mercredi 22 février 2017

Martinique, quand tu nous tiens ...

Bonjour à tous,


Petit résumé : nous avons fêté l'anniversaire de Violette en mer (on passait de l'anse Mitan à l'anse d'Arlet). D'ailleurs sur demande expresse de la demoiselle en question, elle n'a pas eu de gâteau mais j'ai fait des crêpes bretonnes ! Une première à bord .




De tous ces cadeaux, c'est évidemment la petite tablette kindle qu'elle a préférée !











Nous sommes restés un moment à la grande anse d'Arlet où malheureusement, il n'y a pas de boulangerie. Je me suis donc essayé à faire du pain ... essai peu concluant : la pâte n'a pas gonflé beaucoup et est encore retombée à la cuisson. Résultat : une brique !! (je suis sûre que ça te fait rire Christophe).

Nous avons opté pour la solution de facilité et sommes passés dans l'anse voisine où il y a une boulangerie !!

Côté activité, nous avons tenté la randonnée avec les deux louloutes ... Lilas a bien suivi (forcément, dans le porte bébé ...) mais Violette a renoncé à la moitié du trajet (aller !!) donc retour sur le bateau et baignade plutôt. (on est faible !)


Julien est allé voir comment les Martiniquais pêchaient et est revenu avec quelques balaous car finalement il les a même aidés (plutôt, il s'est fait inviter à participer à la pêche).

La méthode : ils commencent par mettre à l'eau des bouts de feuille de cocotier ; les poissons viennent jouer avec et là, ils les entourent avec le filet et un des pêcheurs se met à l'eau pour leur faire peur afin qu'ils se jettent dans le filet qu'ils n'ont plus qu'à remonter. Le balaou frit ... pénible à préparer mais très bon !!
Nous avons aussi fait du canoe (les filles aussi, toutes seules !!).








Julien et Violette ont profité d'un changement de mouillage pour se faire traîner derrière le bateau ... rassurez-vous, je n'allais pas vite :)


Côté santé, Violette a perdu une dent du haut et Lilas a décidé de ne plus faire la sieste (à part quand on est en mer, ça l'assomme !!).

Voilà, de mon côté, j'ai fabriqué des robes aux deux louloutes, un short pour moi, un petit hamac pour ranger les affaires, une toile pour abriter le carré du soleil, un joli sac pour Violette (coordonné à la robe) et je réfléchis à une toile d'ombrage à tendre au dessus des trampolines au mouillage.
Le spi étant irréparable (enfin si mais au prix d'un bon spi d'occasion donc ...), j'essaie de rentabiliser la toile :) Si vous avez des idées, je suis preneuse :)


lundi 21 février, nous quittons les anses d'Arlet où nous venons de passer une semaine tranquille au mouillage, pour la baie des Flamands et le centre-ville de Fort de France. Arrêt obligatoire pour faire quelques courses, récupérer la suite des cours du CNED pour Violette, réceptionné par Dolorès (la tante de Julien que nous en profitons pour voir avec grand plaisir). Ensuite, direction le mouillage de Saint-Pierre et dans la foulée, on quitte la Martinique vers le Nord (depuis le temps que je le dis, il est temps d'y aller !!).

mardi 22 février ... petite mise à jour car rien ne se passe jamais comme prévu ! Hier, après un petit repas "local" avec Dolorès, nous avons rejoint le ponton où nous avions laissé l'annexe. A Fort de France, c'est sympa car il y a un parc de jeux juste devant. L'idée première était de déposer les courses à bord puis de laisser jouer les filles pendant que j'allais profiter d'une connexion internet pour mettre à jour le blog et faire quelques magasins de tissus.
Bon, en arrivant au ponton, la vue de l'annexe qui faisait des bonds, les embruns qui volaient jusqu'au parc et le nuage qui se profilait à l'horizon (amené par le vent qui avait bien forci) nous ont fait révisé le projet initial. Après un embarquement dans l'annexe sportif (j'ai été trempée de la tête aux pieds en détachant l'annexe), le retour vers Lotus a été très humide (à ce stade là, on ne parle pas d'un clapot mais carrément d'une mer de face !) et le transfert des courses et des louloutes à bord  ... scabreux !!
Bizarrement, il y avait déjà beaucoup moins de bateaux au mouillage qu'à notre arrivée !! Le temps de remonter l'annexe et on a filé de ce mouillage pas abrité du tout avec les 30 kt de vent (la météo prévoyait une légère brise marine !!), direction l'anse Mitan initialement, puis finalement les 3 îlets, mouillage beaucoup plus à l'abri. Evidemment, le temps d'y aller, on s'est pris un bon gros grain avec pluie et 45 kt de vent ! Difficile d'y voir quelque chose dans ce cas (à moins de faire comme Julien).

Allez, pour tous ceux qui se gèlent pendant qu'on se baigne, je vous mets une petite photo du mauvais temps. Un point positif, le bateau a été intégralement dessalé !

Donc, au final, on n'est pas parti. Le mouillage devant Saint-Pierre n'étant pas abrité du tout (et pour la suite, la Dominique n'offre pas de mouillage plus
abrité), nous allons attendre ici que le vent redevienne favorable parce qu'après tout, on n'est pas aux pièces !



Ah oui, je voulais aussi réparer un petit oubli et vous faire part du commentaire de notre équipier sur sa transat (sans censure) ... Si on continue sur la Polynésie dans le futur, il est fort à parier qu'il ne fera par la transpacifique ... mais qu'il nous rejoindra sur place en avion !! Mais si le traumatisme est oublié, il sera le bienvenu pour la traversée avec son petit grain de folie bien sûr :)


 Le commentaire du Mousse.
Après de multiples rebondissements et changements de programme dus à quelques mésaventures techniques et climatiques, j’avais décidé, (à contre cœur, c’est vrai), de jeter l’éponge et de renoncer à cette transat.
Julien a insisté pour que je participe à l’aventure, et avec l’aval du reste de l’équipage qui voulait coûte que coûte traverser vers des températures plus douces, les dates étaient toujours favorables.
J’ai été très, très naïf, j’aurai dû me méfier, mais l’aventure était tentante !
Il m’a vanté une croisière festive et conviviale, poussée par de tranquilles et doux alizés, avec au programme le quart à la barre, ma fonction première d’équipier à bord, et de nombreuses autres activités annexes, pour tuer l’ennui des longues journées, telles que la pêche, la cuisine, la boulangerie, les jeux de société, les apéros, la bonne bouffe, des rencontres fabuleuses avec la faune aquatique etc, etc …
L’objectif premier était d’arriver en Martinique au plus tard le 31 décembre au soir car ma Chérie Marie-Pierre s’y posait avec un vol Air-France pour passer quelques jours avec nous sur le bateau.
Pari tenu car nous sommes arrivés pile poil à la même heure que l’avion, mais à quel prix…
Nous sommes partis de Las Palmas où Lotus m’a rejoint. J’ai été réveillé à 5h00 par un texto me disant qu’ils arrivaient au port. A 7h00, je quitte l’hôtel pour les rejoindre mais la circulation et les indicateurs routiers ont eu raison de mon sens de l’orientation et j’ai bien mis une heure pour faire au maximum un kilomètre. Je dépose mes bagages et je m’en vais restituer ma voiture de location car cela faisait trois jours que je les attendais sans nouvelles et notre dernier contact datait d’une escale technique le 10 décembre à Gibraltar.
Le temps de prendre un dernier repas local (chez M. Mc Donald), de faire quelques provisions de frais et un dernier complément de carburant pour la traversée, nous quittons les Canaries à 17h00 le 15 décembre et là comme le dit Renaud dans sa chanson ‘’la plaisance, c’est le pied’’.
Je me suis dopé à la Nautamine pour assurer car je n’étais pas encore amariné.
Le départ a été musclé, des alizés entre 30 et 40 nœuds et plus sous les grains, une mer agitée avec des creux de trois mètres et plus.
Les dix premiers jours ont été terribles. J’ai vomi quatre repas, je me suis décrassé à la lingette le troisième jour, j’ai enfin réussi à prendre une douche rapide et à changer mes vêtements dans ma cabine le sixième jour. Puis, petit à petit, j’ai retrouvé le pied marin et j’ai troqué le médicament par le ti punch mais sans retrouver les plaisirs de la croisière que m’avait vendu Julien. Nous avons eu deux visites d’une petite baleine, de quelques oiseaux, de poissons volants et d’un petit groupe de dauphins furtifs au loin. Pourtant, j’en ai passé des heures à scruter l’horizon pour chasser le mal de mer !!!
Nous avons pêché 4 dorades coryphènes (de 2,5 à 4kg) et un petit bar black, mais traîner entre 6 et 10 nœuds, les prises ne tiennent pas et cassent les bas de lignes !!! 
Merci Julien, pour moi, cette transat n’aura été qu’un éprouvant convoyage de bateau !!!
Heureusement que pour oublier ce transit, il y avait à la clé et avec Marie-Pierre quelque jours de pur bonheur sur Lotus en votre compagnie.
Merci aussi, à tout l’équipage qui a été patient et attentionné pendant ces moments difficiles.
Pour une prochaine proposition de convoyage ou de Transpac, je pense que je réfléchirai un peu plus !
Merci encore à tous, pour cette belle et inoubliable expérience, bon vent et bonne mer.
                                                       







1 commentaire:

  1. j'ai bien aimé les commentaires du mousse....
    pour la rando...Morne Champagne...pas gagné avec les filles tu m'étonnes !

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