Le 30 janvier, nous revenons
à Rikitea, ravitaillement oblige. Le soir, c'est corvée internet
pour moi : presque 2h pour envoyer les fichiers du
CNED, puis 30 minutes pour mettre le blog à jour (et j'avais la connexion pour moi toute seule, ce qui était étonnant vu le nombre de bateaux au mouillage, tous revenus pour l'arrivée du cargo de ravitaillement).
CNED, puis 30 minutes pour mettre le blog à jour (et j'avais la connexion pour moi toute seule, ce qui était étonnant vu le nombre de bateaux au mouillage, tous revenus pour l'arrivée du cargo de ravitaillement).
Le 31, le cargo est à quai
et c'est la valse du déchargement ; les épiceries n'ouvriront que
demain. Nous en profitons pour faire une petite rando avec l'équipage
de 6Gone au complet (nous avons préféré laisser Violette et Lilas
à bord devant leur enthousiasme délirant à l'idée de marcher
2h30). Cette fois nous avons pris le chemin traversier de Taku et
nous sommes revenus par le chemin traversier Kirimiro. Dans ce sens
là, la montée est interminable mais ça fait du bien aux jambes !
Le lendemain matin, nous
avons suivi le mouvement général : à 6h30 nous étions devant une
des épiceries car les fruits et légumes partent vite !
A nous les pommes de terre,
choux verts, pommes, oignons, oranges, tomates et carottes ! Je ne
vous parle pas des prix pratiqués (de toute façon avec le franc
tahitien, tout paraît déjà cher puisque 1000 FCP = 8 euros) mais
bon, on est au bout du monde alors on est déjà content de pouvoir
se ravitailler.
Pour le pain, c'est raté :
le boulanger de l'île finit de le cuire à 4h du matin le pain. La
première fois, on nous a dit de venir à 7h ... et il n'y en avait
plus. Eh bien, après vérification, à 5h30, il n'y en a plus non
plus !! Tant pis, je vais me le faire moi-même mon pain !
Le 1er février,
tous les bateaux du mouillage appareillent les uns après les autres.
Julien décide de suivre le mouvement pour avoir de la place sur le
mouillage suivant : Taravai, devant la propriété d'habitants qui
ont instauré une "tradition" sympa : un barbecue sur leur
terrain où tous les navigateurs de passage sont conviés : chacun
amène à manger et on passe un bon moment ensemble. Tant pis pour ma
randonnée du mont le plus haut de Mangareva, ce sera pour une autre
fois.
Le mouillage est profond : 15 à 20 m ... on ne voit pas le fond ... Pas d'eau cristalline cette fois mais la gentillesse et l'accueil de Valérie et Hervé compensent.
Sur l'île de Taravai, peu
d'habitants : devant notre mouillage, on aperçoit l'église
Saint-Gabriel, encore debout mais les effets du temps se font sentir.
Il y a 2 propriétés habitées de ce côté : Valérie et Hervé qui
accueillent gentiment les navigateurs de passage, et leur voisin,
tout aussi gentil, qui nous permettra de cueillir citrons, fruits de
la passion et pamplemousses dans son jardin.
Nous passerons par chez lui
en partant pour la randonnée qui rejoint le 2ème mouillage (où se
sont retrouvés tous les autres bateaux ! Finalement, de notre côté,
nous ne sommes que 2 avec Fakarêver).
Le chemin est à peine tracé
par endroits, toujours étroit, barré par des arbres parfois ...
c'est sportif ! Hervé qui marche devant pousse soudain des cris : il
vient de se faire piquer par des guêpes ! Ah ? Oui, on aperçoit un
petit nid sur le chemin évidemment ! Alors comment passer sans
encombre ? Je teste le passage "doux" sans mouvement
brusque (avec Lilas sur le dos) : aïe, c'est l'échec : je me fais
piquer ! Les suivants passeront en courant, tactique gagnante !
A l'arrivée, nous
découvrons une jolie baie et rencontrons le couple qui vit ici, qui
cultive des légumes. Le ravitaillement en tomates, concombres sera
fait ici avant le départ vers les Tuamotu et chez Valérie et Hervé
pour les avocats, les citrons et les pamplemousses.
Après une pause, où nous discutons avec les autres navigateurs mouillés de ce
côté, nous repartons sans traîner car les moustiques ont faim !!
En repassant devant les guêpes, ce sera au tour d'Héloïse de se
faire piquer ! Nous ne sommes pas mécontents de retrouver notre mouillage
tranquille.
Dimanche matin, pâtisserie
à bord : Julien fait une tarte au citron meringuée, moi un gâteau
à la banane et des petits gâteaux au chocolat. Côté pique-nique,
on s'est concentré sur les gâteaux sur Lotus. Après une baignade
apéritive, tout le monde débarque chez Valérie et Hervé. Certains
bateaux ont rejoint notre mouillage, d'autres sont venus en annexes.
Ça en fait du monde ! Après décompte, il y a 18 enfants et un peu
moins d'adultes mais à peine. Et la table est pleine de victuailles
: saucisses au barbecue, poulet, poisson, taboulé, gratin de pommes
de terre, houmous, mélange de céréales ... tout le monde se régale
en discutant.
Au dessert, la tarte au citron de Julien est victime de son succès et disparaît rapidement. Heureusement, il y a des gâteaux au chocolat, à la banane, du baba au rhum ... C'est bon, n'en jetez plus !!
Il nous faudra digérer un
peu au soleil (j'en profite pour faire quelques photos de drône)
avant de faire une petite partie de volley.
Une journée mémorable grâce à la gentillesse de nos hôtes qui nous souhaitent gentiment
"bon débarras" quand on quitte la plage en annexe, dans
les derniers !
Le lendemain, direction le village de Rikitea pour un stop avec Fakarêver : l'objectif est de trouver une ferme perlière pour ramener une perle des Gambiers en souvenir. Facile me direz-vous ? Effectivement : il y a des fermes perlières partout ici ! Les filles partent en expédition perles : Dominique, Cathy et moi partons à l'assaut de la route (et ça grimpe !!)
Nous avons 2 adresses mais
le premier est en vacances et la responsable ouvre de grands yeux :
non, pas de vente aux particuliers ici. Notre deuxième adresse est
mauvaise : nous ne sommes pas du bon côté de l'île !! En désespoir
de cause, nous essayons un voisin ... et nous sommes gentiment
accueillis par un couple qui a, comme beaucoup ici, monté une ferme
perlière à Mangaréva. Nous tombons avant la récolte mais ils ont
quelques perles à nous montrer et je trouve mon bonheur avec des
jolis keishis colorés, à prix raisonnables.
L'opération perle est un
succès et nous sommes invitées à revenir le lendemain pour aller
faire un tour sur la ferme perlière. Une visite très complète :
notre hôte a gentiment répondu à toutes nos questions et nous
avons pu extraire nous mêmes quelques perles. A la première récolte
de l'huître, environ 40 % des huîtres seulement seront greffées
une deuxième fois : celles qui ont donné des jolies perles plutôt
rondes. A la deuxième récolte, environ 95% des huîtres donneront
une belle perle ronde. Sur 10 huîtres prises au hasard devant nous,
nous trouverons 10 perles (aucun rejet) avec une jolie forme ronde.
Attention, elles ne sont pas toutes sans imperfection.
Aujourd'hui, c'est la
récolte de la surgreffe (deuxième greffe de l'huître) et il n'y
aura pas de 3ème greffe car peu rentable (la qualité est moindre :
il vaut mieux tourner ses efforts vers les jeunes huîtres).
Les huîtres sont donc
ouvertes entièrement, la perle récupérée, le korori (le pied de
l'huître qui se mange) mis de côté, et la nacre sera revendue
aussi. Pas de perte ici ! D'ailleurs le reste de la bête peut être
utilisé comme appât ou tout simplement jeté à la mer pour
récompenser les poissons qui sont ici de bons travailleurs : la
ferme perlière a une "station de lavage" jute devant. Ils
accrochent pendant une nuit les huîtres, qu'ils veulent ouvrir, à
faible profondeur et les poissons mangent les algues, nettoyant les
coquilles des huîtres efficacement et sans traumatisme pour l'huître
(contrairement au karcher, couramment utilisé !).
Après cette escale "perle",
nous repartons avec Fakarêver vers le motu de l'aéroport, au sud
cette fois, où nous retrouvons 6Gone, Zingaya, Bulle ... cela
commence à faire du monde ! Et ça tombe bien : nous fêtons
l'anniversaire de Violette à bord !! Encore que, ça fait beaucoup
de monde ... allez rendez-vous sur la plage pour un barbecue plutôt
! Il y a une bicoque vide avec un emplacement pour faire un barbecue,
un vieux trampoline, une corde ... les enfants sont ravis !
Il faudra tirer Violette de
l'eau pour lui faire souffler sa bougie ! Elle sera gâtée par tous
les bateaux : 9 ans aux Gambiers, c'est quand même chouette !!
Après un après-midi
snorkeling dans la passe toute proche, la soirée s'organise : les
filles sur Bulle, les adultes sur Lotus, les garçons sur un autre
bateau ... Nous finirons par un time's up à 10. La bataille sera
rude : sur les 3 manches, 2 seront ex-aequo ! Mais les femmes
remporteront la victoire !!
Les deux jours suivants seront pluvieux et gris. Le vent tourne, le lagon s'agite ... certains changent de mouillage. Fakarêver et nous restons sur place : on préfère avoir une bonne visibilité pour changer de mouillage.
Quand le temps s'améliore,
nous retournons vers le nord du motu de l'aéroport, où le
snorkeling était vraiment joli.
Nous y retrouvons Appel d'air et Zymovia. Ce jour là, j'essaie une nouvelle façon de faire le pain : les jolies baguettes qui sortaient du four sur Bulle m'ont incité à demander à la boulangère du bord. La recette est assez simple, mais avec du pétrissage, 2 levées de 20 minutes chacune et une cuisson en 2 températures. Le résultat est joli : de belles baguettes, un peu denses mais bonnes ! Je note la recette en fin d'article (sachant que notre principal atout pour obtenir du bon pain, c'est d'avoir un four électrique !).
Un défaut majeur à ce
mouillage, comme beaucoup de mouillage aux Gambiers : il y a des
mouches ... beaucoup de mouches !! Les tapettes à mouches n'y
suffisent pas : on en tue une centaine et on est toujours envahi !!
Elles ne disparaissent qu'au soir, pour revenir nous harceler au
matin. La seule solution : se baigner en leur abandonnant le bateau !
Côté discussions entre
bateaux, c'est la météo qui préoccupe tous les équipages : une
série de dépressions va toucher les Gambiers. Comme beaucoup, nous
comptions repartir sous peu vers les Tuamotu ... la météo n'est pas
de cet avis, on dirait ! Il faut plutôt choisir un bon mouillage
pour laisser passer le mauvais temps à venir !
En attendant, on profite de
notre joli mouillage : snorkeling, bouée tractée (il y a beaucoup
d'enfants sur la bouée de Zymovia !!) et pour finir, petit apéro
sur la plage en admirant le coucher de soleil derrière nos beaux
bateaux !
Le 13 février sera une
journée comme on les aime : du soleil, pas de vent, pas de mouches
non plus ! Après le CNED et d'ailleurs pendant le CNED aussi, c'est
baignade et rebaignade. Et le soir, un petit barbecue s'improvise sur
le motu avec les équipages de tous les bateaux (Hokey Pokey,
Zymovia, Fakarêver, Appel d'air). La vie est belle.
Le 14 février, nous partons avec Appel d'air vers un motu encore plus nord. Nous entrons dans la zone "non hydrographiée", parsemée de patates de corail et effectivement, le mouillage est plus compliqué : nous posons l'ancre au milieu des patates ... Joli mouillage !
Demain, nous partons vers le village (enfin je devrais dire "la capitale" !) : côté météo, ça va se gâter et c'est le mouillage où il faut être. D'ailleurs on retrouve tout le monde !! Ce soir, apéro !!! (bien mérité puisque je viens de mettre à jour le blog et d'envoyer le CNED !!)
Et voilà la recette promise : LA BAGUETTE (par Bulle) :
1 kg de farine
1 c à café bien bombée de
sel (à doser selon son goût)
Mettre la farine dans un
gros saladier, faire un puits, mettre la levure
+ 500 ml d'eau (température
ambiante s'il fait chaud ; sinon, prenez de l'eau tiède)
Mélangez et rajoutez encore
de l'eau (environ 2 à 300 ml) peu à peu.
Pétrir avec le poing en
tournant (le geste est important) pendant 5 bonnes minutes.
Faire une boule et laisser
gonfler sous un torchon humide pendant 20 minutes.
Reformer une boule et
relaisser gonfler 20 minutes.Récupérer la boule et la couper en 3 ou 4 (selon le nombre de baguettes que vous voulez faire).
Applatissez un peu chaque
bout en un ovale et repliez chaque côté une fois vers le milieu (on
plie vers le milieu un côté, puis on plie l'autre côté sur celui
qu'on vient de plier). Puis façonner un peu votre baguette avec les
2 mains en torsadant un peu (c'est plus facile à faire qu'à décrire !).
Faites quelques entailles
puis recouvrez du torchon humide en attendant que votre four chauffe.
Enfournez à 230° et
jetez en même temps un verre d'eau froide dans le lèche-frite (pour
la formation de la croûte) ; laissez cuire 10 min à 230 puis
baisser à 210 et laissez encore 10/15 minutes.
Et voilà !
La recette du pain selon "Architeutis" :
RépondreSupprimeron aurait dit du plomb, mais en plus lourd !
Bisous
JF
Salut les amis. On est à Saillagouse pour une semaine de ski ! Souvenirs ...
RépondreSupprimerBises froides de Maryline et Rémi