Nous voilà en Martinique
depuis une semaine maintenant.
La navigation à partir de
Béquia s'est plutôt bien passée : nous sommes partis à 6h du
matin (histoire de partir de jour), sous genaker.

Sous le vent de
Saint-Vincent, il a fallu mettre le moteur un bon moment car on
n'avançait pas (on a même enlevé le genaker qui était
complètement déventé !). A l'arrivée dans le canal entre St
Vincent et Ste Lucie, nous avons mis deux ris préventifs dans la
grand voile et un bout de génois : heureusement car nous avons eu de
belles rafales jusqu'à 45 kt pendant un bon moment (on est passé de
8 kt à 40 kt en peu de temps ! Étonnant !). La traversée jusqu'à
Ste Lucie a été rapide, même si nous nous sommes quand même fait
doubler par un autre cata au grand dam de Julien. Je sens qu'il va encore me parler d'alléger le bateau !

Nous avions remis le genaker
le long de Sainte Lucie. En observant la mer, on décide de le garder
car elle ne semble pas s'agiter plus que ça dans le canal entre
Sainte-Lucie et la Martinique. C'est la bonne option au début ...
puis le vent forcit à 30 / 35 kt ... et se maintient. C'est trop
pour notre genaker ... même si on avance bien !! (c'est toujours le
dilemme du navigateur !). Bon, on a déjà explosé un spi en transat
... on se décide à enrouler le genaker. Du moins, on essaie ...
deux fois !! et pas moyen de le réenrouler totalement. Il se roule à
moitié seulement .... tout ça avec plus de 35 kt ... La nuit
commence à tomber ... Julien s'énerve ...



La Martinique ... a un peu
souffert du passage de Maria : les plages sont encombrées d'algues
et de saletés diverses, les eaux n'ont pas leur transparence
habituelle. On aperçoit un monocoque échoué sur la plage du club
Med.
Nous avons occupé cette
semaine à quelques travaux et ravitaillement :



Qui dit travaux ... dit "GALERES" !! Il y a toujours des choses qui se passent bien et des aléas :
- la récupération des
panneaux solaires et leur transport à bord s'est bien passé
(chacun fait 2 m sur 1m, ce qui est déjà bien encombrant dans une
annexe !)
- la vente des anciens
panneaux a été très rapide aussi (le boncoin marche très bien en
Martinique)
- nous avons échangé
l'ancre trouvée au fond de la baie de Bequia contre un régulateur
MPPT (il en fallait un deuxième avec tous ces panneaux !!) avec
notre bateau copain 6Gone qui lui aussi redimensionnait son parc
solaire ;
- par contre, les nouveaux
panneaux étant plus longs et plus larges, il a fallu rallonger le tube
inox de notre support (fait rapidement par une entreprise locale) et
même comme ça, il y a un gros porte-à-faux ... Julien réfléchit
maintenant à faire un portique complet en inox (devis en cours).
- pour faire passer les
câbles du 3ème panneau solaire, Julien s'est battu contre le
passe-coque pour finalement décider de creuser un trou dedans à la
perceuse. Ce faisant, il a endommagé sans le voir les 2 câbles
électriques des deux autres panneaux solaires et créé un
court-circuit qui a grillé notre régulateur !! (plus de 300 euros
la bête !!)
Et finalement, il a quand
même fallu défoncer le passe-coque (tellement cuit par le soleil
que ça ne se démonte plus) pour réussir à passer les câbles !!
Furax le Julien !!
On se voyait déjà obligé
de racheter un régulateur ... mais finalement, le réparateur du
coin, spécialiste Victron, a réussi à nous changer le fusible qui
avait sauté pour ... 3 euros !! Et hasard du mouillage, on a fait connaissance avec
Jonathan, son monocoque ayant chassé sur son mouillage pendant un
grain juste à côté de nous et il est ... électricien !! (il nous a gentiment prêté des outils comme les pinces à sertir, absolument nécessaires pour nos branchements !!)

Pendant ce temps, qu'est-ce
que je faisais ? Eh bien, je me tournais les pouces bien sûr (après
tout, je profite d'une retraite bien méritée !). Enfin j'ai aussi
dû l'aider à moultes reprises et :
- faire l'école pour
Violette (et Lilas, parce qu'elle le réclame à corps et à cris !!)
- faire les courses
évidemment
- étudier les opérateurs
téléphone d'ici : pour avoir internet et le téléphone dans les
Caraïbes à un prix correct, je me suis abonnée Digicel.



Les mouillages sont calmes et elles s'amusent à se déguiser entre deux mouillages.

Pour tous ceux qui s'inquiètent pour nous dès qu'ils entendent le mot "cyclone", soyez rassurés : on surveille attentivement la météo et on est prêt à déguerpir vers le sud en cas d'alerte. Le délai des prévisions (souvent 5 jours minimum) est suffisant puisqu'il nous faut seulement 2 jours pour descendre jusqu'à Grenade et nous mettre à l'abri.