Les Tuamotu c'est le paradis ... sans internet : Je profite d'une connexion faible mais stable, à Fakarava, pour mettre à jour. Et pour ceux que le manque de nouvelles inquiètent : soyez tous rassurés, tout va bien à bord !
Reparlons des Marquises :
Après Nuku Hiva, nous avons
fait une courte escale à Ua Pou, à 25 Nq au sud. Nous pensions
faire le plein de fruits ici avant de descendre aux Tuamotus ... mais
nous aurions dû acheter un des régimes de bananes qui pendait sous
le chapiteau du petit snack sur le quai à Taioae (où nous avons passé pas
mal de temps avec une connexion internet asthmatique mais qui avait
le mérite d'être là !).
Le mouillage dans la baie
d'Hakahetau, au Nord ouest de l'île, est rouleur. Comme souvent aux
Marquises, la plage est un mélange de sable noir et de cailloux. Les
rouleaux qui s'y fracassent n'incitent de toute façon pas à la
baignade et nous débarquerons (heureusement, un petit quai est à
l'abri d'une digue pour les annexes) pour aller nous ballader à
terre.
Une première rando nous
amènera à une très jolie cascade : eau claire et fraîche juste ce
qu'il faut, belle "piscine" naturelle en bas de la cascade.
C'est magnifique mais ... nous ne sommes pas les seuls à apprécier
l'endroit : c'est infesté de moustiques ! Pour leur échapper, une
seule solution : se jeter à l'eau, ce que nous ferons tous
précipitamment !! Le départ sera tout aussi précipité :
rhabillage express avec des centaines de moustiques qui se posent sur
le moindre bout de peau dévoilé ! Dommage ! On aurait bien pris
notre temps pour une séance photo digne de ce nom.
Le lendemain, Infinity (qui
finalement nous a rejoint plus tôt que prévu) se joint à nous
(6Gone et Lotus) pour une petite rando vers un habitant atypique : il
s'est installé des années plus tôt, tout au fond de la vallée et
après avoir planté des arbres, il récolte maintenant leurs fruits et
fabrique du chocolat ! Nous repartirons avec quelques tablettes bien
sûr !!
Dimanche midi, nous mangeons
chez Ti Pierrot, un ancien marin qui tient un petit resto chez lui à
l'occasion. Le personnage est sympathique et la cuisine excellente !
On passe un très bon moment et on se régale ! Le matin, certains
ont assisté à la messe du village et nous irons retrouver le
curé l'après-midi : il nous avait gentiment proposé de venir
cueillir des pamplemousses chez lui !
Et c'est grâce à sa
gentillesse que nous repartirons d'Ua Pou, dans la soirée, avec des
kilos de pamplemousses à bord.
Inifinity part devant, et
arrivera devant nous à Tahanea, 3 nuits plus tard (mais pas de
beaucoup, l'honneur est sauf !). Notre premier contact avec les
Tuamotus est enchanteur : la passe est facile donc pas de frayeur et
nous voilà devant une jolie plage, avec une eau cristalline. Julien
s'inquiète de la profondeur : on voit tellement bien qu'on estime à
3/4 m la profondeur alors qu'il y a 12 m ! ça mérite de faire voler
le drône !!
Le lendemain, nous faisons
une sortie snorkeling dans une des passes : on saute de l'annexe avec
palmes, masque et tuba et on se laisse dériver avec le courant
entrant qui nous ramène dans le lagon, en admirant les fonds et la
faune : quelques requins, 2 raies mantas, toutes sortes de poissons,
des beaux coraux ... on en prend pleins les yeux !
Nous apprenons le 29 juin
que 6Gone, qui vient de quitter Ua Pou pour Tahiti, a perdu sa trappe de secours (celle qui est sous la plateforme, pas loin de la ligne
de flottaison et qui permet de rentrer de nouveau dans le bateau s'il
est retourné. Tous les catas en ont une, ou deux !). C'est la cata :
grosse voie d'eau à bord ! Ils feront demi-tour vers Ua Pou, secouru
par un bateau avec une grosse moto-pompe pour évacuer l'eau ! Plus
de peur que de mal : après une réparation de fortune et un
asséchement de la coque, les dégâts permettent de rejoindre Tahiti,
où ils devaient sortir le bateau (pour régler aussi le problème de
l'hélice perdue pendant la transpacifique !). On devrait les
retrouver à Tahiti bientôt.
Pendant ce temps, nous
profitons de Tahanea avec Infinity en changeant de mouillage
plusieurs fois. Barbecue sur la plage, chasse aux coquillages,
plongée, voile (Inifinity a un TIWAL, un genre d'optimiste gonflable
et Julien sa planche à voile ... qu'il ne pourra pas monter, le diabolo de son pied de mât
étant cassé !).
Nous sommes "seuls au
monde" au mouillage ... mais nous aurons quand même la surprise
de voir une barque venir à nous avec un polynésien dont le t-shirt
annonce qu'il est surveillant de l'atoll de Tahanea !
Le temps file et nous
décidons de rejoindre Fakarava, à 50 Nq au Nord Ouest. La passe sud
de Fakarava est plus étroite et il faut la passer au bon moment : à
l'étale ! Pour arriver à 6h30 devant la passe, nous devons partir le
soir ... donc faire ce qu'il ne faut pas faire : sortir par une passe
de nuit, pendant la marée descendante. Bon, la passe de Tahanea est
large, nous l'avons vue de jour, le vent est faible donc la mer calme
(sinon de grosses vagues peuvent se former quand le courant
descendant se heurte à la houle en sortant) ... Nous passons devant
Inifinity : évidemment, la lune n'est pas levée ... nuit noire.
On ne voit rien : tout
repose sur notre cartographie et notre position GPS (vérifiée à
l'entrée, pas de décalage à signaler). Lotus est bien au milieu de
la passe : le courant est sortant et on accélère ... On pense être
sorti quand on se prend une grosse vague (forcément, on ne l'a pas
vue arriver !) qui balaye le pont et nous trempe au siège de barre !
Une deuxième plus petite et voilà, la passe est derrière
nous.
On s'en est sorti, comme des
chefs ... enfin presque : mauvaise préparation de notre part, le
hublot de pont au-dessus du four était ouvert (et accessoirement,
celui au-dessus de notre lit entrouvert !). La coursive bâbord est
inondée ! Il faut tout sortir, essorer, nettoyer, lessiver ... on
pare au plus pressé et on finira le lendemain matin, à l'abri du
lagon de Fakarava, avec 2 lessives et un nettoyage complet des cales.
Infinity s'est aussi fait
surprendre par une vague qui l'a mis de travers, ...
que d'émotions !!
A Fakarava, nous ne sommes
plus tous seuls mais c'est chouette aussi : le rendez-vous est pris
pour une plongée (Sophie et Infinity), nous ferons une dérivante en
annexe dans la passe de Tumakohua qu'on aperçoit au loin sur la photo du drône.
A part des clubs de plongée et des snacks, il n'y a pas
grand chose. Nous irons voir à Hirifa, un motu à 6 Nq où la plage
est belle paraît-il. Effectivement, c'est beau !! Et le petit resto
sur la plage organise un repas cochon grillé un soir pour 2500 FCP
par personne : c'est excellent avec une très bonne ambiance (il
fallait mini 20 personnes et c'est un beau regroupement de
navigateurs !). Le lendemain matin, à 4h du matin, ils sont une
quinzaine à se retrouver au resto pour assister au match de foot de
la France contre ?? euh je n'y étais pas et franchement, aucun
intérêt. La France a gagné, puis la Belgique et les footeux ont eu
leur dose de sport.
Sur la photo ci-dessus, vous voyez la plage d'Hirifa. Sur le trajet retour vers la passe sud, nous nous arrêterons quelques heures devant le motu Kokakoka (qu'on aperçoit au loin). Allez, voilà une photo de près aussi :
Ici on voit Sophie sur la langue de sable ...
Et là, c'est Julien, qui vraiment est malheureux, vous ne trouvez pas ?
Retour à la passe sud
(Tumakohua) pour un autre resto : une pizza chez l'habitant que nous
partagerons avec Infinity et l'équipage d'Alaia (un lagoon 380,
rencontré au mouillage précédent). La pizza est excellente et on passe une bonne soirée mais
l'habitant est inexistant : nous ne le verrons que le temps qu'il nous
apporte les pizzas, puis pour encaisser en fin de soirée ...
Préférez plutôt le resto d'Hirifa où la famille sur place vous
accueille chaleureusement.
Nos équipiers ayant pris leur billet d'avion retour début août, nous décidons de continuer notre découverte des Tuamotus vers Rangiroa. Il faut d'abord traverser le lagon de Fakarava (30 Nq en suivant le chenal central), ce que nous faisons tranquillement à la voile avant de mouiller devant Rotoava (LE village de Fakarava). Retour à la "civilisation" : il y a 2 épiceries, un yacht service (où nous trouverons une connexion et des oeufs ! Eh oui, c'est une denrée rare ici et il n'y en a plus qu'ici !!) ...
Nous pensions repartir assez vite mais la météo en décide autrement : pas de vent ! Nous attendrons donc et ça tombe bien puisque nous voyons arriver Fakarever (ils ont accompagné 6Gone qui continue sur Tahiti). Sophie et Cyril en profiteront pour louer des vélos pour rouler le long de LA route (qui fait quand même 40 km de long). Finalement, nous les retrouverons à midi dans un snack les pieds dans l'eau ... photos au prochain article !
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