Bilan 1ère et 2ème année

BILAN 1ère ANNEE

Apres presque un an de vie à bord, un petit bilan s'impose. La parole à l'équipage de LOTUS :

 Elodie :
Ça se résume à répondre à une seule question : STOP ou ENCORE ?
Après la transat, on n'était pas loin du STOP ! ... mais vivre sur un cata aux Antilles, je dis ENCORE !!!
Les points positifs :
- nous sommes super bien installés à bord et la vie de tous les jours est aussi simple qu'à la maison (la machine à laver à bord, c'est le grand luxe. Sans parler du "superflu" selon mon papa comme le micro ondes, le grille pain, les 2 télés ...).
- la navigation à bord d'un cata de presque 15 m, c'est sécurisant, même quand on a un temps de m... (on en revient toujours à la transat !!) et nous ne nous sommes jamais fait peur. Ce bateau, c'est du solide ! (Bon, il faut juste éviter de longer la côte de trop près)
- les rencontres : le contact est facile (surtout pour Julien qui sait faire facilement le premier pas) quelle que soit la taille du bateau car tout le monde a les mêmes préoccupations : la météo, les renseignements sur les escales, le ravitaillement, les formalités .... et ça se finit souvent en apéro.
On espère bien recroiser certains bateaux dans nos futures escales !
- la vie de famille : on ne rate pas une miette de l'enfance de nos deux louloutes ... et l'aventure est enrichissante pour elles.
- la baignade ! Un peu chaud ? Plouf ! Dans de l'eau à 29°, ça rafraîchit juste ce qu'il faut. Certaines plages sont magnifiques, certains sites se prêtent plus aux palmes, masque, tuba. Nager avec les tortues, c'est top quand même !

Allez, les points négatifs maintenant :
- en premier et de loin : l'école à bord !!! Déjà l'inscription au CNED a été compliquée, mais faire l'école à Violette .... on n'est pas trop de 2 !! Pour tous ceux qui posent leurs enfants le matin à l'école et ne les récupèrent que le soir, savourez ces instants de tranquillité !! Moi j'en rêve parfois ! et quand vraiment, les "bornes des limites" sont dépassées et que je perds patience, 2 solutions : balancer l'impertinente par dessus bord (on ne fait école qu'au mouillage alors on ne se prive pas !) ou partir nager un peu et passer ses nerfs en palmant. Ceci dit, quand elle est dans un bon jour, elle peut être l'élève parfaite ... mais c'est rare !!
- l'eau : on en a, on en produit mais il faut quand même constamment faire attention à sa consommation. C'est aussi cela le bateau : être attentif à ne pas gaspiller l'eau, surveiller aussi le niveau des batteries. Mais Lotus est bien équipé et ce ne sont que des contraintes légères à gérer.
- le mal de mer : mon amie la Nautamine n'est pas aussi efficace que je l'espérais ... après une semaine, je suis malade quand même. Le point positif c'est que je suis la seule et que ça reste modéré heureusement. J'appréhende la trans pacifique si on va jusque là ...

Ce que l'on a emporté à bord en trop :
- une cocotte minute : jamais utilisée ... je vais essayer de la revendre
- un peu trop de jouets ... il va falloir faire le tri.
- des vêtements et chaussures : au final, on s'habille léger et on n'a pas envie de plus.
- un peu trop de médicaments : on veut tout prévoir mais finalement des pansements, du désinfectant, ce qu'il faut pour les brûlures, les mycoses, les maux de tête, de gorge et de ventre, la pommade contre les coups c'est bien suffisant !! En un an, on a eu à déplorer : des bobos aux mains, pieds, des coups, une belle brûlure de mains due à une corde, un peu de fièvre passagère chez les louloutes et quelques coups de soleil légers (merci les lycras !)

Ce que j'aimerais pour l'année à venir : de la visite ! Vous tous qui lisez ce blog, si vous voulez venir nous voir, n'hésitez pas ! C'est dans l'année à venir qu'il faut le faire : les billets d'avion seront plus chers quand nous aurons passé Panama. Parce qu'au final, à nous 4, on utilise une seule coque alors venez profiter de la vie avec nous. 

Julien :
Déjà, le point positif, c’est que je ne regrette absolument pas notre choix. La vie sur un bateau, c’est cool, surtout sous les tropiques. Il faudrait peut être dire exclusivement sous les tropiques mais pour en être certain, il faudrait qu’on aille voir des contrées plus froides mais ce n’est pas au programme.
La vie sur un bateau au mouillage, c’est farnienté et baignade à volonté. Et cette dernière est vraiment des plus faciles. Il n’y a qu’à faire quelques pas et se jeter à l’eau…… et elle fait entre 28 et 30°.
Le bateau est vraiment très confortable et bien équipé, du coup, on ne se prive pas de grand-chose. Frigo, congélateur, dessalinisateur et groupe électrogène facilitent bien la vie. Et je ne parle pas des 2 télés….. Puis le bateau est suffisamment grand pour qu’on n’ait pas le sentiment de promiscuité, du moins, de mon côté.
On voyage d’îles en îles à la découverte des plages les plus belles, des villages les plus typiques ou autre….
Bon, il y a bien des côtés négatifs :
- La logistique. Nous n’avons pas de voiture et devons faire quasi tout à pied. Dans certaines îles, tout est à proximité et ça ne pose pas plus de problème que ça, mis à part qu’il faut se tracter notre charrette et porter les sacs à dos. Sinon, c’est location de voiture obligatoire…
- Les conditions météorologiques parfois très limites qui rendent parfois les mouillages un peu stressant, voir limite inconfortables. Et je ne parle pas de certaines navigations où on aurait du clairement rester bien à l’abri dans notre mouillage.
- Le CNED. Elodie le mettrait certainement en tête de liste. Il faut dire que c’est surtout elle qui s’y colle. Passer du temps avec ses enfants, c’est chouette, très gratifiant et certainement une grande chance pour eux. Mais pouvoir les mettre à l’école le matin et les récupérer le soir, c’est pas mal aussi……..
- Le manque de contact humain. Nous rencontrons régulièrement d’autres bateaux mais ces rencontres restent assez furtives. Nous n’avons pas encore rencontré de « bateau copain » qui aurait un programme similaire au notre, ou presque et avec lequel on pourrait se suivre ou se retrouver régulièrement. C’est pour moi pour le moment le point le plus négatif.
Il y a aussi les contraintes liées à l’entretien du bateau mais c’est pareil à terre finalement entre la maison et les voitures. Puis ça occupe. Bon, de temps en temps, je ferais bien un gros trou dans sa coque de ……
Mais ce que je retiens en priorité, c’est que du fait qu’il fasse beau et chaud, Elodie passe le plus clair de son temps en bikini, et rien que pour ça, ça vaut le coup……

Bref, le bilan pour cette première année est très largement positif. Il y a bien eu des moments pénibles et stressants mais très largement compensés par de très nombreux moments de pur bonheur….

Je terminerai par dire qu’avec ou sans bateau, la vie, c’est sous les tropiques, en short et en tongs, et pas ailleurs…… 
Violette
le bateau c'est super mais mes copines me manquent un peu. J'adore me baigner, plonger, sauter du bateau.

Je m'ennuie de temps en temps mais je veux rester sur le bateau !! On a de la chance parce qu'il fait beau et chaud tout le temps.


Lilas : "le bateau, je veux le garder"
C'est en résumé ce qu'il en ressort pour Lilas qui ne fera pas de longs discours alors quelques photos seront plus parlantes.





  BILAN 2ème ANNEE

Septembre 2018 déjà !
Nous avons emménagé à bord le 15 juillet 2016, nous sommes partis à l'aventure le 9 octobre 2016. Le bilan de la première année avait été positif : c'était encore !!

Alors 2 ans après ?
Nous sommes d'accord avec Julien : la deuxième année a surpassé la première ! Nous avons rencontré des bateaux copains avec des enfants à bord. Entre apéros à bord pour les grands et soirées pyjamas pour les petits, nous avons trouvé ce petit plus qui nous avait manqué la première année. Parler de ses galères respectives, des escales passées et à venir, de la patience qui nous manque quand arrive l'heure de l'école (CNED !!), des recettes rapides qui nous sauvent la vie, des bons plans pour le ravitaillement ... ça redonne le sourire et ça gonfle le moral !

Côté galères, nous avons plutôt été épargnés cette année :
- la têtière de la grand voile qui casse en navigation : la pièce à changer et les deux rails du haut du mât ... qu'il faudra finalement commander en France parce que notre bateau est "vieux" (17 ans) et que les nouveaux rails n'ont pas la même épaisseur ! Heureusement que les anciens existent encore !
- le moteur du guindeau qui tousse (Julien apprendra à le démonter les yeux fermés) ; la corrosion est passée par là et après un changement de charbon et de ressorts, nous nous pensons sortis d'affaires ... mais le moteur est trop endommagé. Il agonisera pendant les 2/3 mois qu'il nous faudra pour atteindre Panama où mon père arrivera, tel le messie, avec un moteur neuf dans ses bagages !!


Pour l'entretien courant par contre, il faut un budget conséquent : entre le carénage (fait en Guadeloupe), le changement du gréément dormant (en cours à Tahiti), la révision de la grand-voile, l'achat du nouveau spi (merci papa !), le changement de la chaîne (trop corrodée), le remplacement de notre annexe (trop lourde) et de son moteur (grippé), le changement du siège de barre, l'achat régulier de nouvelles écoutes ou drisses et de tout le petit matériel qui casse (ce qui est estampillé "marine" voit son prix tripler facilement !). Pour le prix, on aurait pu avoir une jolie voiture !!

Les temps forts de l'année :
- toute notre ballade dans le sud de l'arc antillais jusqu'à Grenade avec 6Gone (Lagoon 440) où Violette a trouvé une petite fille de son âge et Lilas, un petit garçon âgé d'un an de plus.
- notre dernière escale en Martinique avec la décision de partir vers le Nord pour passer Panama cette année. La petite anse d'Arlet restera notre mouillage préféré : un rocher "aquarium", une plage magnifique, des tortues peu farouches, une bonne boulangerie, une connexion internet faiblarde mais présente et la réception télé avec notre antenne de camping car. Tout y est !!
- accueillir la famille et les amis à bord : le catamaran s'y prête bien et c'est sympa de voir du monde !!

- les retrouvailles avec Vent d'Ailleurs (Lagoon 450) et Teiva (outremer 45 ancienne génération) en Guadeloupe avant de continuer avec eux sur St Kitt's et Nevis, puis Saint-Barthélémy et Saint-Martin (en ruines, 6 mois après Irma).

- Les BVI et ses mouillages fabuleux (toujours en excellente compagnie : avec Teiva !)
- La traversée du Silver Bank sous spi avec des baleines qui sautaient autour de nous
- Notre île privée aux Turks and Caicos où nous avons savouré nos derniers jours avec l'équipage de Teiva qui, à l'instar de Vent d'Ailleurs qui nous avait quitté à Saint-Martin, prenait le chemin du retour, en passant par les Bahamas. Nous n'avons pas réussi à les convaincre de nous suivre jusqu'en Polynésie. Ce n'est pas faute d'avoir essayé !!
- Les San Blas ! Et les retrouvailles avec 6Gone (Lagoon 440) et Fakarêver (Hélia 44) dans le mouillage somptueux de Coco Bandero. Ces nombreuses îles ont un goût de paradis et la population locale (les indiens Kunas) qui nous ont ravitaillé avec leurs drôles de pirogues monoxyles, est pittoresque et sympathique.

- l'embarquement à bord de 2 équipiers pour la transpacifique : c'est toujours compliqué d'accueillir à bord des "étrangers" et nous avons eu la chance de bien tomber. Cyril et Sophie ont laissé un grand vide à bord en nous quittant à Tahiti.
- le passage du canal de Panama : on fait partie de ceux qui l'ont fait !! Une fois sur 6Gone (comme handliners, pour s'entraîner) puis sur notre bateau ... inoubliable.
- l'arrivée à Fatu Hiva aux Marquises dont la population nous a accueillis chaleureusement : des sourires, des pamplemousses ... ça fait du bien de toucher terre ici !
- la découverte des Tuamotus en arrivant dans le lagon de Tahanea accompagné d'Infinity (Outremer 45 nouvelle génération) : eau cristalline, requins pointe noire qui passent tranquillement pendant que nous vérifions notre mouillage .... magique !!
La prochaine année sera consacrée à la Polynésie Française : la redécouverte de Tahiti et Moorea (nous y avons vécu, à terre, de 2010 à 2012) et surtout, les autres îles par la mer ! Je sais déjà que nous allons en prendre plein les yeux.
Vivre sur un bateau, c'est faire face à quelques contraintes : eau limitée, électricité (ce n'est plus vraiment un problème depuis que nous avons changé et augmenté le parc de panneaux solaires), ravitaillement, et surtout ... faire l'école à "la maison" !!
C'est surtout profiter de la vie différemment.
Rendez-vous dans un an, pour le bilan de la 3ème année.

Je cède la parole au 2ème capitaine (je ne vois pas pourquoi l'homme serait LE capitaine à bord et la femme, l'éternel second ! En plus, je suis la seule à avoir le permis hauturier, non mais !!)
Le bilan ... j'aurais bien fait un copier-coller de l'article d'Elodie mais je sens qu'elle va me sauter à la gorge si je le fais. Alors les côtés positifs :
- La deuxième année a commencé alors que nous étions déjà au chaud sous les tropiques. Et le voyage en bateau, c'est clairement pour moi, sous les tropiques. Nous avons croisé quelques navigateurs (très peu) qui sont partis dans des zones bien plus fraîches (Alaska, passage du nord-ouest) et qui ont adoré mais très peu pour moi. Puis Elodie est bien mieux en bikini qu'en doudoune.....
- La rencontre des bateaux copains, c'est ça, je pense, le point le plus important. Voyager seuls, c'est bien, mais à plusieurs bateaux, c'est mieux. C'est plus sûr, mais surtout bien plus convivial. C'est important pour les enfants, de jouer avec d'autres enfants et de se refaire des copains après avoir "lâché" ceux de l'école, mais aussi pour nous et notre vie sociale. Goûters, apéros, barbecues sur la plage sont à chaque fois prétexte à se retrouver et discuter de tout et n'importe quoi. Alors merci à 6Gone, Teiva, Vent d'ailleurs, I Feel fine, Fakarêver, Infinity, pour ne citer que ceux avec qui nous avons partagé le plus de milles, le plus d'apéros, de rigolades, etc, etc...... Sans eux, le voyage n'aurait pas eu et n'a pas la même saveur. Dommage que certains rencontrés aux Antilles ne nous aient pas suivis dans le Pacifique mais je ne souhaite pas retourner le couteau dans la plaie, ils se reconnaitront......
- La Trans-Pacifique a été bien plus clémente que la Transat. Dommage pour Christophe et heureusement pour Cyril et Sophie. Cyril et Sophie. Encore une belle rencontre. Un peu plus de 3 mois passés ensemble, des San Blas jusqu'à Tahiti. J'espère qu'on pourra garder le contact.
Et pour le négatif ... je ne vois pas en fait !

Ça fait trois mois maintenant que nous sommes en Polynésie française. Ça surclasse de notre point de vue les Antilles mais on s'en doutait. Le paradis de la voile est ici. C'est plutôt de bon augure pour la troisième année. Seul bémol : la famille et les amis qui se retrouvent du coup de l'autre côté de la planète.
Alors si vous avez le courage, venez nous rendre visite :)






1 commentaire:

  1. Voilà un résumé bien conforme à nos échanges du mois de mai !
    Et puisque c'est ENCORE, bonne continuation 😎🐳🐬🐟🐠🦀! Et promis, on étudie bientôt le calendrier (nous sommes en plein emménagement en Normandie à Lillebonne. .. et préparation de la rentrėe 😀) gros bisous à vous 4 de Carine, Nico, Gabriel et les filles

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