Mercredi 24 janvier au matin, départ à
6h30 de Saint-Pierre pour les Saintes. Julien se moque un petit peu
d'un monocoque qui part derrière nous, avec deux ris à la
grand-voile et une trinquette, visiblement paré pour du vent fort
(j'ai même entendu : "petit quiqui" !). La météo a prévu
25 à 30 km/h.
Au milieu du canal de la
Dominique, il reconnaîtra qu'il n'avait pas tort ce petit monocoque
(en allant mettre le deuxième ris à la grand voile avant de réduire
un peu le génois aussi) puisqu'on a 35 n en continu, rafales à
plus de 40 n !! On avance bien car le bateau attaque la houle
correctement, par 3/4 avant.
On profite du calme à l'abri de la Dominique, avec seulement une dizaine de minutes de moteur car le
vent reste toujours présent, bien que plus faible. Une des lattes de GV essaie de se faire la malle et il faut descendre la
grand voile pour la reinsérer dans son logement. Julien remonte la
grand voile et ... zut, la latte est ressortie de son logement !! On
redescend la grand voile (je censure le vocabulaire de Julien à ce
moment là), on replace la latte et on la remonte une nouvelle fois !
Malgré tout, nous doublerons quand même deux catas sur le trajet !
Notre record du jour : une
pointe à plus de 11 n.
Julien, toujours optimiste, avait mis la ligne de traîne ... nous serons bredouilles encore aujourd'hui !
Julien, toujours optimiste, avait mis la ligne de traîne ... nous serons bredouilles encore aujourd'hui !
Nous arrivons aux Saintes
par la passe des Dames et mouillons à l'anse Galet vers 17h. Le
soir, direction le parc de jeux, pour que les louloutes se défoulent
(parce que Lilas a fait 3h de sieste le matin et autant l'après-midi
!!).
Le mouillage, le seul encore
gratuit aux Saintes, est moins protégé que les autres et
s'avère rouleur. Le matin, pendant le petit déjeuner, j'assiste à
un ballet des pélicans autour du bateau : ça plonge de tous les
côtés. Mais pourquoi toute cette agitation ? Ah, des pêcheurs sont
à pied d'oeuvre : certains nagent, d'autres sont en barque et ils
traquent un banc de poissons. On ne sait plus si ce sont les pélicans
qui suivent les pêcheurs ou si les pêcheurs repèrent les poissons
grâce à eux !
Un de ces volatiles élira
domicile sur notre étrave pour se faire sécher tranquillement les
ailes. J'aurais le temps de faire quelques photos de près. Je lui
aurais bien dit merci pour avoir posé mais il en a profité pour
faire ses besoins sur le siège d'étrave !! Grrr !!
Minute culture générale
sur le pélican :
- Parmi les différentes
espèces, le pélican brun est le seul à plonger pour se nourrir
(comme les fous). Lorsqu'en vol il aperçoit un poisson, il plonge
tête la première d'une hauteur de 10 à 20 m. Au moment de l'impact
après une descente en piqué, les ailes et les pattes sont
repoussées vers l'arrière et le bec s'ouvre pour englober le
poisson (de notre point de vue, on dirait qu'il s'écrase !!). Chaque plongeon ne vise qu'un seul poisson. La pêche
n'occupe qu'une petite portion de la journée : la plupart du
temps est employé à se reposer (un oiseau intelligent ça !!).
- Les pélicans nichent en
colonie, forment des crèches de jeunes oiseaux, se nourrissent en
commun, se reposent ensemble et volent en formation.
- La nidification a lieu
tout au long de l'année dans les pays tropicaux. La formation du
couple est très rapide, tout comme le choix de l'emplacement du nid
et de sa construction. Il semble probable qu'un nouveau couple se
forme chaque année. C'est la femelle qui choisit l'emplacement du
nid et y reste pendant que le mâle lui apporte des matériaux. Elle
pond souvent 2 oeufs que les deux parents couvent pendant 30 à 36
jours en les posant sur leurs pieds.
- Les jeunes deviennent
indépendants à 80 jours et atteignent leur maturité sexuelle après
3 à 5 ans. Beaucoup vivent 15 à 25 ans dans la nature.
Vendredi matin, nous
décidons de faire la navigation jusqu'au Gosier en Guadeloupe car la
météo annonce une dégradation pour le weekend avec beaucoup de
vent et une mer avec plus de 4 m de creux. Très peu pour nous !!
Nous partons donc vers 10h, sans avoir eu l'occasion de revoir
l'équipage d'Osina (privilège 37) : en pleine construction de leur
maison aux Saintes, ils quittent leur bateau tôt le matin et ne
reviennent que tard le soir. Dommage !
Nous sommes partis comme
d'habitude au bon moment (on voit comme il fait beau sur la photo !!). Julien, prudent, avait mis 2 ris à la
grand voile. Bien lui en a pris puisque dès la sortie des Saintes,
nous voyons que plusieurs grains risquent de nous toucher. Et
effectivement, premier grain à plus de 40 n, suivi d'un deuxième
du même acabit. Le vent est mal orienté et nous devons tirer un
bord vers Marie-Galante. Nous essuyons un 3ème grain ; juste le
temps de rouler un peu de génois et il nous arrive dessus. Photo à
l'appui, le vent a dépassé les 50 n pendant une ou deux minutes !
Ça commence à faire beaucoup même si ça n'a pas perturbé Lilas, endormie bien à l'abri des grains dans le carré.
Heureusement, le reste de la
navigation se passera sous un beau soleil et nous arriverons vers 15h
à l'îlet Gosier.
Bilan pêche : toujours que
dalle !! Les poissons nous boudent encore et toujours.
J'allais dire à Julien
que l'on devrait rouler le génois (c'est
toujours quand on arrive que le vent est bien orienté et on déboule
à 8 n dans le mouillage !) quand PAAAF !! L'écoute du génois
vient de se rompre !! Pas de dégât : on roule le génois et au
mouillage, Julien installera la nouvelle écoute (déjà achetée car
il se disait que notre écoute actuelle donnait des signes de
faiblesse !).
Dans ce joli mouillage, on
retrouve IRYS II, aussi en Guadeloupe pour quelques jours. Et le soir
: parc et petit marché : on a nos habitudes au Gosier !
Le samedi passera
tranquillement entre école (eh oui, Violette a toujours du mal à s'y mettre, mais ce n'est pas les vacances tous les jours !) déguisements et baignade.
Dimanche matin, on passe le matin à démonter la grand voile que l'on va amener à la voilerie pour une petite révision générale. En fin d'après-midi, on quitte notre mouillage pour aller jusqu'à Pointe-à-Pitre, s'arrimer sur une bouée en face du dock flottant. Demain, 7h30, nous avons rendez-vous pour notre entrée dans le dock.
Sur le chemin, nous croiserons des bateaux atypiques :
- le Race for Water, un bateau "révolutionnaire" avec 500 m² de panneaux solaires !! (avec nos 3 panneaux solaires, on est loin du compte !). Cela lui donne une drôle de ligne !
Pour info, la fondation Race for Water est une organisation dédiée à la préservation de l’eau. Aujourd’hui fortement menacée par la pollution plastique, cette ressource indispensable à la vie doit impérativement être protégée.
A priori, il est sur le départ pour Panama et il ira aussi en Polynésie Française.
- le deuxième bateau est un peu plus "classique" mais le propriétaire, qui a les moyens certainement, a une version plus élaborée que l'optimist, pour faire un peu de voile quand ça lui chante ... ça laisse rêveur !
Eh bien... Quelles navigations !!!
RépondreSupprimerOn veut bien être au mouillage à côté de vous, mais je ne sais pas si on quittera les mouillages en même temps que vous !
Bon courage pour le carénage :-) et à très bientôt on espère !
TEIVA
P.S. : J'espère que notre remontée sera plus tranquille que la votre ;-)
Tout pareil que Marie Claire ! On vous laisse partir devant !!
RépondreSupprimerAh on se sent soutenus ! Merci les copains ! On vous retrouvera avec plaisir, certainement à Malendure.
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