dimanche 31 mars 2019

Escale tahitienne

Notre escale tahitienne commence bien et tant mieux. Il nous fallait ça pour ne pas déprimer en quittant Fakarava avec ses eaux translucides et les barbecues sur la plage avec les bateaux copains !

Heureusement, nous commençons par quelques jours en marina de Papeete. Bon, pour être honnête, il faut oublier la baignade mais la présenc
e des bateaux copains rattrape, pour un moment, cet inconvénient majeur.

A part pour la séance de CNED du matin, vite expédiée, nous ne voyons pas Violette de la journée ! Sur le ponton, il y a Léa et Chloé (Esploristo), Eden (Suricate), Aure (6Gone) et Mathéo (Appel d'air) : les échanges vont bon train. Vélo contre trottinette contre rollers contre .... Violette a eu ainsi l'occasion de refaire du vélo, de s'initier aux rollers ... enfin elle s'éclate.
Côté adultes, c'est bien aussi :) Apéro sur Lotus !! euh je voulais dire : "réunion d'information sur l'association des voiliers en Polynésie" (on a la carte de membre maintenant !) à bord.

A ce sujet, et sérieusement, cette association (vice-présidée par Eric de Suricate qui a pris les choses en main, résidant à Tahiti sur un voilier) essaie de défendre les droits des plaisanciers en Polynésie. Le gouvernement polynésien lance le message aux voiliers : "venez, vous êtes les bienvenus !". Avant, si l'on restait plus d'un an, il fallait faire "papeetiser" son bateau = payer une taxe de 7 % de sa valeur. C'est maintenant seulement au bout de 3 ans qu'il faut s'en acquitter ce qui incite à s'attarder un peu dans les eaux polynésiennes.
Malheureusement, dans le même temps, sur les îles, certains locaux n'apprécient pas la présence des voiliers et profitent de notre "non représentation" pour essayer de convaincre les habitants (la plupart du temps accueillants comme savent l'être les polynésiens) qu'il faut les bouter hors de LEUR lagon. A Bora Bora, ils ont obtenu gain de cause avec les zones de mouillage restreintes à peau de chagrin et l'utilisation de bouée obligatoire (sachant qu'il y en a très peu et l'entretien est incertain). A Moorea, la bataille est en cours ! A Tahiti, le mouillage principal, devant la marina Taina, est en passe d'être interdit, au profit des bouées installées, trop peu nombreuses pour le nombre de voiliers !
C'est pourquoi, l'association des voiliers essaie de s'imposer en tant qu'interlocuteur afin d'avoir voie à la parole et rétablir la vérité :
- non les voiliers n'abîment pas les coraux : notre ancre accroche beaucoup mieux dans le sable donc nous cherchons en priorité à la poser dans les endroits dégagés, ou notre chaîne ne risque pas de s'emmêler dans des patates de corail !
- oui, nous consommons local : comme tout le monde, on dépense ! Certains plongent, d'autres font des excursions, des randos et très souvent, nous louons des voitures et des vélos !
- les plaisanciers sont écolos de nature : l'électricité à bord est solaire, l'eau produite par les dessalinisateurs et soigneusement économisée, rien qui ne soit pas biodégradable n'est jeté par dessus bord. Les poissons ne s'y trompent pas : ils attendent souvent nos épluchures sous le bateau !
- non, nous ne sommes pas contre le fait de nous accrocher à une bouée plutôt que mouiller et nous pouvons payer aussi à condition que le tarif soit raisonnable et la bouée entretenue (à l'anse Amyot à Toau, c'est 500 FCP par jour par exemple. Personne ne rechigne). Il faut aussi que ces bouées soit judicieusement placées : quand il y a 20 m de fond avec du corail, on se les arrache (comme à Fakarava sud !).

Enfin pour pouvoir porter la bonne parole, il faut avoir du poids et c'est le nombre d'adhérents qui compte. Alors pour ceux qui restent un peu en Polynésie, réfléchissez-y. Je vous mets le lien de l'association : http://voiliers.asso.pf/
La carte est à 2000 FCP et permet d'avoir des réductions intéressantes chez les magasins locaux donc vite amortie.

Quant à nous, nous allons profiter un peu de Tahiti (sans rester à la marina de Papeete car à compter du 1er avril, nous passons en saison haute et les tarifs font plus que doubler !!) avant de continuer vers les îles sous le vent.


Au fait, pour ceux qui seraient intéressés, FAKAREVER, le CATAMARAN HELIA 44, de nos amis est A VENDRE, disponible dès mai 2019. Je vous mets le lien de leur site.


Notre avis : c'est un beau catamaran, ultra spacieux et très agréable à vivre. Côté navigation, il fait des moyennes honorables et tout est facile à manier. Il a un espace détente au-dessus du cockpit très agréable (nous y avons fait assez d'apéros pour en parler !) et ce cata précisément est très bien équipé : dessalinisateur (200 l/h, on est jaloux : le nôtre fait seulement 90 l/h !), groupe électrogène, compresseur (pour les plongeurs !), belle annexe avec moteur 18 CV ... enfin vous lirez l'annonce :)



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