dimanche 20 janvier 2019

Les Tuamotus à Noël

Après presque un mois à Papeete, nous voilà repartis, enfin ! L'escale était très plaisante mais la baignade manquait à tous
Samedi 15 décembre (joyeux anniversaire Vincent !) : nous avons attendu la fin de l'école pour les louloutes pour décoller (ok c'est plutôt appareiller) vers la marina Taina. Nous voulons passer voir l'état et l'emplacement de la bouée d'un ami d'ami, pour un futur passage à Tahiti.
Nous avons le plaisir de retrouver Mirage que nous croyions déjà partis vers Ahe aux Tuamotu, mais il y a toujours des aléas sur les bateaux et ils ont été retardés. Pas le temps de boire un coup (au grand désespoir de Julien !), nous partons en annexe faire le repérage de la bouée. Au bilan, la bouée semble correcte (un peu envahie par la végétation aquatique) mais par contre, nous ne sommes pas sûrs d'arriver jusqu'à elle sans frotter à certains endroits. A réfléchir :) Cela nous a donné l'occasion de faire la connaissance de Jean-Pierre, son propriétaire, qui a la chance de vivre dans un joli faré au bord de l'eau. Nous sommes repartis chargés de pamplemousses qui seront bien appréciés, surtout aux Tuamotu où le ravitaillement en frais est compliqué !

Sitôt revenus au bateau, nous appareillons vers Toau. La météo n'est pas terrible mais elle le deviendra encore moins dans la semaine à venir alors on se lance
Le départ se fait au moteur ... et il faut se résoudre à continuer au moteur : en fait, il n'y a pas de vent du tout ! Nous commençons donc par une nuit au moteur au grand dam de Julien. La mer est calme, c'est déjà ça !
Le premier jour passe doucement : le vent varie de 5 à 8 kt, on n'avance pas ... Il y a 250 M à faire ... ils vont être longs !
Nos deux lignes de pêche ne donnent rien ...
La deuxième nuit est paisible mais on sait déjà qu'on n'arrivera pas avant la nuit prochaine. Pffff !
Le vent, sensé s'orienter au Sud Est, reste obstinément orienté à l'Est-Nord-Est, faible heureusement. On avance doucement, au près avec des périodes où le vent monte à 15 kt et où nous décollons de nos 3 kt vers les 6 kt !
Pas moyen d'aller en direct sur Toau, nous décidons donc de passer derrière un atoll et de tirer un bord. Nous virons de bord à la tombée de la nuit ... et le vent tourne un peu avec nous ! Zut, la ligne droite jusqu'à Toau n'est toujours pas possible : il faudra tirer encore un bord ou deux ! Nous sommes à 50 M de l'anse Amyot que nous visons. Nous craignions d'y arriver de nuit ... en fait la nuit sera longue : du vent, du calme, un grain (30 kt en quelques secondes), puis tellement plus rien qu'il faut allumer un moteur pour ne pas reculer, puis de nouveau un grain (35 kt !) puis ...
nous arrivons enfin, avec 30 kt de vent, de face évidemment, vers 7h du matin.
Fakarêver et 6Gone nous attendent bien à l'abri et nous venons prendre une bouée juste à côté d'eux, pas fâchés d'être arrivés enfin !
Départ samedi 18h, arrivée mercredi matin 7h ... pas top la moyenne pour faire 250 M !
Mais Julien est content : il fête son anniversaire aux Tuamotu et en bonne compagnie !

La journée, c'est récupération : baignade et sieste ! Violette a retrouvé Héloïse et Aure. Nous ne la verrons pas de l'après-midi qu'elle passera sur le motu avec ses copines.

Le lendemain, nous appareillons tous les trois de bonne heure, direction la passe Sud Est de Toau pour rentrer dans le lagon cette fois. Car l'anse Amyot est un mouillage particulier : une anse protégée mais hors du lagon.
Cette navigation sera décevante : pas un poisson (pour les 3 équipages !) et une navigation au près très serré (ça n'avance pas !). Même Julien devra se résoudre à allumer le moteur quelques fois !
Heureusement, le mouillage est joli.
Nous ferons une petite ballade sur le platier avec l'équipage de Fakarêver : la chasse aux bulots sera sportive car la marée n'est pas encore basse. Hervé se fera surprendre par une vague et y perdra ses lunettes de soleil. Heureusement, plus de peur que de mal ! Lilas restera tout au bord avec moi et ramènera de jolis coquillages.
Le soir, un debriefing de nos navigations respectives (passionnantes !) s'imposait autour d'un apéro sur Fakarêver
Le lendemain, 6Gone continue sur Fakarava pendant que nous filons vers le sud de Toau rejoindre Fakarêver (parti plus tôt que nous). Cette fois, la navigation est chouette : du vent plein travers, du soleil et pas de vagues (forcément : dans le lagon). Nous faisons confiance aux cartes que nous avons et traversons le lagon en slalomant entre les cailles.

Le mouillage sud de Toau est toujours aussi beau et l'eau est à presque à 30° !
Le paradis n'est pas loin ! Le vent souffle un peu : enfin assez pour que Julien fasse de la planche à voile quand même. La baignade reste calme et tranquille entre les 2 motus : une piscine chauffée, sans vagues
Le motu est désert. Nous en profiterons pour faire un barbecue sur la plage avec l'équipage de Fakarêver. Au menu : bonite, saucisses / merguez, pommes de terre et taboulé. Nous finirons tous repus, la minette du motu aussi!
Il nous faudra l'après-midi pour nous en remettre, immergés dans l'eau pour lutter contre la chaleur excessive 
Lilas essaiera la bouée d'Hervé (baptisée Gilbert ... ne me demandez pas pourquoi, c'est Héloïse qui a choisi le nom) et Julien aussi pour une sieste sur l'eau.
Quelques passages de grains émailleront l'après-midi. Ils nous éviteront en grande partie sauf le dernier qui nous incitera à rejoindre le bateau pour verrouiller les capots. Après une journée comme ça, on a du mal à croire que l'hiver commence (en France !). Ici, c'est l'été et l'eau est un bouillon. 31° relevé sous Lotus
Le 24 décembre, le vent tourne : un énorme grain passe et agite le lagon. La couleur du ciel derrière Fakarêver est assez explicite. Avec du vent de Nord Ouest, nous n'avons plus beaucoup de fond sous le bateau ... et le départ est décidé, malgré la pluie. Nous filons tout droit vers la passe (Fakarêver, plus prudent, suit son ancienne trace) et sortons les premiers. Mais le vent n'est pas avec nous et on se traîne au moteur.
Quand le vent revient enfin, nous nous retrouvons au près très serré (évidemment !) et il faudra tirer un bord pour réussir à entrer dans la passe Nord de Fakarava à la voile, arrivée saluée par 3 gros dauphins. Fakarêver nous y a devancé, ayant choisi l'option moteur plutôt que tirer un bord ! Dans la passe, notre vitesse (environ 6 kt) s'additionne au courant rentrant : Lotus atteint les 12 kt !
L'arrivée devant Rotoava se fait sous la pluie (journée vraiment pluvieuse aujourd'hui !) et nous prenons une bouée non loin de Fakarêver et 6Gone. Après quelques courses, nous rejoignons l'équipage de 6Gone à la messe de Noël pour écouter les chants en tahitien.
Les louloutes sont vite lassées et nous regagnons Lotus pour un apéro sympa avec l'équipage de Fakarêver (qui nous livre les oeufs qui s'étaient cachés quand nous étions dans le magasin). Le ravitaillement ici est limité. Les bateaux qui ravitaillent font la trêve de Noël. Prochain bateau : fin janvier ! Au menu du réveillon à bord : des crêpes bretonnes, accompagnées de notre dernière bouteille de cidre.
Le 25 au matin, le père Noël a trouvé notre bateau : les louloutes sont gâtées ! Les cadeaux préférés sont deux peluches : un petit dragon pour Violette et un petit lapin pour Lilas, une voiture télécommandée (Lilas), un bateau télécommandé (Violette) ...





elles ont eu aussi du parfum (avec des flacons marrants), des petits bijoux (avec des perles et keishis), des coloriages, des playmobiles ...
et les grands ont été gâtés aussi : nouveaux lycras, chope de bière Hinano, panière en bois sculpté des marquises, bijoux ...
Le temps par contre n'est pas top : nous suivons 6Gone qui part vers Hirifa (au sud de Fakarava) mais la navigation est humide et peu ventée ... moteur et voile ... puis voile enfin, au près très serré comme d'habitude ! Le mouillage est désert. Les enfants débarqueront sur la plage où il y a quelques animaux : de quoi les occuper tout l'après-midi !!



Après une soirée sympa sur 6Gone (où nous dégusterons une bonne tarte au citron meringuée), c'est retour sur Lotus avec 2 enfants supplémentaires : soirée pyjama à bord ! Aure avec Violette, Lilas avec Axel. Ils s'endormiront tous très vite pour se réveiller seulement à 8h le lendemain matin : un record !
Le jour de mon anniversaire, c'est direction Koka Koka, un motu  au sud de Fakarava, que nous connaissons déjà.




 Pour y aller, Julien hissera notre spi (réparé à Papeete) ... enfin il essaiera ! La première fois, la chaussette se bloque à mi hauteur, la deuxième fois, aux 2 tiers !! Les noms d'oiseaux voleront bas mais le spi restera indifférent !


Heureusement, Koka koka n'est pas loin et même aux deux tiers, le spi nous y amènera.
Nous nous baignerons en attendant Fakarêver qui nous rejoindra dans l'après-midi.
Après un goûter d'anniversaire à bord (et Julien m'a fait une tarte au citron meringuée, miam !!), c'est sur le motu que nous terminerons la soirée avec un barbecue.
Le lendemain, direction la passe sud de Fakarava ; cette fois, pas la peine de se battre pour avoir une bouée : il n'y a personne ! Nous profiterons tranquillement de la passe en nous laissant dériver à la surface.
Violette étrenne dans l'eau son nouveau jouet : une petite caméra appareil photo avec un boitier étanche. La piscine naturelle aux requins, devant les bungalows d'un petit hôtel, est toujours aussi sympa pour voir de près des pointes noires pas farouches. Lilas pendant ce temps, reste sagement sur le bateau, avec son goûter et un bon dessin animé.
Le soir, une partie de Time's up opposera les femmes aux hommes : ils n'avaient donc aucune chance !
Après un petit tour aux sables roses de Fakarava, nous abandonnons Fakarêver pour rejoindre la passe Nord de Fakarava, où 6Gone nous rattrape, et nous voilà partis pour Ahe, un atoll à 100 M au Nord.


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