Après presque un mois à
Papeete, nous voilà repartis, enfin ! L'escale était très
plaisante mais la baignade manquait à tous
Samedi 15 décembre (joyeux
anniversaire Vincent !) : nous avons attendu la fin de l'école pour
les louloutes pour décoller (ok c'est plutôt appareiller) vers la
marina Taina. Nous voulons passer voir l'état et l'emplacement de la
bouée d'un ami d'ami, pour un futur passage à Tahiti.
Nous avons le plaisir de
retrouver Mirage que nous croyions déjà partis vers Ahe aux
Tuamotu, mais il y a toujours des aléas sur les bateaux et ils ont
été retardés. Pas le temps de boire un coup (au grand désespoir
de Julien !), nous partons en annexe faire le repérage de la bouée.
Au bilan, la bouée semble correcte (un peu envahie par la végétation
aquatique) mais par contre, nous ne sommes pas sûrs d'arriver
jusqu'à elle sans frotter à certains endroits. A réfléchir :)
Cela nous a donné l'occasion de faire la connaissance de
Jean-Pierre, son propriétaire, qui a la chance de vivre dans un joli
faré au bord de l'eau. Nous sommes repartis chargés de
pamplemousses qui seront bien appréciés, surtout aux Tuamotu où le
ravitaillement en frais est compliqué !
Sitôt revenus au bateau,
nous appareillons vers Toau. La météo n'est pas terrible mais elle
le deviendra encore moins dans la semaine à venir alors on se lance
Le départ se fait au moteur
... et il faut se résoudre à continuer au moteur : en fait, il n'y
a pas de vent du tout ! Nous commençons donc par une nuit au moteur
au grand dam de Julien. La mer est calme, c'est déjà ça !
Le premier jour passe
doucement : le vent varie de 5 à 8 kt, on n'avance pas ... Il y a
250 M à faire ... ils vont être longs !
Nos deux lignes de pêche ne
donnent rien ...
La deuxième nuit est
paisible mais on sait déjà qu'on n'arrivera pas avant la nuit
prochaine. Pffff !
Le vent, sensé s'orienter
au Sud Est, reste obstinément orienté à l'Est-Nord-Est, faible
heureusement. On avance doucement, au près avec des périodes où le
vent monte à 15 kt et où nous décollons de nos 3 kt vers les 6 kt
!
Pas moyen d'aller en direct
sur Toau, nous décidons donc de passer derrière un atoll et de
tirer un bord. Nous virons de bord à la tombée de la nuit ... et le
vent tourne un peu avec nous ! Zut, la ligne droite jusqu'à Toau
n'est toujours pas possible : il faudra tirer encore un bord ou deux
! Nous sommes à 50 M de l'anse Amyot que nous visons. Nous
craignions d'y arriver de nuit ... en fait la nuit sera longue : du
vent, du calme, un grain (30 kt en quelques secondes), puis
tellement plus rien qu'il faut allumer un moteur pour ne pas reculer,
puis de nouveau un grain (35 kt !) puis ...
nous arrivons enfin, avec 30
kt de vent, de face évidemment, vers 7h du matin.
Fakarêver et 6Gone nous
attendent bien à l'abri et nous venons prendre une bouée juste à
côté d'eux, pas fâchés d'être arrivés enfin !
Départ samedi 18h, arrivée
mercredi matin 7h ... pas top la moyenne pour faire 250 M !
La journée, c'est
récupération : baignade et sieste ! Violette a retrouvé Héloïse
et Aure. Nous ne la verrons pas de l'après-midi qu'elle passera sur
le motu avec ses copines.
Le lendemain, nous
appareillons tous les trois de bonne heure, direction la passe Sud
Est de Toau pour rentrer dans le lagon cette fois. Car l'anse Amyot
est un mouillage particulier : une anse protégée mais hors du
lagon.
Cette navigation sera
décevante : pas un poisson (pour les 3 équipages !) et une
navigation au près très serré (ça n'avance pas !). Même Julien
devra se résoudre à allumer le moteur quelques fois !
Heureusement, le mouillage
est joli.
Nous ferons une petite
ballade sur le platier avec l'équipage de Fakarêver : la chasse aux
bulots sera sportive car la marée n'est pas encore basse. Hervé se
fera surprendre par une vague et y perdra ses lunettes de soleil.
Heureusement, plus de peur que de mal ! Lilas restera tout au bord
avec moi et ramènera de jolis coquillages.
Le soir, un debriefing de
nos navigations respectives (passionnantes !) s'imposait autour d'un
apéro sur Fakarêver
Le lendemain, 6Gone continue
sur Fakarava pendant que nous filons vers le sud de Toau rejoindre
Fakarêver (parti plus tôt que nous). Cette fois, la navigation est
chouette : du vent plein travers, du soleil et pas de vagues
(forcément : dans le lagon). Nous faisons confiance aux cartes que
nous avons et traversons le lagon en slalomant entre les cailles.
Le paradis n'est pas loin ! Le vent
souffle un peu : enfin assez pour que Julien fasse de la planche à
voile quand même. La baignade reste calme et tranquille entre les 2
motus : une piscine chauffée, sans vagues
Le motu est désert. Nous en profiterons pour faire un
barbecue sur la plage avec l'équipage de Fakarêver. Au menu :
bonite, saucisses / merguez, pommes de terre et taboulé. Nous
finirons tous repus, la minette du motu aussi!
Il nous faudra l'après-midi pour nous en remettre,
immergés dans l'eau pour lutter contre la chaleur excessive
Lilas essaiera la bouée d'Hervé (baptisée Gilbert
... ne me demandez pas pourquoi, c'est Héloïse qui a choisi le nom)
et Julien aussi pour une sieste sur l'eau.
Quelques passages de grains émailleront l'après-midi.
Ils nous éviteront en grande partie sauf le dernier qui nous
incitera à rejoindre le bateau pour verrouiller les capots. Après
une journée comme ça, on a du mal à croire que l'hiver commence
(en France !). Ici, c'est l'été et l'eau est un bouillon. 31°
relevé sous Lotus
Le 24 décembre, le vent tourne : un énorme grain
passe et agite le lagon. La couleur du ciel derrière Fakarêver est
assez explicite. Avec du vent de Nord Ouest, nous n'avons plus
beaucoup de fond sous le bateau ... et le départ est décidé,
malgré la pluie. Nous filons tout droit vers la passe (Fakarêver,
plus prudent, suit son ancienne trace) et sortons les premiers. Mais
le vent n'est pas avec nous et on se traîne au moteur.
Quand le vent revient enfin, nous nous retrouvons au
près très serré (évidemment !) et il faudra tirer un bord pour
réussir à entrer dans la passe Nord de Fakarava à la voile,
arrivée saluée par 3 gros dauphins. Fakarêver nous y a devancé,
ayant choisi l'option moteur plutôt que tirer un bord ! Dans la
passe, notre vitesse (environ 6 kt) s'additionne au courant rentrant
: Lotus atteint les 12 kt !
L'arrivée devant Rotoava se fait sous la pluie
(journée vraiment pluvieuse aujourd'hui !) et nous prenons une bouée
non loin de Fakarêver et 6Gone. Après quelques courses, nous
rejoignons l'équipage de 6Gone à la messe de Noël pour écouter les chants en
tahitien.
Les louloutes sont vite lassées et nous regagnons Lotus
pour un apéro sympa avec l'équipage de Fakarêver (qui nous livre
les oeufs qui s'étaient cachés quand nous étions dans le magasin).
Le ravitaillement ici est limité. Les bateaux qui ravitaillent font
la trêve de Noël. Prochain bateau : fin janvier ! Au menu du
réveillon à bord : des crêpes bretonnes, accompagnées de notre
dernière bouteille de cidre.
Le 25 au matin, le père Noël a trouvé notre bateau :
les louloutes sont gâtées ! Les cadeaux préférés sont deux
peluches : un petit dragon pour Violette et un petit lapin pour
Lilas, une voiture télécommandée (Lilas), un bateau télécommandé
(Violette) ...
elles ont eu aussi du parfum (avec des flacons marrants), des petits bijoux (avec des perles et keishis), des coloriages, des playmobiles ...
et les grands ont été gâtés aussi : nouveaux
lycras, chope de bière Hinano, panière en bois sculpté des
marquises, bijoux ...
Le temps par contre n'est pas top : nous suivons 6Gone
qui part vers Hirifa (au sud de Fakarava) mais la navigation est humide et
peu ventée ... moteur et voile ... puis voile enfin, au près très
serré comme d'habitude ! Le mouillage est désert. Les enfants débarqueront sur la plage où il y a quelques animaux : de quoi les occuper tout l'après-midi !!
Après une soirée sympa sur 6Gone (où nous dégusterons une bonne tarte au citron meringuée), c'est retour sur Lotus avec 2 enfants supplémentaires : soirée pyjama à bord ! Aure avec Violette, Lilas avec Axel. Ils s'endormiront tous très vite pour se réveiller seulement à 8h le lendemain matin : un record !
Le jour de mon anniversaire, c'est direction Koka Koka,
un motu au sud de Fakarava, que nous connaissons déjà.
Pour y aller, Julien hissera notre spi (réparé à Papeete) ... enfin il essaiera ! La première fois, la chaussette se bloque à mi hauteur, la deuxième fois, aux 2 tiers !! Les noms d'oiseaux voleront bas mais le spi restera indifférent !
Pour y aller, Julien hissera notre spi (réparé à Papeete) ... enfin il essaiera ! La première fois, la chaussette se bloque à mi hauteur, la deuxième fois, aux 2 tiers !! Les noms d'oiseaux voleront bas mais le spi restera indifférent !
Heureusement, Koka koka n'est pas loin et même aux deux tiers, le spi nous y amènera.
Après un goûter d'anniversaire à
bord (et Julien m'a fait une tarte au citron meringuée, miam !!), c'est sur le motu que nous terminerons la soirée avec un
barbecue.
Le lendemain, direction la passe sud de Fakarava ;
cette fois, pas la peine de se battre pour avoir une bouée : il n'y
a personne ! Nous profiterons tranquillement de la passe en nous
laissant dériver à la surface.
Violette étrenne dans l'eau son
nouveau jouet : une petite caméra appareil photo avec un boitier
étanche. La piscine naturelle aux requins, devant les bungalows d'un
petit hôtel, est toujours aussi sympa pour voir de près des pointes
noires pas farouches. Lilas pendant ce temps, reste sagement sur le
bateau, avec son goûter et un bon dessin animé.
Le soir, une partie de Time's up opposera les femmes
aux hommes : ils n'avaient donc aucune chance !
Après un petit tour aux sables roses de Fakarava, nous
abandonnons Fakarêver pour rejoindre la passe Nord de Fakarava, où
6Gone nous rattrape, et nous voilà partis pour Ahe, un atoll à 100 M au Nord.
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