vendredi 12 février 2021

Vente de Lotus - épilogue

 Janvier 2021 :

Lotus est vendu !! Après des mois d'attente, des hésitations de dernière minute, du pinaillage sur des broutilles, notre acheteur, qui s'était engagé pendant les travaux, a enfin confirmé l'achat du bateau.

Depuis notre retour en France, nous nous sommes donc réinstallés à Dax et nous avons repris notre ancienne routine ... enfin presque.

Je ne suis plus militaire d'active mais réserviste maintenant. Après une remise à niveau en octobre et novembre, j'ai repris le travail et terminé l'année en instruisant de nouveau des élèves pilotes.

Notre retour aurait été vraiment formidable sans ce virus qui perturbe la vie de toute la planète. Le port du masque, le couvre-feu, les restrictions diverses côté déplacements et horaires ... c'est pénible à vivre. Heureusement, nous avons pu passer Noël en famille en faisant le tour de France avec un jour de l'an fêté à Toulouse avec des amis. Une bouffée d'oxygène dans la sinistrose induite par toutes les mesures incompréhensibles que nous subissons comme tous les français.

Les filles se sont bien réadaptées à la vie terrestre et elles sont folles du petit chat que nous avons adopté en septembre. Ce petit Filou (c'est son nom !) a déjà bien grandi, comme on le voit à son cône griffoir (déjà utilisé par Spirou, qui est toujours bienheureux auprès de mes parents).

Pendant ce temps, la coque de Lotus retrouvait une nouvelle jeunesse dans un chantier naval à Nelson. Gérer à distance des travaux sur un bateau n'est pas simple et cela aurait été certainement beaucoup plus stressant sans notre broker (Steve THOMAS).

Nous l'avons rencontré grâce à notre acheteur qui s'était désisté et il a vraiment fait un travail formidable :

- nous rassurer quand nous avons découvert l'osmose sur la coque de Lotus

- nous trouver un chantier sérieux

- participer à la sortie de l'eau de Lotus (et son démâtage) que nous avions organisée avant de prendre l'avion

- nous tenir au courant des travaux régulièrement, avec des photos

- réceptionner pour nous le ballon d'eau chaude (à changer !)

- faire visiter le bateau à un acheteur qui nous avait contacté directement

- organiser, avec un skipper professionnel, l'essai en mer


- et enfin, conclure la vente avec notre acheteur.

Force est de reconnaître que tous les brokers ne sont pas des inutiles, juste bon à passer une petite annonce et à prendre une commission démesurée. Ou plutôt, disons que nous sommes bien tombés ! Si vous avez un bateau à vendre ou à acheter en Nouvelle Zélande, nous vous le recommandons.

Depuis notre retour, nous sommes locataires d'un appartement, agréable mais clairement, nous ne comptions pas rester longtemps dedans. Nous avons donc commencé à chercher dès notre retour (pour tout dire, nous avions déjà commencé pendant la fin de notre séjour en Nouvelle Zélande !) la maison de nos rêves à Tercis les bains. Nous avons vite déchanté : pas beaucoup d'offres et celle qui me faisait rêver sur papier s'est avérée décevante à la visite.

Nous avons donc élargi notre secteur de recherche autour de Tercis-les-bains. Nous en avons trouvé une qui nous plaisait à Rivière-Saas-et-Gourby (je ne suis pas fan du nom de ce village). Au calme, avec du terrain, en parfait état ... mais notre offre (au prix !) a été refusée car le propriétaire s'était en fait déjà engagé avec quelqu'un d'autre (ce qu'il avait omis de nous préciser à la visite !).


Peu après, nous avons trouvé une autre maison sur Oeyreluy, avec une jolie piscine cette fois. Bien placée, avec 4 chambres (desservies par un looooong couloir ... je ne suis pas fan des longs couloirs moi) mais dans l'ensemble plutôt agréable. Nous avons hésité un moment, demandé à un ami artisan de la visiter avec nous ... et finalement nous avons fait une offre, presque au prix. Et en fait, le propriétaire n'était pas vraiment décidé à vendre et a retiré sa maison de la vente. Chou blanc encore.

Nous nous sommes alors intéressés à une maison "vintage" à Oeyreluy : une vieille maison, dans son jus, où les pièces principales étaient à l'étage mais le sous-sol assez haut pour l'aménager. Tout à faire là dedans : électricité, plomberie, chauffage, isolation, sous-sol complet ... Finalement, nous avons fait une offre basse, qui a été refusée elle aussi. Jamais 2 sans 3 (j'ai senti Julien soulagé de ne pas avoir à se lancer dans des travaux de cette ampleur finalement).

Juste avant de partir en vacances de Noël, Julien m'a convaincu d'aller visiter une maison que j'avais écartée à cause de sa localisation, un peu trop près de la route pour moi. Il a mis un petit papier dans la boîte aux lettres pour essayer de passer en direct avec le propriétaire (parce que nous avons encore moins bonne opinion des agents immobiliers que des brokers, c'est dire !!), et le soir-même, nous la visitions. Julien est immédiatement tombé sous le charme : une belle terrasse qui donne sur une jolie piscine, 4 chambres, un grand garage et un terrain suffisamment grand. Après une nuit à y penser, nous avons décidé de faire une offre (sachant que la maison devait être visitée le weekend par des clients de l'agence immobilière). Le soir même nous signions une promesse de vente avec le propriétaire, content de ne pas passer par les agences !

Et fin janvier, nous venons de signer de façon plus officielle devant le notaire. Nous voilà donc presque propriétaires de notre première maison !

L'aventure de Lotus est donc définitivement terminée et nous allons entamer une vie terrestre. C'était donc le dernier article de ce blog. Il n'est pas exclu que nous repartions un jour voguer sur les mers ... mais jusque là, Lotus sera le nom de notre maison où tous nos amis sont bienvenus pour une dégustation de ti-punchs au bord de notre piscine,  parce qu'une telle aventure ne peut que se terminer autour d'un APERO !




mercredi 2 septembre 2020

Voyage retour et installation en France

Le voyage retour de l'équipage de Lotus s'est déroulé sans accroc. Passer par Singapour airlines était donc une bonne idée : nous n'avons pas eu à faire un test de dépistage COVID (inutile en NZ) avant de partir, le voyage a été bien géré, les avions étaient confortables ...



Un masque nous a été fourni à l'enregistrement des bagages, à porter tout le long du trajet. Une fois assis à nos places, nous pouvions l'enlever pour manger ou dormir mais sinon, il fallait l'avoir en permanence. L'avion n'était évidemment pas rempli mais tous les passagers de notre classe étaient regroupés à l'arrière, avec un siège de distance entre chaque groupe. Au final, pour mieux dormir allongés, beaucoup ont juste avancé de quelques rangs.

Après les montagnes enneigés de la Nouvelle Zélande au départ, nous avons survolé l'Australie et ensuite l'océan ...


L'escale à Singapour (après 9 h de vol) a été plutôt longue : 6 heures, dans une zone de transit fermée, avec port du masque obligatoire bien sûr et des rappels réguliers si on ne le portait pas.

Le deuxième vol de 14h a été un peu long mais les grands écrans ont bien aidé à faire passer le temps. Lilas a chanté
à tue-tête 3 fois les chansons de "La reine des neiges 2" pour la grande joie des autres passagers. Heureusement, nous avons réussi à dormir une bonne partie de ce vol.

A l'arrivée, récupération ultre-rapide des bagages et passage aux douanes à l'identique. Dans l'avion, nous avions rempli des papiers pour donner notre adresse s'il fallait nous retrouver plus tard. A noter que nous aurions pu nous faire dépister à l'arrivée, mis venant d'un pays où le virus ne circule pas ... nous avons fait l'impasse.


Et c'est donc le 12 août au matin, que nous avons enfin posé nos valises chez Juliette et Lionel, contents d'être de retour. Nous avons pu profiter de quelques jours ensoleillés et chauds (ça fait du bien !) et de la piscine avant de partir nous occuper de notre installation à Dax, au volant de notre nouvelle voiture.

Sur le trajet, nous avons fait un arrêt chez Vincent et Steph : l'occasion de revoir toute la famille et de découvrir leur nouvelle maison : il y a encore du boulot mais ils sont bien installés et ce n'est pas l'espace qui manque ! A noter qu'ils ont un chien de garde TRES efficace : dissuasif le molosse !

Pause repas finie, nous avons repris la route avec un bon détour dû à un gros accident sur l'autoroute. Malgré notre arrivée tardive, les copains étaient là pour fêter notre retour :)

Et ensuite, on a enchaîné : état des lieux le 17 août, recherche de meubles, trajet pour récupérer notre déménagement (et notre caisse maritime) chez mes parents en Bourgogne, installation ... tout ça nous a bien occupé !

Le trajet Dax – Bourgogne a été rentabilisé : nous avons fait un stop à Bordeaux pour récupérer notre nouveau lit (acheté sur leboncoin). Arrivés à presque 20 h chez les parents, nous avons chargé le soir-même : je ne me rappelais pas que nous avions autant d'affaires et de cartons ... A 3 (papa a même raté un bon match de foot pour nous aider), nous avons fini vers 1h du matin, crasseux et fatigués !



Le lendemain matin, départ à 9h pour passer sur le trajet récupérer un autre lit, cette fois-ci pour Violette. Finalement le lit s'avérera beaucoup trop grand : il aurait pris trop d'espace dans la chambre où nous devons quand même réussir à caser 2 lits ! Nous arriverons vers 20h à l'appartement, pas vraiment prêts à décharger le camion mais quand il faut ...

Et là, nous avons eu la bonne surprise de voir que l'appel aux volontaires que j'avais lancé par téléphone avait été bien relayé : ils étaient tous là et le camion a été vidé en 42 minutes chrono ! C'est vraiment bien de revenir là où des amis nous attendent !

Depuis, nous avons acheté un canapé, 2 lits pour les louloutes, des chaises, installé le nouveau frigo et la nouvelle télé, remonté les meubles, ouverts tous les cartons (et refermés un bon nombre que nous gardons pour notre future maison), géré les abonnements d'eau, éléctricité et internet, réinscrit les filles à l'école, fait des courses ...


et bien sûr, nous avons fêté notre installation avec ceux qui nous avaient aidé à nous installer autour d'un apéro !!



Cette semaine, nous avons eu la visite d'amis toulousains. L'occasion d'aller avec eux cueillir des pommes sur le domaine de Darmandieu. La semaine est passée telle l'éclair et j'ai même eu le temps de faire quelques courses pour la rentrée scolaire.





Et le 1er septembre est vite arrivé : Violette est entrée en CM2 avec ses 2 meilleures amies, Clara et Séléna ; Lilas commence le CP, avec Yoann, le petit frère de Clara avec qui elle a bien sympathisé maintenant. La rentrée est particulière cette année pour tout le monde : parents masqués et élèves "séparés". L'essentiel, c'est qu'elle ait bien lieu : fini le CNED !!
Le 2ème jour, l'appréhension qu'on note bien sur la photo de la rentrée, avait complètement disparu. Violette comme Lilas sont contentes d'aller à l'école.

Et Julien et moi allons enfin retrouver un peu de temps libre ...  

Au fait un grand merci à nos fournisseurs de masques maison (Honorine et Steph).



Pendant ce temps, en Nouvelle Zélande, notre broker a géré la suite pour Lotus. En prévision des futurs travaux, il a été démâté et sorti de l'eau. Il est maintenant dans un hangar où le traitement des coques commencera sous peu. Des acheteurs potentiels se manifestent régulièrement : nous verrons ce qui se concrétisera à la fin des travaux.


Et voilà, l'aventure de Lotus se termine. Je ne vais plus rien avoir à raconter sur ce blog ... Il me reste juste à le transformer en livre souvenir pour nous.

Merci à ceux qui nous ont suivi tout au long de l'aventure. 4 ans ... Il ne manque plus qu'un article bilan.



lundi 10 août 2020

Inspection, osmose, travaux et départ !!

Dimanche 26 juillet : encore une semaine à attendre avant de faire l'essai en mer, la sortie de l'eau, l'inspection du bateau ... Le temps va être long cette semaine.

Nous avons décidé de prendre nos billet d'avion pour le 11 août en partant de Christchurch et en passant par Singapour. Il faut maintenant organiser le reste (en partant du principe que le virus ne va pas perturber notre retour !) : prendre rendez-vous pour ma visite médicale de reprise et d'aptitude, regarder plus sérieusement les voitures à acheter, confirmer la location de l'appartement que nous a trouvé Séverine sur Tercis, gérer l'arrivée de la caisse maritime, notre déménagement ... mais avant tout, réussir à occuper la longue semaine d'attente qui se profile.

Lundi : le départ est organisé ! Billets d'avion, voiture de location (pour aller jusqu'à Christchurch prendre l'avion) airBNB à Christchurch, ça sent bon le départ. Je commence à vider le bateau en amenant quelques affaires aux boutiques de secondes mains, en mettant en vente les vélos et en faisant le tri dans les vêtements (valise, poubelle, dons). Le temps est toujours au beau fixe même si la chaleur nous manque. Pour occuper les filles, nous les emmenons à la grande bibliothèque de Nelson : il y a du wi-fi (pour Violette), et des légos pour Lilas. Parfait !

Mercredi : le vélo de Violette est vendu, celui de Lilas réservé, celui de Julien aussi. Je n'ai pas encore mis le mien en vente car je compte bien m'en servir jusqu'au bout :)

Aujourd'hui, Lotus a subi une inspection de son gréement : rien de particulier à signaler (il date de seulement un an donc c'est normal). La météo s'annonce correcte pour notre petite navigation vers Motueka dimanche.

Vendredi : Azya nous rejoint pour une soirée pyjama à la grande joie des 2 louloutes. Le coucher sera animé, même si Violette jettera l'éponge la première, terrassée par son rhume.

Samedi 1er août : notre semaine tranquille se termine (enfin !!). Nous avons bien avancé dans notre organisation : 

- l'appartement de Tercis est réservé,

- mes parents ont fait l'essai d'une voiture qui nous intéressait sur Paris et nous voilà donc propriétaires d'un C4 picasso,

- j'ai rendez-vous pour ma visite médicale ... le 17 septembre ! Nous aurons donc le temps de nous installer avant ma reprise du boulot (et j'aurais le temps de réviser !)

- j'ai vendu quelques jouets mais le bateau est loin d'être vide !

Le nouveau propriétaire, Richard, est à bord cet après-midi et Julien commence à lui passer une suite sur le bateau. Lotus n'est pas compliqué mais c'est bien d'avoir du temps pour lui montrer comment tout fonctionne. Le vent n'étant pas au rendez-vous, nous resterons à quai pour lui montrer les voiles (finalement plus simple pour nous).


Dimanche 2 août : lever avant le soleil pour appareiller à 6h45. Ça pique un peu, surtout que la veille nous avons veillé un peu pour réussir à joindre enfin le standard de la GMF afin d'assurer notre nouvelle voiture ! Quand on s'acharne ... ça marche : la voiture est assurée et notre futur appartement à Tercis aussi.

Donc appareillage avec à bord le futur propriétaire et un technicien venu checker les moteurs. Le temps est nuageux mais pas de pluie, pas de vent et une température clémente. Au moteur (avec le génois pendant une heure pour aider), nous rejoignons donc Motueka. Nous ferons une pointe à 9 kt, pour tester le régime max des moteurs. L'entrée à Motueka est bien balisée par les bouées : les bancs de sable bougent souvent et les bouées sont déplacées régulièrement. Nous arrivons à marée haute devant le slipway.

 Lotus est glissé sur la remorque et sorti de l'eau tout doucement car notre largeur est vraiment limite. Tout se passe bien : nous sommes donc maintenant à sec pour quelques jours, le temps d'une inspection complète, d'une nouvelle couche d'anti-fouling (mais cette fois, nous ne mettrons pas la main à la pâte) et peut-être du remplacement des bagues de safran (pour l'instant coincées à Sydney ...).


Pendant que le chantier cherche comment nous fournir l'électricité pendant notre séjour hors de l'eau, Richard nous invite gentiment à manger. Au retour à bord, nous avons l'électricité ! Vite le chauffage !

Julien fera de menus travaux dehors pendant que je finis de gérer par internet les papiers des assurances, et que je tiens à jour le blog. Les filles sont calmes : Violette toujours enrhumée, Lilas tranquille. Moi, j'ai un petit coup de mou : allez, encore quelques étapes et le bateau est réellement vendu ! En attendant, nous allons en profiter pour visiter Motueka :)

Lundi 3 août : réveil difficile. Il fait 12 degrés dans le bateau. Je vérifie dehors et notre prise électrique a été débranchée ! Nous apprendrons plus tard que le chantier s'est fait voler diverses choses cette nuit-là, dont leur prise électrique ! Coup de chance, il fait beau aujourd'hui et le soleil réchauffe vite Lotus.

A 9h, je pars participer avec les filles à un cours de Zumba auquel m'a conviée Connie (femme de Marco, nos acheteurs allemands hésitants : ils sont passés hier sur la marina et ont vu Lotus hors d'eau). A notre retour, l'inspection de Lotus a commencé avec l'expert venu d'Auckland et ... tout s'effondre : la coque de Lotus présente des signes d'osmose.

L'OSMOSE, un vilain mot dans le monde de la voile. En gros, sur tous les bateaux, l'eau s'infiltre peu à peu à travers les couches de protection de la coque. Quand le gelcoat (couche de protection dure servant d'enveloppe au polyester de la coque) perd de son étanchéité, des petites cloques apparaissent sur la carène. Lorsqu'on perce ces cloques, il se dégage une forte odeur de vinaigre caractéristique de l'acide acétique.

Bon, on n'a jamais vu un bateau couler à cause de l'osmose mais il faut traiter le bateau pour stopper le phénomène. C'est là que ça se complique : le traitement est long et onéreux (comme tout ce qui touche l'entretien des bateaux !). Il faut :

- peler entièrement le gelcoat au rabot électrique (et on a 2 coques !!)

- ensuite il faut bien rincer la coque pour être sûr d'enlever tout l'acide résiduel

- le séchage à l'air libre est long (plusieurs semaines à plusieurs mois, selon la région !)

- et il faut ensuite refaire plusieurs couches de gelcoat, puis un primaire, puis un nouvel anti-fouling.

Donc c'est la grosse tuile ! L'expert finit d'affoler complètement notre client qui se désiste dans la foulée. Quelle galère ! Euh ... qu'est-ce qu'on fait maintenant ? Une évidence : il va falloir faire les travaux mais où ? À quel prix ?

Heureusement, le broker qui s'occupait de la vente pour Richard est de Nelson et contacte aussitôt les professionnels. Nous pourrions a priori les faire à Motueka mais le chantier ne paie vraiment pas de mine.

Le broker nous rappelle dans l'après-midi : le chantier de Nelson est capable d'effectuer le traitement, pour environ 40 000 NZD + 2000 NZD de sortie et mise à l'eau du bateau. Ce chantier propose de plus 10 ans de garantie sur la coque ensuite : Lotus sera mieux qu'un bateau neuf après ça ! Bon, nous programmons donc la remise à l'eau de Lotus à la marée haute mercredi et nous irons voir ce chantier une fois à quai à Nelson.

Dans l'après-midi, je vais respirer un coup en faisant un tour en vélo et je croise Marco (acheteur allemand hésitant) qui paraît toujours intéressé par Lotus. Peut-être une négociation possible à venir en prenant à notre charge les travaux anti-osmose. Toujours est-il qu'il téléphone pour passer à bord en fin d'après-midi et arrive avec des patisseries pour nous remonter le moral. Il est effectivement toujours intéressé. A suivre ...

Le moral est en berne à bord ... Nous allons devoir rentrer sans avoir vendu Lotus, en le laissant en travaux. Pour l'instant, je n'ai rien annulé encore : location de voiture, location AirBNB, billets d'avion, location appatement à Tercis ... nous allons voir si on peut tout gérer cette semaine et partir comme prévu.

Mardi 4 août : Motueka est plongé dans le brouillard ce matin. Il commence à se lever pendant que nous remettons à l'eau Lotus, sans problème particulier. Le slipway est tout juste assez large mais le conducteur du tracteur gère bien sa machine. Nous appareillons un peu avant 11h, avec à bord nos allemands qui profitent de notre retour à Nelson pour faire un essai en mer. Le temps est calme : très peu de vent et nous rentrons dans le brouillard à notre sortie du chenal de Motueka. Le vent est faible mais suffisant pour gonfler les voiles : grand-voile et génois en place, on se traîne gentiment. Julien décidera assez vite d'installer le genaker. Avec 5 à 7 kt de vent, on avance entre 3 et 5 kt, pas si mal ! Drôle d'impression avec le brouillard : nous sommes dans la baie de Nelson, mais on se croirait seuls, en pleine mer !



Après une navigation vraiment tranquille, Nelson apparaît enfin (à 0,3 Nq de l'entrée du port). Sans vent, se glisser dans notre place se fait facilement et nous voilà amarrés. Julien discute avec Marco et Connie : s'ils veulent acheter maintenant, nous prenons en charge le prix des travaux et ils auront un bateau avec une coque "toute neuve" pour un prix imbattable. Ils refléchissent ...

Reste maintenant à gérer les travaux. Nous avons rendez-vous le lendemain avec le chantier qui pourrait faire les travaux pour traiter l'osmose de Lotus. 

Le reste de la semaine est passée tel l'éclair : le chantier est organisé avec l'aide de notre broker. Lotus sera sorti de l'eau et dématé à la fin du mois pour rejoindre le hangar de l'entreprise AllSpec à Nelson. Le devis total des travaux sera affiné après examen de la coque mais nous pouvons nous estimer chanceux d'être en Nouvelle Zélande (et non en Polynésie Française par exemple !) et nous paierons en hors taxes.

Les valises ont été remplies au fur et à mesure que le bateau se vidait. Violette a pu passer du temps à jouer avec ses 2 copines, pour finir par un soirée pyjama chez Azya.

Dans l'ensemble, malgré cette énorme tuile, le moral est bon. Nous avons fini en beauté notre séjour à Nelson avec une soirée chez nos amis français :)

Péripétie de dernier moment : en hivernant le bateau, Julien a remarqué un peu d'eau sous notre ballon d'eau chaude. Juste un joint à remplacer ? Evidemment non : une fissure du ballon ! Donc commande de dernière minute chez le ship et une ligne de plus sur la liste des travaux à effectuer par le chantier !

Dimanche matin, je file chercher la voiture de location : nous avons été "surclassé" et c'est un "tank" (Toyota Highlander) que je ramène. Au moins le coffre est assez gros pour contenir tous les bagages. Le trajet jusqu'à Christchurch se fera sans accroc et nous arrivons avec un grand beau soleil à notre airBNB. Soirée organisation des valises, pesage ...

La journée de lundi sera consacrée à un petit tour des boutiques de souvenirs (les rares qui sont ouvertes !) et bien sûr, l'après-midi au grand parc du centre-ville à la grande joie des louloutes. J'avais fait de jolies photos ... mais une fausse manip informatique plus tard, elles ont été effacées (et zut !!) : il est 6h du matin quand j'écris, ceci explique cela.


Et voilà, ce n'est pas vraiment comme ça que j'aurai aimé que l'aventure se termine. Le point positif : on est content de rentrer !! Dans quelques mois, Lotus sera "comme neuf" et prêt pour d'autres aventures ...






jeudi 23 juillet 2020

Vente de Lotus : pas facile !

A l'heure où je commence ce nouvel article du blog, fin mai, c'est le calme plat côté acheteurs intéressés par notre beau bateau. J'espère bien pouvoir écrire autre chose à la fin de cet article.
Nous continuons à vivre à bord en marina à Nelson. La région est vraiment ensoleillée et les journées de mauvais temps sont rares. Julien étant toujours gêné par son genou (qui se remet doucement), il est à ma merci : je lui trouve des occupations à bord : refaire des joints, remplacer une bonde d'évier, redonner de l'éclat à la lampe de la table à carte ...
En ce moment, nous réfléchissons à notre retour : nous sommes partis pour rentrer sur Dax (plus précisément, Tercis-les-bains si c'est possible) et nous y installer pour un moment puisque j'ai l'occasion de reprendre mon ancien métier, en tant que réserviste. Nous sommes donc en pleine réflexion immobilière avec 2 solutions :
- achat d'un terrain et construction d'une maison neuve (recherche de terrains, quelle taille, où, quel prix ... et étude de plans de maisons)
- acheter une maison existante : pas beaucoup d'offres sur Tercis. On aimerait un grand jardin, une piscine, une maison avec 4 chambres ... à un prix raisonnable bien sûr.
Donc on cogite beaucoup en attendant que les acheteurs de bateaux se décident ... 
Les filles s'occupent : jeux divers, vélos jusqu'au parc (Lilas a fait des progrès avec ses roulettes), câlins au chat du ponton, télé ... et bien sûr, quelques devoirs de vacances pour garder leur cerveau un minimum actif ! Le contact des autres enfants leur manque et elles ont, comme nous, envie de rentrer en France dès que possible.

En ce moment, la vie est animée à bord : nous sommes en pleine bataille rangée avec Lilas concernant son alimentation. Elle est dans la phase : tout ce qui est nouveau est forcément mauvais ... et elle est têtue la gamine ! On se demande de qui elle tient !
 Mercredi 3 juin : j'ai enfin réussi à acheter un vélo pour Julien sur Trademe. Une petite marche pour aller le chercher plus tard, nous avons maintenant 4 vélos !
L'après-midi, je persuade Julien de se lancer dans le rangement et nettoyage du coffre avant (où il entrepose tout le matériel et l'outillage pour le bateau). Il faut d'abord tout sortir, faire du tri dans le cockpit, organiser le matériel dans les caisses, nettoyer le coffre et tout remettre dedans. Cela nous a occupé tout l'après-midi (pluvieux) pendant que les filles jouaient dans la cabine arrière bâbord.
Et le soir, pour mettre toutes les chances de notre côté, nous modifions notre annonce locale : quelques photos différentes et une baisse de prix.
Le lendemain, une fois n'est pas coutume, c'est une journée "déluge". 
Je profite d'un rayon de soleil le matin pour aller faire quelques courses en vélo avec les filles (qu'on essaie de fatiguer parce qu'en ce moment, "elles" nous fatiguent !!). Nous reviendrons sous une petite pluie qui se transformera en déluge pour le reste de la journée, agrémentée d'éclairs et de tonnerre dans la soirée. 
Notre fin de semaine et notre weekend a été illuminée par une rencontre : j'avais fait un appel sur le Facebook de l'alliance française de Nelson, pour prendre contact avec des familles françaises si possible. Yaelle et sa fille de 10 ans, Azya, sont venues nous rencontrer samedi matin. Violette était ravie d'avoir enfin une copine qu'elle comprend ! Elles ont joué toute la journée, rejointes dans l'après-midi par une copine d'Azya, Lucie, 11 ans. Le soir, une soirée pyjama a été improvisée chez Yaelle : Violette a donc passé une soirée avec ses nouvelles copines (pendant que nous consolions Lilas, toujours sans copine de son âge, avec une soirée crêpes et reine des neiges !).

Dimanche, c'est encore pendant une journée complète que Violette a pu jouer, sur Lotus, avec ses 2 amies. Du côté des adultes, nous avons tout autant apprécié la rencontre.

Autre bonne nouvelle du week-end : nous avons gagné la 2ème place du concours photo organisé par Multicoque Mag et Néoglisse, avec cette photo :
Nous aurons donc un an d'abonnement Multicoque mag papier et un dispositif de secours flottant (restube). J'aurais pu aussi leur envoyer la petite sœur de cette photo :
Nous avons aussi fait visiter le bateau ce weekend (visite de curiosité mais sait-on jamais !) et vendu par Trademe le moteur de notre ex-guindeau (ça allège le bateau).
Un bon weekend donc et on espère une semaine encore meilleure bien sûr. Nous avons déjà prévu un apéro entre français vendredi prochain :)
Dimanche 14 juin : la semaine est déjà finie ! Nos visiteurs du weekend sont revenus à l'improviste pour une deuxième visite (ils habitent non loin) : on sent que le bateau leur plaît ... et effectivement, ils nous feront une offre ... mais bien trop loin du prix demandé. Pas de déprime pour autant car notre broker semble avoir trouvé un acheteur potentiel de son côté : les échanges se succèdent par mail et par téléphone ...
Vendredi, notre apéro a bien eu lieu à bord de Lotus, l'occasion de passer un très bon moment entre amis. Azya est restée dormir à bord, pour le plus grand bonheur de Violette. Et samedi après-midi, nous avons été conviés chez Lucie où nous avons dégusté des cookies tout chauds. Un régal ! Finalement, Violette restera dormir chez son amie et ne reviendra que dimanche vers midi, ravie.

C'est quand même une semaine bien pluvieuse qui s'annonce, mais les éclaircies nous permettent de faire du vélo ou de se balader dans Nelson.
Jeudi 18 juin, nous avons une offre par l'intermédiaire de notre broker ... offre qui serait envisageable s'il ne fallait pas en déduire les taxes d'importation et la commission (non négligeable !) du broker. Décidément, les acheteurs essaient de faire l'affaire du siècle en profitant du fait que la Nouvelle Zélande est fermée.
En fin de semaine, nous traînons les filles (en vélo) sur le marché de Nelson : on sent que tout le monde est heureux de reprendre la vie normale et de retrouver ce marché hebdomadaire.
L'après-midi est bien rempli car nous profitons de la voiture de nos amis français pour aller voir chez eux nos potentiels acheteurs allemands. Ils sont installés dans la verte, sur un flanc de colline, au bout d'un chemin caillouteux en montée, vers Motueka avec une vue fantastique sur la baie de Nelson. Nous passerons un super moment avant de rentrer sur Nelson en récupérant Lucie au passage : soirée pyjama à bord pour Violette, Lucie et Azya !

Dimanche 21 juin, nous recevons de nouveaux nos acheteurs allemands, cette fois avec leurs enfants (des jumeaux de 14 ans). Julien et Marco négocierons pendant que Connie et moi parlerons de la vie en bateau. Ça avance : il semblerait possible de se mettre d'accord sur un prix raisonnable. En attendant, notre broker nous relance afin que nous fassions une contre-offre à son client ...
Aujourd'hui, c'était le jour le plus long en France, mais le plus court en Nouvelle Zélande : en ce moment, le soleil se lève après 8h et il fait noir à 17h30. On attend avec impatience que les journées rallongent !
C'était aussi la fête des pères : des dessins et un légo de F15 font de Julien un papa comblé :)


Côté occupations, nous allons souvent nous promener, Julien et moi, en vélo et à pied (il faut bien rééduquer son genou !) : il grimpera la colline où se trouve "le centre de la Nouvelle Zélande" (il s'avère que finalement le vrai centre n'est pas là mais le monument qui l'indique est bien ici).

Marco reviendra mardi soir à bord : il a du mal à prendre la décision finale ... et il nous demandera jusqu'à dimanche pour se décider. La semaine passera lentement ... avec heureusement, quelques visites de nos nouveaux amis français sur Nelson. Ils nous prêteront d'ailleurs gentiment leur voiture pour le weekend et nous en profiterons pour découvrir le centre aquatique de Richmond. Les filles retrouveront le plaisir de se baigner pendant un après-midi.
Le soir, nous laissons les filles au chaud à bord : nous sommes conviés au pot de départ de JustJane, un monocoque avec des australiens forts sympathiques qui vont bientôt partir pour les Fidjis (en fait, les Fidjis étant encore une escale incertaine avec quarantaine, ils rentreront directement en Australie plutôt). 2 heures de conversation anglaise : je n'ai pas l'impression de faire des progrès mais sait-on jamais !

Dimanche 28 juin, la météo est mitigée : nous renoncerons à aller randonner autour des lacs de Nelson. Marco a bien attendu dimanche soir pour nous annoncer enfin sa décision. A 21h30, nous redescendons sur terre : la dernière offre de Marco est insuffisante.
Lundi, nous reprenons donc contact avec notre broker qui nous envoie dans la foulée une nouvelle offre de son client ! Elle est basse ... mais c'est peut-être le moment d'être raisonnable.
Mardi 30 juin, après une nuit de réflexion, nous acceptons l'offre. Elle reste soumise à la visite de l'acheteur, prévue jeudi.
La journée est ensoleillée, sans vent : idéal pour que Julien monte au mât une dernière fois, pour y ajouter les quelques boulons qui manquaient sur un des rails (reçus enfin après plus de 7 semaines d'attente !).
Nos amis belges de Skybird partent ce matin vers le Nord de la Nouvelle Zélande : ils sont parés pour la traversée vers les Fidjis ... mais la réouverture aux bateaux de plaisance n'est pas encore vraiment confirmée et ils feront certainement escale à Opua.








Jeudi (2 juillet déjà !) est vite arrivé et c'est une famille que nous voyons arriver pour la visite : d'origine roumaine, ils ont 2 garçons plus âgés que nos louloutes. Ayant déjà un monocoque, ils veulent maintenant passer au cata et avoir plus d'espace. Avec Lotus, ils sont servis : le cockpit les enthousiasme, les cabines les surprennent ... Julien fait un tour complet avec le "peut-être" futur propriétaire. Ils repartent en fin d'après-midi : on attend maintenant leur retour ...
Ce jeudi est le jour le plus froid depuis notre arrivée à Nelson : 4 degrés dehors et 12 degrés dans le carré ce matin ! Heureusement que le soleil a brillé et réchauffé le bateau assez vite !
Vendredi, nos visiteurs nous font parvenir un message : ils se désistent. Ils trouvent notre bateau trop grand et ils l'auraient souhaité "comme neuf" ... on se demande pourquoi ils se sont donnés la peine de visiter un bateau de 18 ans dans ce cas. Plus on a de visite, plus on se rend compte que la plupart des gens rêvent d'un bateau qui n'existe pas : tout neuf et au prix d'un bateau de 20 ans ! Notre moral remonte un peu lorsque nous recevons un mail d'autres potentiels acheteurs en fin de journée, et Marco nous recontacte, toujours très intéressé.
Il passera d'ailleurs à bord samedi matin : il reste sur son dernier prix ... à nous de voir maintenant. L'envie de rentrer nous fait hésiter à accepter son offre. Nous en discutons en allant faire un tour sur le marché de Nelson, qui a retrouvé son animation habituelle.
L'après-midi, j'irai faire un tour jusqu'au magasin de bricolage en vélo (15 km) : une petite retouche s'impose sur certaines de nos boiseries.
Le dimanche est pluvieux mais Violette et Lilas joueront avec Azya, qui restera la nuit pour une soirée pyjama.
Lundi 6 juillet, nous envoyons un mail à Marco et Connie : nous sommes décidés à accepter leur offre pour pouvoir enfin envisager le retour en France. Ils sont en vacances dans l'île du Nord pour 2 semaines : nous attendrons donc leur retour pour l'essai en mer et la finalisation de l'accord.
Et pour passer le temps, je retourne à mon magasin de bricolage : je n'avais pas choisi la bonne couleur pour les retouches. Ça tombe bien, la boutique de "secondes mains" que j'aime bien est juste à côté. Julien râle parce que je trouve toujours quelque chose (de vraiment très utile bien sûr) à ramener à bord (et je fais évidemment des affaires !).
Pendant ce temps, nos amis à Tercis se décarcassent pour nous trouver un logement à louer (merci Séverine !), prévoient déjà l'inscription des filles à l'école ... ça fait chaud au coeur de se sentir attendus :)

Finalement, notre retouche à la pâte à bois manque d'esthétique ... cela nous amène à repeindre les encadrements des 2 hublots principaux du carré. Le choix de la teinte de peinture est cornélien. Après 2 couches, j'irai acheter une autre couleur pour une 3ème couche qui sera plus réussie car la couleur se rapproche plus de la teinte naturelle du bois. Bon, la question maintenant c'est : est-ce qu'on s'attaque à tous les hublots du carré ? Ça en fait des encadrements à peindre !
Le temps est magnifique en ce moment : ciel bleu, grand soleil dans la journée donc nuits très froides. 12 degrés dans le bateau le matin ... vivement qu'on rentre en France retrouver la chaleur de l'été !
Les filles hibernent à bord : nous les forçons parfois à sortir pour une balade en vélo jusqu'au parc de jeu ou jusqu'à la bibliothèque de Nelson (très agréable !). Heureusement, nous avons parfois le passage à bord d'Azya ou Lucie, à la grande joie de Violette et Lilas.

Samedi 11 juillet, journée chargée : petit tour au marché pour moi (le genou de Julien l'a retenu à bord) le matin et l'après-midi, nous partons tous en vélo jusqu'au théâtre royal de Nelson où Lucie (l'amie de Violette) participe au spectacle musical Shrek. Les filles ont beaucoup apprécié ce spectacle chanté. Tout était en anglais mais, connaissant bien le dessin animé, elles ont pu suivre l'histoire : décors, acteurs (tous des enfants de 6 à 12 ans) et chansons les ont bien amusées.
Nous finissons la journée chez Sarah et Manu (les parents de Lucie) autour de galettes bretonnes (délicieuses) accompagnées de ce que les néo-zélandais appellent "cidre". Un soirée vraiment sympa et nous laisserons d'ailleurs Violette pour une soirée pyjama.

Dimanche 12 juillet : hier, nous avons reçu un mail supplémentaire d'un acheteur australien qui envisage d'acheter Lotus sans le voir. Nous avons aussi été recontacté par un néo-zélandais qui habite Christchurch (il nous avait déjà contactés en février juste avant le lockdown) et qui souhaiterait visiter le bateau jeudi. Et aujourd'hui, nous avons fait revisiter Lotus à Chris et Lee, qui l'avait déjà visité en février et dont le verdict avait été : trop vieux, trop cher ! Ils nous ont recontactés hier pour une deuxième visite ... N'ayant pas trouvé bateau à leur pied en Nouvelle Zélande et notre prix ayant baissé, peut-être vont-ils y repenser ...

Julien dit que "c'est LA semaine" : si nos allemands persistent à faire traîner les choses (pas de réponse à notre dernier mail), Lotus risque de leur passer sous le nez. Nous attendons les offres maintenant : comme dit Julien, le plus rapide à prendre enfin une décision, avec une offre correcte, remportera le bateau.
Lundi, journée nuageuse. Nous avons confirmation de la visite prévue jeudi (il a pris son billet d'avion) et Chris reste pour la semaine à Nelson, donc il repassera certainement à bord ... L'australien botte en touche : effectivement, acheter un bateau sans le voir n'est pas simple et surtout, il n'y a aucune prévision de date pour la réouverture des frontières de la Nouvelle Zélande.

Mardi, 14 juillet, fête nationale ! Pour l'occasion, nous décidons de donner un gros coup de propre à Lotus : lessivage à la brosse du pont et du teck du cockpit. Autant dire que ça nous a pris un bon moment mais le teck a retrouvé une jolie couleur et le pont est débarrassé de sa poussière noire volcanique.
Dans l'après-midi, Chris repasse à bord : il veut voir le moindre détail du bateau et lui fait subir une inspection minutieuse. Julien déroulera le génois et le genaker avec lui (il avait déjà vu la grand-voile à sa dernière visite). Batteries, démarrage du groupe électrogène, démarrage des instruments de bord, des moteurs, du dessalinisateur ... tout fonctionne au quart de tour. Il repart toujours sans aborder le sujet du prix : nous restons dubitatifs. Acheteur réellement sérieux ou pas, l'avenir nous le dira.
Nous finirons la journée en mangeant des cookies (préparés par Violette) et en accueillant Lucie pour une soirée pyjama à bord.

Jeudi 16 juillet arrive enfin et Greg, notre acheteur de Christchurch vient visiter Lotus. Il passe 3 h à bord et repart en nous disant que nous avons vraiment un très beau bateau. Il réfléchit et nous appellera lundi ... et 4 jours d'attente supplémentaires !
Heureusement, vendredi nous sommes contactés par un broker de Nelson qui a un client pour une visite. Ils viendront samedi après-midi : Richard fait un tour complet et on discute un moment autour d'une bière. Il paraît vraiment apprécier Lotus. Il nous posera pas mal de questions par mail le soir-même auxquelles Julien répondra de son mieux en joignant des photos, des factures, des explications ...
Dimanche, ce client nous dira par mail qu'il va faire une offre par l'intermédiaire de son broker : argh ! Il va falloir attendre jusqu'à lundi pour savoir. Peut-être aurons-nous 2 offres en même temps entre Greg et Richard ? Aucune nouvelle de Chris ou de Marco ...

Lundi 19 juillet : une magnifique journée ensoleillée ! Julien et moi partons marcher sur la jolie plage de Tahuhanui, non loin de la marina. Le broker de Richard nous appelle : il passera à bord à midi avec une offre. C'est donc pleins d'espoir que nous revenons à bord après notre balade.
Nous déchanterons immédiatement : son offre est trop basse pour être acceptable donc ... suivant ! Dépités ...
Greg nous recontacte par mail en fin d'après-midi : il voulait savoir si on avait dit oui à une autre offre avant de faire la sienne. Devant notre réponse négative, il nous demande encore 2 jours de réflexion avant de faire une offre. Décidément ... Après une journée pareille, le moral n'est pas au beau fixe : va-t-on réussir à vendre enfin Lotus ?
Et côté marina, nous nous sentons plus que jamais non désirés. Ils ont une règle (seule marina de NZ à appliquer cette règle) : les bateaux étrangers à la marina ne doivent pas rester plus de 3 mois. Donc fin juillet, nous sommes priés de libérer notre place ... en plein hiver ... (sans possibilité de quitter la NZ puisque tous les pays alentours sont fermés, on se serait attendus à un peu plus de souplesse). Ils affirment qu'ils n'ont pas d'autre place catamaran dans la marina (ils devraient plutôt dire qu'ils ne veulent pas chercher ou vérifier : il y en a au moins une possible sur le même ponton que nous, et 2 autres sur le ponton visiteur).
Allez, on garde espoir qu'un acheteur se décide enfin à nous faire une offre raisonnable. Julien a aussi relancé nos allemands ce soir ... leur silence est-il juste une façon de nous faire comprendre qu'ils ont changé d'avis ?

Mardi 21 juillet : plusieurs mails ce matin :
- de Marco qui nous dit qu'il hésite maintenant avec un catamaran visité dans l'île du Nord pendant ses vacances
- de Richard qui est prêt à augmenter son offre ... Nous recevrons dans l'après-midi son offre (purchase and sale agreement ici). C'est bas ... mais ça se réfléchit. Greg, mis au courant que nous avons une offre acceptable, nous demande jusqu'à demain midi pour faire à son tour une offre.
Quel suspense ! Bon, je commence à regarder plus sérieusement les vols pour rentrer parce qu'on peut déjà dire que Lotus est vendu. Nous n'aurons pas fait des étincelles à la revente mais ce satané virus nous aura mis de sacrés bâtons dans les roues !
Le soir, Greg nous enverra finalement un mail pour nous dire qu'il se désiste. OK, ce sera donc Richard.

Mercredi 22 juillet : l'offre est signée ! L'acheteur doit maintenant s'organiser pour un essai en mer, une sortie de l'eau (il y tient même si ce n'est pas simple ici, étant donné la taille de Lotus) et une inspection du bateau. A priori, ce sera à Motueka, à 1h de navigation ce qui permettra de faire l'essai en mer en y allant.
Ensuite commencera la grande aventure du retour en France : les compagnies aériennes ont du mal à maintenir leur vol avec des pays qui paniquent en raison du virus et pondent du jour au lendemain des formalités supplémentaires, des quotas ...