers Great Barrier Island (40 M quand même) pour rejoindre les 6Gone dans la Smokehouse bay, charmante et très protégée baie : l'entrée se réduit à un passage de 50 m de large, heureusement profond.
Le soir, c'est soirée galettes bretonnes à bord de Lotus (eh oui : nous allons bientôt nous séparer d'une partie de nos affaires qui vont rentrer en France, dont la plaque à crêpes, alors autant qu'elle serve avant). La garniture est néo-zélandaise : fromage en cube (après l'EDAM et le TASTY, nous avons goûté le MILD), ce qu'ils appellent "ham" (alors on traduit "jambon" mais on a un doute quand on le regarde et surtout quand on le goûte) et pour les oeufs ... en fait rien à dire : ils ont la même forme que les oeufs français ! Evidemment, pas de galettes sans cidre ... néo-zélandais : clair comme de l'eau et en bouteille plastique ... Enfin, tout le monde s'est régalé quand même et comme souvent, beaucoup ont voulu tester ma crêpière électrique (marque Krampouz avec leur étaleur breveté), avec plus ou moins de succès !

Le 17 janvier, nous profitons du vent pour se rapprocher d'Auckland (les jours suivants, il y aura pétole). Effectivement, nous naviguons avec 20 kt de vent au début mais il disparaît 2 h plus tard ... et Julien devra se résoudre à faire un peu de moteur. Un requin choisit ce moment-là pour croiser notre chemin tranquillement : nous verrons d'abord son aileron avant de reconnaître sa forme particulière : c'est un requin marteau !
5/6 kt, le vent reprend ... allez, on envoie le spi et on coupe les moteurs !
Forcément, on se traîne au début ... mais le vent forcit peu à peu vers 10 kt, nous permettant  tranquillement de rattraper 6Gone (sous genaker rouge sur la photo) pour arriver à Motuihe island.


Programme à venir : le 22 janvier, nous débarquons les affaires que nous voulons rapatrier en France, en même temps que 6Gone. Nous avons eu la chance de trouver une place en marina : pour les catamarans, elles sont rares !
Je remplis des cartons depuis quelque temps, stockés dans la cabine avant bâbord : les placards de Lotus se vident peu à peu ... mais ça ne se voit pas vraiment encore. Il faut choisir (jeter ou garder ?), faire des "tas" à donner, penser aux futures valises, demander aux filles de trier leurs jouets et leurs livres, conserver ce qui nous sert tous les jours et qui restera à bord par la suite ...
Tout ça a un petit goût de fin ... mais nous avons encore du temps pour profiter, heureusement !

Allez, un petit film pour avoir une version plus vivante de ce joli mois de janvier.







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