samedi 28 septembre 2019

Huahine, Tahaa et départ !!

Nous sommes restés quelques jours au mouillage devant Faré, le temps de faire les formalités de sortie. Normalement, ça peut être fait dans la journée si on passe le matin à la gendarmerie ... pour nous ça a pris presque 3 jours, souci informatique oblige. Nous avons donc été "obligés" de passer le temps : baignade, école, courses et happy hour (le yacht club de Faré est bien placé et applique des tarifs comme on aimerait en trouver partout. Nous avons donc dégusté des Maitai avec la vue sur le lagon :)

Appel d'air est arrivé de Moorea dimanche en milieu de matinée. Après une réunion au sommet sur Lotus, la suite du programme se précise : nous allons zapper Niue (sauf en cas de météo contraire, une fois partis) et viser directement l'archipel du milieu des Tonga. Une bonne fenêtre météo se dessine et nous n'allons donc pas trop traîner.

Lundi, après un dernier tour au Super U de Huahine (la peur de manquer, c'est terrible !), nous quittons Huahine pour Tahaa, avec Fakarêver. Un échange d'équipage a eu lieu avant le départ : Lilas est partie rejoindre Cécilie sur Fakarêver et nous avons récupéré Agathe sur Lotus.
Il y a du challenge sur cette traversée de 22 M de passe à passe : le vent est parfait pour nous permettre d'envoyer nos spis. Nous testons notre tout nouveau spi pendant que Fakarêver continue son apprentissage pour mettre en place son parasailor. Ils y arriveront avant nous : notre chaussette remonte finalement mais elle n'a pas glissé toute seule !
Enfin, le spi est hissé et les moteurs arrêtés. Fakarêver est derrière ... et le restera jusqu'au bout (sinon vous auriez eu des photos de Lotus vu de devant ... ce sera pour une autre fois). La traversée est tranquille

 mais pas spécialement rapide : avec 10/15 kt de vent, nos spis ne font pas de miracle et nous ferons une moyenne honorable de 5 kt.


Nous entrons dans le lagon de Tahaa sous spi et nous nous dépêchons d'aller mouiller sur le plateau de sable au sud de la passe. Il n'y a pas beaucoup d'eau : 1,20 au sondeur, donc environ 20 cm sous les quilles. 
Comme nous connaissions déjà le mouillage (un grand plateau de sable sans patates de corail et tout plat) nous nous sommes engagés franchement en conservant notre vitesse.
L'ancre est posée ! Hop, le drone décolle : nous assurons la couverture vidéo de l'entrée sous spi de Fakarêver dans la passe. Après tout ça, nous avons bien mérité notre baignade ! Et pour se requinquer, tout le monde se retrouve sur Fakarêver pour le goûter (autour d'un gâteau banane-chocolat) miam !!



Le lendemain, il y a du vent ! Beaucoup de vent ! La sortie en annexe pour aller jusqu'à la vanilleraie de Tahaa est humide. Nous nous accrochons à un ponton en dur et rejoignons à pied la vanilleraie dont le chemin est vraiment proche. L'accueil là-bas est chaleureux et fait le bonheur des louloutes : on nous offre du jus de fruits et des petites bananes !

Nous suivons ensuite l'explication sur la vanille, plante grimpante non originaire de Polynésie mais qui s'y développe très bien. Ici, il n'y a pas de colibri donc la pollinisation se fait à la main, fleur par fleur (ce qui permet de choisir la taille des gousses de vanille récoltées : si on pollinise beaucoup de fleurs d'un bouquet, on aura beaucoup de petites gousses ; si on en pollinise moins, on récoltera moins de gousses mais plus grandes). Les gousses sont récoltées vertes (sinon les oiseaux les picorent) au bout de 8 mois, et amenées à maturation au soleil. Vous pouvez aller voir sur le site de Fakarêver pour la visite en film.
Devant l'appétit des louloutes face aux bananes, ils nous proposent gentiment de repartir avec chacun un régime de bananes ainsi que quelques fruits de l'arbre à pain, le uru, et un gros potiron. Nous serons en plus ramenés en camion jusqu'au pied de notre annexe. Ah : la Polynésie et la gentillesse de ses habitants, nous allons regretter de partir !

Le retour jusqu'au bateau sera tout aussi humide que l'aller mais Julien est aux anges : il y a suffisamment de vent pour sortir sa planche à voile !


Pendant que j'aide à préparer le repas sur Fakarêver (chips et gratin de uru avec du poisson à la sauce vanille car forcément, on a de la vanille, de la pâte de vanille, de la poudre de vanille ... et on veut tester !!), Julien prépare son matériel. Il partira un peu plus tard, lesté par le repas de midi (parce que le gratin de uru, c'est consistant !).
Le lendemain matin, départ vers l'autre côté de Tahaa. Nous partirons vers le sud et Fakarêver, un peu plus tard, par le Nord : c'est du kif kif côté distance. Lotus avancera honorablement avec le genaker (moteur coupé 5 minutes après le départ et rallumé 5 minutes à 
l'arrivée : une bonne nav selon Julien !). Nous avons même une jolie photo grâce à Fakarêver.



Naviguer à l'intérieur d'un lagon a un gros avantage : ça ne bouge pas d'un poil ! Pas d'excuse donc pour les louloutes qui feront école tout le trajet.





Le mouillage est toujours aussi joli mais un peu agité aujourd'hui.


Nous irons tous ensemble au jardin de corail : pour une fois, le courant est presque absent. Cela me donnera le temps de faire des photos tranquilles de poissons qui posent presque (on sent l'habitude !) : de face, de profil ... Je croiserai une grosse murène (sale g
ueule !) au détour d'une patate de corail. Ça donne envie de planquer ses doigts ce genre de bestiole !


Le soir c'est tous sur Lotus et nous garderons Agathe et Cécilie pour une soirée pyjama : pendant qu'on se fera laminer au "6 qui prend" par Leslie, les filles s'amuseront et finiront par s'endormir ... tard :)


Appel d'air nous rejoindra le lendemain en fin d'après-midi et nous étudierons tous ensemble la météo, autour d'un petit cocktail pendant que les loulous prendront d'assaut le carré de Lotus en y éparpillant tous les playmobils.
 Il faut partir au bon moment : il y a presque 1400 milles à faire jusqu'aux Tonga et le but est d'arriver en semaine (pour éviter les taxes de l'overtime). Grâce à 6Gone et à son article, nous incluons dans nos savants calculs le fait que nous passons la ligne de changement de date et perdons une journée complète. Bon, départ samedi alors ? La météo est bonne dans l'ensemble : le vent nous poussera et ne sera pas trop fort.

Le lendemain, petit tour à terre : nous en profitons pour visiter la rhumerie de Tahaa avec Fakarêver : c'est petit mais l'accueil est sympathique et le produit est bon.



Les filles commencent un décompte : zut plus que 2 jours avant de quitter Cécilie et Agathe ! Zut aussi pour nous : on s'était habitué à faire des repas communs, des apéros, des soirées jeux ... Enfin on a la chance de pouvoir fêter l'anniversaire de Vincent avant de partir. Miam, du gâteau !!
Vendredi soir : apéro à bord de Lotus et soirée jeux avec soirée pyjama pour les filles à bord (la dernière) !

Et aujourd'hui, c'est samedi ... le jour du départ. Dernières baignades, dernière mise à jour du blog et on va partir en fin d'après-midi (en laissant comme dernier cadeau à Fakarêver nos poubelles !)
Prochaines nouvelles à notre arrivée aux Tonga dans .... 7, 8 ... euh 10 ? jours.

jeudi 19 septembre 2019

Adieu Moorea, à nous Huahine !

Moorea ... très jolie île mais quand le Maramu souffle, le mouillage n'est plus aussi idyllique ! Nous sommes du bon côté de l'île, donc quand même abrités du vent mais de grosses rafales arrivent à passer. Heureusement que l'on a une bonne ancre parce que ça tire pas mal parfois.


Appel d'air nous a rejoint mercredi. Entre baignade et école, le temps file,  nous sommes à la fin du premier module, en pleine évaluation pour Violette : des chansons à enregistrer (la Marseillaise et "j'ai 10 ans" d'Alain Souchon), un poème, de l'anglais, une oeuvre d'art à rendre ... Un plaisir que je partage avec Julien : on voit que Violette apprécie sur la photo !
Lilas de son côté est en train d'apprendre à lire tout doucement.

Je profite d'une accalmie vendredi matin pour faire décoller le drone : il y a beaucoup de bateaux de touristes à l'extérieur devant la barrière de corail. Y aurait-il des baleines ? Je ne détecterai rien au drone. Dommage ! Je le récupère après voir fait quelques photos et 10 minutes après, je suis très contente de ne pas avoir tardé car nous essuyons de grosses rafales de vent : passer de 5 à 30 n, ça fait tout drôle.


Côté pratique de notre mouillage, nous pouvons débarquer dans un petit bassin en dur, près d'un temple qui a un joli toit orange : le débarcadère de Papetoai
On peut y accéder en passant par le chenal principal ou en longeant la côte, en étant attentif aux patates de corail. C'est là que débarquent les touristes du Paul Gauguin (le bateau de croisière le plus connu en Polynésie). Nous y avons plusieurs fois laissé notre annexe. Tout près, il y a une poste, un parc de jeux flambant neuf, 2 petites supérettes et des marchands de fruits, ce qui est très pratique. A noter que l'accès au bassin ferme avec un grand portail à 19h.



C'est là que Gilbert nous récupérera pour un dernier repas chez lui. Mimi nous a préparé un repas tahitien : poisson cru (sans noix de coco parce qu'elle a pensé à moi), légumes, riz et poisson cuit pour les filles :) et en dessert, du pain perdu. Miam !! Pour digérer tout ça, deux méthodes s'affronteront :
- Gilbert et Julien s'affalent sur les canapés et discutent tranquillement (avec les filles qui profitent de la connexion internet pour charger des jeux sur les tablettes)
- Mimi et moi partons faire une petite marche : le chemin ne fait pas semblant de monter mais nous n'irons pas très loin. Là-haut, nous en profiterons pour ramasser quelques citrons et sur le chemin du retour, nous nous chargerons aussi de pamplemousses et d'avocats ! Chouette !!

Samedi 7 septembre, les prévisions météos sont bonnes ... allez, c'est parti, on fait un nouveau petit bond vers l'Ouest. Départ vers 18h, histoire de sortir de notre mouillage en suivant à la vue le chenal, et nous voilà en route vers Huahine. La mer est agitée mais elle vient de l'arrière donc ça ne nous secoue pas beaucoup. Le vent est aux 3/4 arrière : pas le vent le plus favorable mais comme il est assez fort (entre 20 et 25 kt), Lotus avance tranquillement entre 7 et 9 kt. Nous laisserons un ris dans la grand-voile jusqu'au bout pour ne pas arriver trop tôt et nous mouillons devant Faré, à Huahine, à 7h, dimanche matin. Nous avons doublé dans la nuit le monocoque parti un peu avant nous, donc Julien est content. Rien à signaler durant cette navigation ce qui est plutôt une bonne nouvelle : rien à réparer à l'arrivée !!
Nous avons laissé derrière nous Appel d'air, qui semblait décider à nous suivre vers l'Ouest finalement. Ils doivent d'abord récupérer du matériel à Tahiti puis ils nous rattraperont. Quant à Fakarêver, ils ont prévu de nous rejoindre ... mais ont dû faire face à la plusieurs ennuis techniques (pompe à eau, machine à laver ...).

Lundi, après quelques courses (l'hyper U de Faré est super pratique : bien achalandé, facile d'accès et bien placé côté prix), nous descendons au mouillage de la baie d'Avea. Nous en avions gardé un très bon souvenir : mouillage dans juste ce qu'il faut d'eau, jolie baie, plage au sable doux aux pieds (assez rare pour le signaler en Polynésie Française), hôtel sympa et accueillant (le Mahana : il y a un dinghy dock) avec un resto les pieds dans le sable.
Lilas fera des progrès : avec ses brassards pour aller voir les poissons qui pullulent près de la plage ainsi que les anémones, et sans les brassards dans ses essais de nage. Depuis qu'elle a commencé à mettre la tête sous l'eau, on ne l'arrête plus !

Violette, quant à elle, subit l'école, apprécie la plage ... et attend avec impatience que Fakarêver nous rejoigne pour retrouver sa copine Agathe.

Ils arriveront au coucher du soleil, le mercredi 11 septembre après moultes péripéties (que Leslie ou Vincent conteront sur leur blog certainement !). Nous les avions vus passer en début d'après-midi, de l'autre côté de la barrière de corail mais pas de raccourci possible : il faut rentrer par la passe !
A l'arrivée, ils avancent doucement sur le plateau de sable (on est vraiment mouillé dans pas grand chose) et viennent se mettre à côté de nous. Et là ... l'ancre refuse de descendre (sur la photo, Leslie est penchée sur sa baille à mouillage), problème de guindeau ! Julien ira leur prêter main forte pour poser leur mouillage secondaire en attendant de comprendre pourquoi ça ne marche pas. Le problème sera vite réglé (des fusibles non réenclenchés suite à l'entretien moteur) et nous profiterons d'un apéro tranquille dans la soirée.

Jeudi, vendredi, samedi ... des journées fantastiques :
- il fait un temps magnifique,
- la plage est chouette (et il y a de l'ombre !) avec du sable doux aux pieds,
- Lilas fait des progrès à la nage : c'est plus facile quand on a pieds,
- Agathe et Violette partent se promener sur la plage,
- le snorkeling devant l'hôtel est top avec pleins de jolis poissons et des anémones par centaines,
- et que dire du snorkeling en partant du bateau, sur le tombant du plateau de sable : des raies pastenagues, des raies léopards, des tortues (un peu farouches) et surtout : des RAIES MANTAS !!



On a la chance fabuleuse de les voir tous les jours !! Elles sont majestueuses et virevoltent sous nos yeux. On fait des photos, des films ... on en prend plein les yeux !! (allez voir le site de Fakarêver, ils ont mis en ligne un film aquatique).


- et quand je fais décoller le drone ... c'est BEAUUUU ! Et une raie manta s'est invitée sur la photo ! Allez, je la mets en gros plan pour ceux qui ne l'auraient pas bien vue


- et pour finir en beauté l'après-midi : l'happy hour (17h30 à 18h30) nous permet de nous détendre en dégustant un MAITAI ou une PINA COLADA sur la plage.

Samedi soir, nous assistons même à un petit spectacle de danse à l'hôtel, juste avant le coucher du soleil : les filles s'en sont donné à coeur joie ! C'est l'occasion de faire une photo groupée devant le coucher de soleil (au fond, on aperçoit Raiatea et Tahaa).

Décidément, ce mouillage est un de nos meilleurs en Polynésie : va-t-on arriver à en décoller, toute la question est là ?

Bon, pendant ces quelques jours fabuleux, n'oublions pas les activités moins enthousiasmantes :
- l'école à Violette et Lilas (il y a des hauts et beaucoup de bas !)
- le démontage du lazy bag (le sac monté sur la bôme qui enveloppe la grand voile et la protège) pour réparation des nombreux accrocs et changement de la fermeture éclair (j'ai quand même cassé une dizaine d'aiguilles là-dessus !!)
Et là, j'ai eu un doute : "tu es sûr que le fil bleu que j'utilise pour les coutures est anti-UV ?" Réponse de Julien : "non, je suis même sûr qu'il ne l'est pas" ... mais pourquoi ne pas l'avoir dit avant ?!!! RAAAAAAAHHHH ! J'ai redoublé toutes mes coutures avec du fil blanc, anti-UV cette fois. Si ça se découd, je fais brûler le lazy-bag avec la voile dedans et pour faire bonne mesure, j'abats le mât !!
- la réparation de nos guirlandes lumineuses, cassées par les filles (maintenant que je sais souder, c'est un jeu d'enfant)


- le remontage du lazy bag par Julien
- l'entretien des winchs
- un peu de grattage et frottage des coques (je vous mets une photo du dessous de Lotus pour vous faire voir qu'il n'y a pas beaucoup d'eau sous la quille, et accessoirement, qu'il faut encore qu'on frotte un peu, malgré notre super anti-fouling ultrasonore)
- la confection de la bâche bleue qui nous manquait pour pouvoir fermer le cockpit avec des toiles étanches quand on sera en Nouvelle Zélande (parce que oui, ici c'est le paradis mais on a toujours le projet d'aller jusque là-bas, et on sait déjà qu'il faudra se calfeutrer pour faire face au climat moins tropical là-bas).


Les journées filent ! Et se terminent généralement par un apéro avec Fakarêver suivi d'une partie acharnée de tarot mexicain, time's up, 6 qui prend, qui paire gagne, bataille corse ... On finit sur les rotules, avec de beaux coups de soleil (j'ai oublié le lycra une fois dans ma hâte d'aller regarder les raies mantas ... : j'ai le dos en feu ... Leslie, elle, avait son lycra, mais une autre partie de son anatomie a trop pris le soleil ! Mais avouez que ça valait le coup :


Dimanche, lundi : journées plus mitigées côté météo. Les raies manta nous boudent aussi : elles ne se montrent pas. Pas assez de soleil peut-être ? Heureusement, nous avons toujours les raies pastenagues qui flottent sur le sable et les jolies raies léopards qui volent gracieusement.

Agathe et Violette passent leur temps à inventer une chorégraphie et nous feront plusieurs jolis spectacles. Lundi, nous réussissons à fêter l'anniversaire de Cécilie, entre 2 petites averses, sur la plage. 6 ans ! Lilas est définitivement la plus petite avec ses 5 ans et quelques. Et le soir, Agathe et Violette négocient une soirée pyjama, à bord de Fakarêver cette fois.
Mardi, après une séance de snorkeling près de la barrière de corail, nous finissons au snack de l'hôtel, terrassés par une envie de frites irrésistible ! Et encore une journée qui se finit ...


La minute culturelle :
Les raies mantas se caractérisent par des nageoires pectorales triangulaires, des nageoires céphaliques qui font penser à des cornes et une grande gueule orientée vers l’avant du corps. (heureusement qu'on sait qu'on ne fait pas partie de leur menu parce que leur taille est intimidante !). Elles disposent de cinq paires d’ouïes situées sur la face ventrale et d'une queue dépourvue de squelette interne, plus courte que leur corps. Ce sont des suspensivores et elles ingèrent de grandes quantités de zooplancton, qu’elles avalent avec leur large gueule ouverte lorsqu’elles nagent. La gestation dure plus d’un an, et la raie donne naissance à des nourrissons vivants.


Les raies mantas se déplacent grâce aux mouvements simultanés de leurs nageoires pectorales, semblables à des ailes qui propulsent l’eau vers l’arrière. Elles doivent nager continuellement pour permettre à l’eau oxygénée de passer à travers leurs branchies. Les nageoires céphaliques sont enroulées en spirale lorsque l'animal nage, pour une meilleure pénétration dans l'eau, mais sont déroulées lorsqu'elle se nourrit. Elle nage lentement en eaux peu profondes pour profiter du soleil (et tant mieux, comme ça, on peut les admirer !!)

La raie léopard se reconnaît à sa forme caractéristique en losange, et à sa couleur gris foncé ou gris bleu, tachetée de points blancs sur le dos, avec un ventre blanc. Ce poisson peut atteindre 3 mètres d'envergure et peser jusqu'à 230 kg (ici, nous n'avons vu que des petits modèles). La raie léopard nage en remuant lentement et avec amplitude ses ailes pectorales, donnant plus l'impression d'un vol que d'une nage (et c'est magique à regarder !)
Sa queue, très longue, comporte de un à six dards venimeux à sa base ; la piqûre peut être très douloureuse (voire mortelle) pour un être humain (enfin tant qu'on ne l'enquiquine pas, il n'y a pas de raison !). Sa tête, très aplatie, s'apparente un peu à un bec de canard. Sa bouche est équipée de robustes dents en plaques qui lui permettent de broyer aisément les coquilles.

Et je ne pouvais pas oublier d'évoquer LA vraie star de notre site de snorkeling, j'ai nommé le BOUDIN DES MERS, aussi appelé concombre des mers ou holothurie. Pas spécialement joli, plutôt statique, il y a en a partout ici. A noter que comme les lemmings, on assiste à une "ruée" des boudins jusqu'au bord du plateau de sable d'où ils dévalent le tombant pour finir en tas en bas. J'en plaisante mais ils contribuent à la pureté de l'eau en filtrant le sédiment. Toutes les holothuries sont absolument inoffensives, malgré l'aspect parfois spectaculaire de leur mode de défense à l'aide des tubes de Cuvier : des filaments blanchâtres, ultra collants (mais quasi inoffensifs), qu'elles expulsent si on leur marche dessus accidentellement (c'est parfois difficile de faire autrement quand elles tapissent le sol !).

Quant à nous, nous sommes remontés au nord de Huahine aujourd'hui. Au programme, des courses et un passage par la gendarmerie pour faire les formalités de sortie et ensuite, direction Tahaa où Appel d'Air devrait nous rejoindre (eh oui, tout arrive !!). Ensuite, direction le grand Ouest vers les Tonga puis la Nouvelle Zélande !!

Et info de dernière minute :
C'est la nouvelle du jour : nous mettons en vente Lotus ! Déjà plus de 3 ans que nous sommes partis et nous commençons doucement (c'est le mot important : dou-ce-ment !) à penser à rentrer en France, tout en continuant à en profiter à fond. Alors c'est décidé, nous nous lançons. J'ai rajouté un onglet où l'on trouve les détails de notre beau bateau.

mercredi 4 septembre 2019

Derrière nous, Tahiti ...

Notre escale à Tahiti sera bien plaisante. Les filles se font de nouvelles copines sur le mouillage de Taina :
- nous croisons sur le mouillage de l'aéroport un monocoque avec Florent, le secrétaire de l'AVP (association des voiliers de Polynésie) et ses 2 enfants
- nous rencontrons les nouveaux propriétaires de FAKAREVER qui ont 2 petites filles, Cécilie et Agathe, sensiblement du même âge que Lilas et Violette
- nous retrouvons PAVIC, qui rentre des Tuamotu (Appel d'air est resté encore un peu pour kiter !)



Il fait beau, le temps est calme ... Nous en profitons pour faire la rentrée des classes de Violette (nous avons récupéré les cours du CNED grâce à Gilbert et Mimi à Moorea).
Après quelques jours passés à Taina, nous décidons de partir vers Moorea en compagnie de Fakarêver. Ils étaient partis 2 jours plus tôt mais avaient fait demi-tour en raison d'un souci moteur (si vous voulez connaître les détails, allez sur leur blog, j'ai rajouté leur lien sur le mien). Nous sommes bien motivés : le mouillage de Taina est très agité en raison d'une grosse houle de Sud Ouest accompagnée d'un bon vent ! Nous arrivons devant la passe sud ... et nous faisons demi-tour car la passe est très très agitée et la sortie serait possible mais pourquoi se faire tabasser alors qu'il existe une autre passe, celle de Papeete qui devrait être plus abritée !

Demi-tour donc, pour gagner l'autre passe, en restant à l'abri du lagon. Entre-temps, Julien s'inquiète : notre fumée blanche est revenue à droite et décidément, il trouve que nous ne recrachons pas beaucoup d'eau de ce côté ! Zuuuuut ! Finalement, nous décidons de nous arrêter au mouillage de l'aéroport pour plus de sécurité. Pendant que les filles se baignent (Fakarêver a été solidaire et est mouillé pas loin), Julien bricole et trouve une extrémité de tuyau fendue : une prise d'air mal venue ! Réparation rapide, essai fructueux, la panne est gérée ! Youpi !!


C'est donc plus sereins, le lendemain (dimanche 18 août), que nous partons vers Moorea avec en prime un temps beaucoup plus calme ! Nous ferons la navigation avec Agathe à bord, à la grande joie de Violette et nous aurons la chance de voir des dauphins à la passe de Papeete. Les baleines, quant à elles, sont restées cachées.
Le mouillage de Vaiare à Moorea est toujours aussi joli mais il faudra attendre le mercredi pour que le vent se calme et que nous puissions en profiter pleinement.


Entre-temps, nous nous sommes occupés, en passant voir "C'est si bon", un privilège 435 basé la marina Vaiare, qui s'avère être une connaissance que nous avons en commun avec Vincent, de Fakarêver ! Le monde est petit !


Entre l'école, les baignades, les jeux de société et les apéros, le temps file !
Lilas se décide enfin à mettre la tête sous l'eau, avec des lunettes de plongée : elle découvre qu'il y a de la vie là-dessous et que c'est joli les petits poissons, les raies ...


Le mouillage est calme : je prends mon petit déjeuner avec la vue sur Tahiti au lever du soleil.


La même photo, quelques heures plus tard ... la couleur du lagon en plus. On en prend plein les yeux !


Jeudi, nous nous rejoignons Tahiti pour notre dernière escale (sauf changement de programme).
Notre nouveau spi est prêt. Nous retrouvons Appel d'Air au mouillage de Taina : nous allons certainement continuer seuls vers la Nouvelle Zélande car finalement, ils se verraient bien rester un peu plus longtemps en Polynésie. Dommage, voyager à plusieurs bateaux est toujours plus sympa !
Quant à nous, le départ est toujours prévu sous peu : il faut prévoir les formalités pour la Nouvelle Zélande, faire les derniers achats, penser à résilier les téléphones ... nous faisons des listes pour ne rien oublier (comme par exemple de penser à récupérer le vélo qui est sur le quai avant de partir !).
Dernier pépin technique avant de partir : le tableau arrière de l'annexe est fissuré. Heureusement, le bateau voisin abrite un soudeur ! Rendez-vous est pris pour une réparation expresse.


Mardi soir, dernier apéro avec Appel d'air que nous allons quitter ici. Nous sommes parés au départ : j'ai récupéré des devises néo-zélandaises, l'annexe est réparée, j'ai acheté de jolis tissus et mes dernières perles ... Nous faisons le plein mercredi 28 août au matin et c'est parti, direction notre première étape : Moorea.
Nous partons vers l'Ouest mais nous allons y aller tranquillement ! D'ailleurs, le vent nous lâchera tellement que nous finirons au moteur pour rejoindre Fakarêver au mouillage. Ils ont changé de mouillage aujourd'hui et ont tenté de mettre leur spi ... ils ne sont pas convaincus : le spi s'est enroulé autour du génois et ils ont galéré un bon moment pour réussir à
l'affaler ! Effectivement, de loin, leur spi n'a pas belle allure ! Julien, lui, n'était pas motivé pour sortir notre nouveau spi dont l'essai est remis à plus tard.
Enfin, le côté positif de la sortie : le temps était au beau fixe, la mer calme et on a vu (de loin) des baleines.
Nous avons débriefé de cette journée (forte en sensations pour Fakarêver) autour d'un apéro et d'une partie de Time's up. Ce ne sera une surprise pour personne d'apprendre que l'équipe féminine a gagné haut la main ! Côté louloutes, Violette a négocié une soirée pyjama avec Agathe à bord.

Le lendemain, matinée école à bord avec Violette, Agathe et Lilas (au-secours !). Parce qu'on l'a bien mérité, nous partons tous nager avec les raies et les requins au coin touristique devant les Tipaniers.


De là, le plus simple est d'aller déguster un poisson sauce vanille sur place, pendant que les filles jouent dans l'eau.

Une belle journée, que l'on termine par une toute petite virée shopping dans les boutiques pas loin (la promesse d'une glace a fait marcher les filles jusque là-bas) puis retour à bord pour une dernière baignade avant le coucher du soleil.

Epuisant tout ça !















Les jours suivants, on se croirait en Bretagne : il bruine ... mais heureusement, avec 10° de plus !

Baignades, école, apéros, jeux de société, le temps file ! Les filles s'amusent entre elles, tout comme les grands


Voyez comme elles sont mignonnes... enfin le côté "petits diables" n'est jamais très loin !





Et c'est déjà le moment pour Fakarêver de repartir vers Tahiti, pour faire l'entretien de leurs moteurs. Agathe et Violette ont du mal à se quitter mais nous les retrouverons certainement sur Tahaa dans quelques jours.

Un gros coup de Maramu nous retient pour l'instant à Moorea mais dès que possible, nous partirons vers notre prochaine étape vers l'Ouest : Huahine. En attendant, nous profitons de Moorea : une journée avec Gilbert et Mimi, quelques jours avec Appel d'air, toujours pas décidés à nous suivre mais qui sont venus passer quelques jours à Moorea ...